ALÈS Assassinat de son ex-compagne : il veut être libéré avant son procès
Un ancien policier de Bagnols-sur-Cèze, qui a avoué avoir tué son ex-compagne sur la rocade d’Alès le 27 février 2016, a demandé ce mercredi 13 mai de sortir de détention.
Il est écroué depuis quatre ans et deux mois dans ce dossier et placé à l’isolement pour le protéger des autres détenus. Il devait être jugé par la cour d’assises du Gard il y a trois mois. Mais son procès a été reporté pour des raisons techniques : trop de témoins avaient été convoqués sur un laps de temps trop court. Le nouveau procès est calé en octobre 2020. Mais l’homme s’impatiente et demande à la chambre de l’instruction de le libérer en attendant l'audience.
« On est en train de parler d’un homme qui a assassiné son ex-compagne en lui tirant trois balles dans la tête, avec son arme de service puisqu’il était policier. Un assassinat qui s’est déroulé sur la voie publique et avec l’enfant de 2 ans à l’arrière du véhicule et qui a vu sa mère mourir », s’insurge l’avocat général, Pascale Palau, qui ne veut pas entendre parler d’un éventuel contrôle judiciaire du mis en examen.
« Voilà un homme qui a demandé le renvoi de son procès et qui maintenant vient réclamer sa libération car sa détention est trop longue », s’insurge l’avocat de la famille de la victime.
« Je ne veux pas fuir mes responsabilités. Je veux être jugé le plus rapidement possible. Je suis à l’isolement depuis 4 ans et demi. C’est long très long », souligne le mis en examen qui est interrogé depuis la prison en visio-conférence.
« Cela fait 4 ans, 2 mois et 15 jours aujourd’hui que cet homme est en détention provisoire. Au moment de son procès, qui est fixé en octobre prochain, cela fera près de 5 ans. On ne respecte plus le critère de délai raisonnable qui est de trois ans", complète un avocat parisien pour le mis en cause.
Hier mardi 12 mai, à Nîmes dans une autre affaire pénale, Catarina Castro, mise en examen pour l’assassinat de son mari à Nîmes en août 2015, a été libérée après 4 ans et 7 mois de détention provisoire. Son procès d’assises devait se tenir en mars. Il a été renvoyé pour cause de coronavirus.
Il y a quelques minutes, ce mercredi 13 mai en soirée, la même chambre de l’instruction de Nîmes vient de rejeter la demande de l’ex-policier, qui reste donc en détention provisoire. Ses avocats parisiens ont immédiatement décidé de former un pourvoi en cassation afin de faire libérer leur client.