Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 08.09.2022 - corentin-corger - 2 min  - vu 948 fois

NÎMES Festival (dé)raille : quand street art et industriel se rencontrent

Le graffeur Pyrate, Béatrice et Didier Durand, et Sophie Roulle, adjointe à la Culture (photo: Magda Soltani)

L’établissement Durand Récupération lance son projet « (Dé)raille », un festival où plusieurs artistes de street art présenteront une dizaine de créations inédites sur fond de wagons les 24 et 25 septembre prochains à Nîmes.

«Avant, je payais des amendes pour mes graffs, aujourd’hui, on me demande de peindre sur des pièces de trains pour le mécénat», s’amuse Pyrate, graffeur. Le street art, souvent décrédibilisé, est mis à l’honneur à Nîmes. L'association Amadurave, créée dans le cadre d’un partenariat avec l’entreprise Durand Récupération et l'agence Osaro, met en lumière cet art souvent laissé de côté et lance son projet « (Dé)raille ». Dix artistes nîmois, montpelliérain, réunionnais, et même originaire du Bangladesh exposeront une dizaine de fonds de wagons revisités et une vingtaine plaques d’immatriculation récupérés par l’entreprise centenaire Nîmoise.

Un projet qui prône l’art, le recyclage et le développement culturel, « Amadurave se veut le trait d’union entre aventure industrielle et amour de l’art où de belles histoires sont racontées ». Les 24 et 25 septembre prochains, les œuvres seront exposées pendant deux jours, accompagnées d’animations musicales, de food-trucks et de performances.

Viviane, l’origine du projet

En 2020, l’entreprise Durand Récupération voit son destin artistique changer « lorsque suspendu dans les airs surgit le visage d’une femme toute en couleurs éclatantes ». Coup de foudre pour Béatrice Durand qui ne se voyait pas s’en débarrasser. « L’entreprise toute entière est alors en émoi, on l'a sauvée et rebaptisée Viviane, comme la fée qui donne Excalibur au roi Arthur », se souvient Béatrice Durand. Grâce à la plaque d’immatriculation du wagon, Béatrice et son équipe ont pu retrouver l’auteur de la fresque, Alber, via les réseaux sociaux. Viviane devient alors l’inspiration principale de ce projet.

Durand Récupération, pour l'amour de l'art

Ce n’est pas la première fois que Durand Récupération est le terrain de jeu d’artistes. César, grand sculpteur français, était déjà un familier de l’entreprise nîmoise. « Ce qu’il aimait chez nous, c’était la simplicité, la convivialité et surtout le matériel », raconte Béatrice Durand. Il a pu réaliser plusieurs compressions, notamment une exposée au Carré d’art aujourd’hui. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le grand-père de Béatrice et Didier, les dirigeants actuels, avait sauvé plusieurs statues, notamment celle de Mireille des Saintes-Maries-de-la-Mer. Une histoire d’amour entre l’art et industriel qui font la fierté de cette entreprise centenaire.

Magda Soltani

Corentin Corger

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