FOOTBALL Comme un champion, l'OAC s'offre un dernier succès à la maison
En pleine Feria de l'Ascension, les Oaciens ont décroché un dernier succès à domicile face à Alberes Argelès (2-1) au terme d'un match globalement maîtrisé et plaisant, bien que ne présentant aucun enjeu sportif fondamental. De vrais champions !
Ce match du samedi soir face au FC Alberes Argelès (5e) aurait pu être celui de tous les dangers si l'OAC (1er) n'avait pas validé sa montée il y a quinze jours face à la réserve toulousaine, faisant triompher sa régularité de toute une saison. En pleine Feria de l'Ascension, la réception des ex-partenaires de Lenny Houelche sera finalement celle de tous les plaisirs, puisque que le club cévenol s'autorise le luxe de célébrer ses anciens qui ont ramené l'OAC en National 3 (ex-CFA 2) au printemps 2013, avant une soirée de fête dans une célèbre bodega privée.
Mais avant de rejoindre le boulevard Louis-Blanc, les hommes de Stéphane Saurat ont un dernier succès à domicile à décrocher. D’autant que le technicien alésien ne négligera aucune rencontre, si l’on s’en tient au onze compétitif qu’il aligne avec une épine dorsale Moreau-Mogès-Peyrard-Franco. Premier à se mettre en évidence, Bokian voit le gardien alésien avancé et tente de lob, mais Moreau, sur le reculoir, parvient à stopper sa tentative (8e). Servi dans le dos du colosse guyanais, Atcham prend le portier oacien à contre-pied. Mais la frappe du n°9 argelésien, légèrement écrasée, passe un bon mètre à côté du poteau droit (11e). Dans la foulée, Atcham, encore lui, bénéficie de l’apathie de la défense cévenole pour s’offrir un face à face avec Moreau qui détourne le ballon à la manière d’un gardien de handball (13e).
Pendant que les petites féminines du club s’époumonent en tribune pour les encourager, les Bleus et Blancs ont laissé passer l’orage et tente de remettre le pied sur le cuir. Houelche sonne la révolte en glissant à Joakim Balmy après une folle chevauchée. Dans son couloir gauche, Jdaini dédouble, est servi, puis centre en retrait. Dévié, le ballon arrive à hauteur de Diarra dont le plat du pied gauche mal assuré s’envole dans les airs (23e). Dans sa moitié de terrain, à une dizaine de mètres de la ligne médiane, Jdaini voit l’appel en profondeur de Bonneau et déclenche une ouverture du pied gauche. À la limite du hors-jeu, l’ancien toulousain s’emmène le ballon d’un magnifique contrôle aérien et enchaîne par une demi-volée qui finit assez nettement hors du cadre (28e).
Les Argelésiens réduits à dix
Après quoi, le dernier nommé sollicite les gants de Perez en bottant un coup-franc enroulé (31e). Jdaini est particulièrement inspiré. Après un faux rebond qui fait se lever le ballon, le latéral gauche alésien tente une demi-volée dans un geste plein de spontanéité. Perez ne prend aucun risque et détourne en corner, main opposée (38e). Les Oaciens terminent ce premier acte bien mieux qu’ils ne l’ont commencé et offrent même des mouvements collectifs de haut vol, à l’image de ce jeu en triangle initié par les frères Balmy s’achevant par un but de Bonneau, hélas signalé hors-jeu (43e).
Au retour des vestiaires, certains sont encore à la buvette quand Joakim Balmy crucifie le portier visiteur d’une mine du gauche à bout portant après un service cinq étoiles de Bonneau (1-0, 48e). Passeur décisif, le dernier nommé est tout près de corser l’addition. Sur un puissant tir lointain d’abord, puis d’une tête décroisée sur le corner qui suit, captée par le gardien argelésien (60e). À l’entrée de la surface de réparation des visiteurs, légèrement décalé sur le côté gauche, Houelche s’essaie au coup-franc en enroulant pied droit. Légèrement au dessus de la barre de Perez (70e). Dans la minute suivante, le cadet des Balmy prend une nouvelle fois de vitesse Douane qui commet la faute et se fait logiquement exclure en recevant un deuxième carton jaune mérité.
Au cœur de la défense adverse, Franco mystifie Belkaouis d’un grand pont et sert Diarra qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets argelésiens (2-0, 77e). Alberes-Argelès réagit aussitôt et obtient un coup franc excentré mais intéressant. Entré quelques minutes plus tôt à la place du capitaine Théo Peyrard, Aidoud se préoccupe du marquage de son vis-à-vis en oubliant quelque peu la trajectoire du ballon qu’il propulse malencontreusement dans son propre but (2-1, 81e). En supériorité numérique, l'OAC gère tranquillement sa fin de match jusqu'à obtenir son 18e succès d'une incroyable saison. La prochaine fois que les Oaciens fouleront le rectangle vert de Pibarot en match officiel, ce sera en National 2 et on aura peut-être changé d’année. Car la pelouse - qui en a bien besoin - va être réhabilitée et ne devrait pas être en mesure d’accueillir des crampons avant plusieurs mois.
Corentin Migoule