ALÈS Les vœux d’Éric Bouchité annulés, les Gilets jaunes enchantés
Ce lundi 6 janvier, à 19h, le candidat La République en Marche aux Municipales, Éric Bouchité, avait prévu de présenter ses vœux aux Alésiens à l’Espace Cazot. Les Gilets jaunes ont contrecarré ses plans…
« Casse-toi Bouchité », « Bouchité t’es cramé »… On en passe et des meilleurs. Les refrains et chansons des Gilets jaunes qui ont fait le déplacement à l’Espace Cazot, ce lundi soir, avaient le mérite d’être clairs, efficaces et parfois, en plus, ça rimait ! Le candidat du parti présidentiel, Éric Bouchité, a bien tenté d’instaurer un dialogue, mais les cris et les sifflets des contestataires ont toujours repris le dessus. Toute discussion étant impossible, le candidat aux élections municipales a pris la décision d’annuler ses vœux après une demi-heure de tergiversations.
Mais cette demi-heure sous tension fut tout de même riche en enseignements. On y a vu s’exprimer toute la colère des Gilets jaunes, toujours aussi intense qu’il y a un an, même si l’assistance est moins fournie. « La bourgeoisie on s’en fout », lance une jeune femme en gilet au nez d’un Bouchité en costume. « Ça fait 40 ans que c’est les mêmes au pouvoir, faut que ça change ! », s’égosille un homme dont la rougeur du visage transpire la colère. Sous l’œil de la députée Annie Chapelier et d’une trentaine de soutiens, Éric Bouchité reste droit dans ses bottes avant de les retourner une dernière fois et de quitter ce public non désiré.
Quelques instants plus tard, au milieu de ses soutiens, on sent le candidat touché. « J’ai essayé de discuter avec deux-trois personnes accessibles, mais il y avait beaucoup trop de bruit et de tension. (…) On n’a pas pu s’exprimer, la démocratie sort perdante de cette soirée », regrette Éric Bouchité qui dit entendre la colère des manifestants. « Notre ville souffre d’un pan de sa population qui est laissée pour compte (…) Il va y avoir un travail de fond à réaliser ». L'année commence fort pour le candidat En Marche.
Tony Duret