Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 25.09.2018 - tony-duret - 3 min  - vu 4462 fois

ALÈS Carré rose, nids de poule et Fumades : tout ce qu’il faut retenir du conseil municipal

Le maire d'Alès Max Roustan (Photo d'archives : Elodie Boschet / Objectif Gard)

Hier soir, le conseil municipal d’Alès a fait sa rentrée avec une vingtaine de délibérations au programme.

Budget rallongé

Le budget général de la Ville a été rallongé notamment pour les travaux sur la place des Martyrs (645 000€), mais aussi pour le mur anti-bruit (500 000€). Un mur que le maire d’Alès, Max Roustan, dit assumer seul, rappelant au passage le « non-financement » du Département.

Carré rose

Lors d’une délibération, l’opposant Benjamin Mathéaud revient sur la soirée privée du Carré rose qui s’est tenue dans les arènes d’Alès, le vendredi 21 septembre.  Il demande à Max Roustan quel est le prix de la location pour une telle soirée. Réponse de l’édile : « heureusement que vous n’avez pas été élu maire d’Alès car on serait dans la merde. Il y a eu une délibération et on applique le tarif légal ». Il serait de 500€.

Pôle Santé Bien-être Alès les Fumades  - Acte I

Alors que le conseil municipal est invité à voter le rapport d’observations de la Chambre régionale des comptes concernant le « Sivu Pôle Santé Bien-être Alès les Fumades », Benjamin Mathéaud demande la parole et attaque : « Le sérieux des magistrats financiers ne peut être remis en cause et le rapport qu’ils présentent est accablant. Dans une classe, vous ressortiriez avec le bonnet d’âne. Cela va du conflit d’intérêt à l’absence de mise en concurrence, du non-respect des règles budgétaires au défaut de présentation des documents. C’est ubuesque. J’ai cru à un sketch. J’espère que ça ne va pas finir comme le golf de Saint-Hilaire. Il est temps de se ressaisir ! ». Roustan regarde son assemblée : « Il parlait à qui là ? Je ne suis président de rien, moi ! ». Mathéaud ne se démonte pas : « Arrêtez, vous êtes associé à cette structure. C’est comme d’habitude : vous décidez tout, mais vous n’êtes responsable de rien. Vous étiez l’une des deux têtes à la gestion du Sivu ». Cette fois, Roustan prend la peine de répondre : « Le rapport s’adresse au président du Sivu et je n’en suis pas le président. Malgré tout, les Fumades sont un élément essentiel de notre développement économique. On est venu me chercher en me disant que c’était la panique à bord. J’ai dit que je venais s’il y avait un véritable projet. La moralité de l’histoire, c’est qu’on arrive au bout », conclut le maire.

Pôle Santé Bien-être Alès les Fumades  - Acte II

De manière plus apaisée que son voisin de l’opposition, c’est au tour de Fabien Gabillon de s’inquiéter du rapport. L’homme constate que le débit d’eau actuel permet, certes, d’accueillir près de 2 500 curistes, mais que la station ne pourra pas s’étendre davantage sans travaux : « Le préalable aurait dû être de voir si on peut avoir un débit d’eau supérieur. Or, je lis dans le rapport qu’aucune étude sérieuse n’a été communiquée pour le coût d’un forage supplémentaire ». Max Roustan réagit aussitôt, non sans ironie : « Vous avez tout compris : si on veut des thermes, il faut de l’eau ! C’est pour ça qu’on va commencer un deuxième forage. On est bien cons mais on y a pensé un peu ».

Pôle Santé Bien-être Alès les Fumades  - Acte III

À force d’être attaqué sur le sujet, Max Roustan contre-attaque : « Je suis sûr que les Alésiens ne m’ont pas élu pour boucher les nids de poule. Si on fait avancer ce territoire, c’est parce qu’on prend des risques. Je crois que les Alésiens sont contents ». Mais, une fois de plus, Benjamin Mathéaud trouve quelque chose à redire : « Concernant le deuxième forage, j’espère que ce n’est pas une annonce faite ce soir sur un coin de table. Quant aux nids de poule et vous, je vous confirme que ça fait deux ». Roustan réplique : « Quand on fait 800 voix sur 42 000… À votre place, je serais sous le bureau ! ».

En bref 

- La ville d’Alès lance un moratoire et une étude pour « un développement commercial harmonieux et pérenne assurant la cohérence des équilibres commerciaux » entre le centre-ville et sa périphérie.

- Les parkings de l’Abbaye et du Centre Alès vont être mis aux normes avec des travaux de peinture et la mise en place d’ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite. Coût de l’opération : 340 000€ H.T.

- 1 million d’euros. C’est le coût estimatif pour réaliser le projet « valorisation des berges du Gardon » qui passera par l’aménagement des espaces avec du mobilier urbain, la création de points d’observation ainsi qu’une nouvelle politique environnementale.

Tony Duret

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