ANDUZE/ALÈS D'Ergosanté à la cathédrale Saint-Jean, le préfet de Région en prend plein la vue
Un an et demi après sa dernière visite chez Ergosanté, Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, a honoré sa promesse en visitant à nouveau la société anduzienne ce mercredi matin. Une escapade en Cévennes ponctuée d'une halte par sa capitale cet après-midi avec la visite de la cathédrale Saint-Jean fraîchement rénovée.
"Pari tenu et calendrier tenu, c’est remarquable !" Ces mots d'Étienne Guyot, préfet de la Haute-Garonne, par ailleurs préfet de la région Occitanie, font écho à sa visite en Cévennes du 29 janvier 2021, lorsque le dernier nommé était venu jusqu'aux locaux anduziens d'Ergosanté alors fraîchement primée au titre du label "Territoires d’industrie" (relire ici). Ce jour-là, en plus de présenter son tout nouveau modèle d'exosquelette conçu dans l’optique de réduire les troubles musculo–squelettiques du dos, lesquels représentent la majorité des accidents de travail, Samuel Corgne, son PDG, avait exposé les plans du projet d'extension.
Annoncé pour le premier trimestre de l'année 2022, celui-ci a bien été livré en temps et en heure. La somme d'1,2 M€ a été déboursée pour la construction d'un nouveau bâtiment de près de 1 000 m² établi sur un terrain cédé par la municipalité anduzienne. En partie grâce à cette nouvelle usine de production inaugurée ce mercredi matin en présence d'une délégation d'élus, Ergosanté a solutionné son problème de stockage tout en poursuivant son développement, matérialisé par l'embauche de 42 employés depuis la dernière visite du préfet de Région il y a un an et demi.
Et pour cause ! Entre-temps, soucieuse d’intégrer le cycle de vie complet de ses produits, la société anduzienne s’est lancée dans le recyclage de la totalité des matières plastiques extraites des sièges de bureau qu’elle fabrique. Depuis le lancement de l'entité "Ecosiege" en septembre 2021, pas moins de 550 sièges ont été reconditionnés et vendus à des prix avantageux (30% du montant de leur coût initial). D'autres sièges ergonomiques écoresponsables ont été fabriqués par Ergosanté, dont ceux appartenant à "la cime de la gamme" habilement nommée "Aigoual".
L'ancrage territorial revendiqué par le patron de la PME est également illustré par les sièges relatifs à "l'entrée de gamme", laquelle a pris le nom "Anduze" en hommage à la cité cévenole où s'est établie la société depuis 2013. Un exemplaire de ces derniers, dont les appui-têtes sont conçus à partir de bois de hêtre des Cévennes et la structure d'un revêtement en tissu à base de bouteilles recyclées, a été offert au préfet de Région, Étienne Guyot. Le dernier nommé a tout particulièrement apprécié ce présent affublé de tissus en forme d'hexagone, rappelant le caractère "Made in France" d'un produit récemment primé lors du réputé salon Préventica.
"Maintenant on fait des sièges plus beaux et moins chers. Car en faisant du sourcing local, ça nous a permis d’être plus efficace au niveau tarifaire en subissant moins l’inflation", a commenté Samuel Corgne, tandis qu'Étienne Guyot contemplait le cintre en cuir de pomme accroché à son futur siège de bureau. Avant ça, pendant une petite heure, le leader mondial du marché, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 14,5 M€ en 2021, s'est dévoilé à un parterre d'élus locaux et de représentants de l'État attentifs lors de la visite des locaux, ponctuée notamment d'un essai du tout nouvel exosquelette "Hapo" par la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, qui ne manque jamais l'occasion de prouver son intérêt.
L'heure pour la délégation de rejoindre Alès où l'attendait un déjeuner républicain dans la résidence du sous-préfet avant une visite guidée de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste fraîchement rénovée, assurée par le maître des lieux, Thierry Martin. Avec son aisance habituelle, l'organiste a d'abord présenté la lune de Luke Jerram, création exposée jusqu'à la fin de la semaine, aperçue par "plus de 10 000 personnes" au début du mois dans la grande salle du Cratère.
Après des explications concernant les travaux de rénovation menés ces dernières années au sein de la cathédrale, Thierry Martin a conté en une dizaine de minutes les 3 000 ans d'histoire de l'édifice, se livrant à quelques commentaires picturaux relatifs aux deux tableaux "exceptionnels" que sont les représentations du baptême du Christ et de saint Pierre reprochant sa faute à Saphira et Ananias.
Corentin Migoule