ALÈS La mythique locomotive à vapeur de 1917 démarre une deuxième vie
Restaurée après deux ans de travail acharné, l’illustre locomotive à vapeur 140 C 27 a effectué son voyage inaugural entre Alès et Nîmes, sur une voie SNCF, ce samedi après-midi. L'aboutissement d'un projet audacieux qui en appelle d'autres.
Faire rouler la locomotive à vapeur 140 C 27 de 1917 à 80 km/h sur le réseau national, tel est l'objectif de Quentin Schneider, fils aîné de Stéphane, actuel co-gérant et directeur technique de la Compagnie internationale des trains express à vapeur (Citev), la société qui exploite le fameux Train à vapeur des Cévennes (TVC).
Après deux ans d'une restauration onéreuse (150 000 euros), et qui a mobilisé chaque week-end les 22 bénévoles du Groupement d'aide au développement des exploitations ferroviaires et touristiques (Gadeft), la mythique locomotive à vapeur fabriquée à la fin de la Première guerre mondiale dans les locaux de la "North British", de conception française, a effectué son voyage inaugural entre Alès et Nîmes, sur une voie SNCF, ce samedi après-midi.
"On peut parler d'aboutissement", lance Quentin Schneider, évoquant "plus de 3 000 heures de bénévolat". Tombé dans la "marmite" ferroviaire quand il était petit, le jeune homme, du haut de ses 25 printemps, a mis toute son énergie dans la réparation de cette locomotive à vapeur qui a ainsi obtenu l'agrément SNCF.
Chargée d'histoire, cette véritable machine à remonter le temps abrite quelques pépites. "Si on commence à fouiller un peu dans le châssis, on peut trouver des traces d'obus", s'enthousiasme le passionné et passionnant président du Gadeft.
Ingénieur en études mécaniques dans le démantèlement nucléaire, le dernier nommé a ainsi pris plaisir à présenter son "bébé" aux curieux qui ont investi le quai de la gare d'Alès en fin de matinée, ce samedi. Montant en pression pendant une demi-douzaine d'heures jusqu'à atteindre les 14 bars nécessaires à sa mise en mouvement, la locomotive 140 C 27 a quitté à Alès, peu après 13 heures, en direction de Nîmes.
Corentin Migoule