LÉGISLATIVES 4e circonscription : la candidate de l'union de la Droite et du Centre enfin connue
Valérie Martre, adjointe au maire de Saint-Christol-lez-Alès, vient d'obtenir l'investiture de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) pour les élections législatives sur la 4e circonscription du Gard.
Valérie Martre, élue adjointe en charge du service Communication de la ville de Saint-Christol-lez-Alès depuis 2014, sera candidate aux élections législatives de juin prochain sur la 4e circonscription. Encartée à l'UDI, elle a obtenu l'investiture du parti fondé par Jean-Louis Borloo dans le cadre des accords nationaux avec Les Républicains, et aura la lourde lâche de porter l'union de la Droite et du Centre au milieu d'un casting déjà fourni (Arnaud Bord, Philippe Ribot, Gaël Girard, Dominique Passieu, Pierre Meurin et Aurélie Wagner). Assurément pas un cadeau pour cette novice de la politique, par ailleurs cheffe d'une entreprise de nettoyage dans l'Hérault, qui réagit dans nos colonnes.
Objectif Gard : Vous êtes totalement novice en politique. Qu'est-ce qui a motivé votre candidature sur cette 4e circonscription ?
Valérie Martre : Je me lance tout simplement avec l'envie de faire battre le cœur du territoire gardois en portant la voix d'une femme de caractère et de convictions. Je suis élue à Saint-Christol-lez-Alès et quand j'y suis arrivée c'était pour m'investir à 100% pour la commune auprès de mon maire (Jean-Charles Bénézet, UDI également, Ndlr). Je m'étais préparée à cette candidature depuis plusieurs semaines. J'y pensais beaucoup.
N'avez-vous pas peur d'être envoyée au casse-pipe sur cette circonscription déjà pourvue en candidats marqués à Droite et qui n'est pas celle sur laquelle vous vivez (Saint-Christol-lez-Alès se situe sur la 5e circonscription, NDLR) ?
Qui a peur est un peureux. Ce n'est pas le Gardon qui fait la frontière entre les Gardois. Les fleuves et les rivières ont toujours rapproché les hommes. Et puis un Gardois reste un Gardois, ça ne change rien au sens de mon engagement.
N'était-il pas plus judicieux de faire cause commune avec Philippe Ribot, investi par la majorité présidentielle, et qui était jusqu'à il y a quelques semaines encarté à l'UDI ?
Oui, effectivement, il était à l'UDI. Mais il est parti et c'est son choix. Il a choisi un camp plutôt que des idées. Je ne me positionne pas du tout contre lui, mais pour porter un projet légèrement différent.
N'était-ce pas le meilleur moyen de faire triompher la Gauche qui s'est unie ou bien l'Extrême-droite ?
On verra bien. Je n'ai pas vocation à parler de mes adversaires. Je pense qu'ils ont suffisamment de difficultés à se justifier sur leur propre positionnement. Ma candidature va en surprendre plus d'un, mais c'est comme ça. C'est un engagement personnel.
Il ne reste qu'un petit mois avant le premier tour des Législatives (12 juin). De quelle manière allez-vous compenser votre déficit de notoriété pour vous faire connaître des habitants ?
C'est vrai que je ne suis pas connue du tout. Mais ce n'est pas grave. La campagne sera courte mais hautement intense. Elle promet peut-être de belles surprises. Je vais m'appuyer sur les élus du territoire et aller au contact des gens en leur parlant "cash". Je suis peut-être novice en politique mais j'aime vraiment le terrain.
Quelles seront les grandes lignes de votre campagne ?
Trois grands thèmes vont alimenter ma campagne. Le premier c'est le pouvoir d'achat. Je suis patronne à mon compte et je sais que pour beaucoup de monde certains mois sont difficiles, voire insupportables. Le deuxième, c'est libérer les Français en matière de contraintes sur les mobilités qui pèsent sur leurs finances. Et le troisième, c'est faire de la sécurité intérieure un enjeu majeur pour notre département.
Propos recueillis par Corentin Migoule