ALÈS Cratère Surfaces va transformer la ville en grande scène de spectacle vivant
Après une année en jauge réduite, le festival de spectacle vivant revient à une envergure comparable à ces éditions d'avant pandémie. Du 7 au 9 juillet, les rues vont fourmiller de 48 représentations de théâtre, danse, musique et acrobaties. Et tout est gratuit !
Un festival de vie, sans réservation et en accès gratuit : c'est le retour de Cratère Surfaces à Alès du 7 au 9 juillet. Une édition qui choisit, cette fois-ci, de se concentrer dans la cité, sans crochet dans les communes alentours, à l'exception de la traversée du Gardon que Nathan Paulin effectuera le 9 juillet, en slackline, au Pont du Gard. Une exception qu'Olivier Lataste, directeur du Cratère, souhaite pérenniser, en donnant "chaque année un grand spectacle dans un des lieux emblématiques du Gard". Avec celui qui vient de battre son propre record du monde de distance en slackline au Mont Saint-Michel, l'événement devrait remplir les berges du Gardon.
Dans la capitale des Cévennes, Cratère Surfaces ce sont 19 spectacles, 2 installations et 48 représentations ; la présence de quatre compagnies gardoises et deux autres d'Occitanie. Et une lune de sept mètres de diamètre, création de Luke Jerram, présente sur les affiches de l'édition et qui surplombera la scène du Cratère du 24 juin au 9 juillet, dans une grande quinzaine Arts et sciences. Le coup d'envoi en sera donné le 24 juin, simultanément avec le festival Passeurs de livres (*). Durant Cratère Surfaces, il sera possible de venir l'admirer, assis dans un transat, accompagné d'une ambiance sonore de Dan Jones. Certains spectacles l'utiliseront comme décor. Une façon de "donner envie aux Alésiens, qui n'ont plus l'habitude d'entrer au théâtre", de franchir les portes du Cratère. Des observations de la lune, au fort Vauban, auront lieu tous les soirs avec l'école d'astronomie, avant que cette lune monumentale ne prenne place, du 12 au 24 juillet, dans la nef de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste.
Mais revenons-en au spectacle vivant. Guidé par les Étoiles, une installation flottante de Jean-Pierre David - dont l'Aéroplume vole chaque été à la grotte de la Salamandre - le public ira d'abord admirer, jeudi 7 juillet à 19h, le jonglage tout en équilibre de la compagnie Monad et son spectacle Yin Zéro. Avant de se jeter, à 19h30, dans un pique-nique géant délicieusement "peu Covid", du boulevard Louis-Blanc à la place général Leclerc. Le tout en musique, avec la fanfare culinaire montpelliéraine Taraf Goulamas. Sur le parvis du Cratère, le théâtre de l'Entrouvert laissera fondre des pieds de glace, qui contiennent un message caché à dévoiler en fin de fonte.
Difficile, ensuite, de détailler une programmation aussi foisonnante (à retrouver ici), chaque soir, à partir de 17 heures. Du décor intrigant des Coréens du spectacle Dans la mesure du possible - et leur réflexion sur la façon, pour la force collective, d'influencer la société - au spectacle unique de clôture, soutenu par une grande installation, de la compagnie Transe express, Cristal Palace, Bal au clair de lustre, il y en aura pour tous les goûts, quel que soit l'âge (à l'exception d'un spectacle à partir de 10 ans, un autre de 12 ans et un autre, MDR, de 14 ans). Tant mieux, Cratères Surfaces ayant fait le choix de repousser d'une semaine son édition, afin que la manifestation coïncide avec les vacances des enfants.
François Desmeures
francois.desmeures@objectifgard.com
(*) Objectif Gard reviendra sur cette quinzaine Arts et sciences qui fourmille de rendez-vous.