BAGNOLS/CÈZE Le club taurin "Lou Gabian" renaît vingt ans après sa mise en sommeil
Bagnols-sur-Cèze renoue avec sa culture taurine. Pas de corrida, mais la tradition camarguaise qui rayonne largement jusque dans le Gard rhodanien. Depuis deux ans, la municipalité travaille à relancer le club taurin de la ville. C'est désormais chose faite.
C'est en 1988 qu'avait été créé le club taurin "Lou Gabian". Il a été initié par Yannick Mira, cavalier émérite habitant à Orsan. Le gardian a œuvré à la manade arlésienne Thibaud puis à la manade Devaux à Garrigues-Sainte-Eulalie. En parallèle, il s'occupe du club taurin bagnolais, auquel il a donné le nom de son cheval fétiche. Le fief est installé au bar de l'avenue puis déménagera au bistrot chez Valérie Thomas. L'association est très active et organise des déjeuners au pré, les 100 chevaux dans la ville, les défilés de gardians... Mais en 2002, tout s'arrête. Yannick Mira est victime d'un grave accident, qui le laissera handicapé. L'association est mise en sommeil.
C'est tout un symbole qu'en 2022, vingt ans plus tard, le club taurin renaisse de ses cendres. Si Yannick Mira reste le président d'honneur, le président actuel est David Muccio. Il sera épaulé par une équipe plutôt jeune : Alexandre Gilles (trésorier), Christien Gilles (trésorier-adjoint), Armando Rezzano (secrétaire) et Léa Muccio (secrétaire adjointe). Toute personne qui souhaiterait intégrer l'association est la bienvenue.
Premiers abrivado et bandido prévus le 11 septembre
Comme Orsan, Laudun-l'Ardoise, Chusclan ou Saint-Paulet-de-Caisson, Bagnols-sur-Cèze se réconcilie avec l'aficion. Derrière, il y a la volonté de retrouver les traditions, mais aussi un enjeu touristique et d'attractivité. Aujourd'hui, "Lou Gabian" a installé son siège au bar Le Posterlon. Pour la première animation du club, rendez-vous le dimanche 11 septembre, pendant la fête votive. À 11h, il y aura un abrivado avec entre quatre et six taureaux, et le soir, une bandido avec deux cavaliers et deux taureaux. La mairie songe également à organiser un rendez-vous autour de la bouvine sur la deuxième partie du mois de juillet pour attirer les visiteurs.
De quoi remettre en jambes les attrapaïres, qui tenteront de s'accrocher à la bête sur un parcours de 800 mètres tracé entre l'avenue du Général-De-Gaulle et la rue Léon-Alègre en passant par le virage du CIC. Le tout sera bien sûr animé par la pena municipale del Fuego, tout juste lancée, qui marque elle aussi le retour de la tradition à Bagnols.
Marie Meunier