BAGNOLS En images : Lucas, quatre ans déjà
Un grand rassemblement avec lâcher de ballons s’est tenu ce matin sur la place Mallet de Bagnols, pour commémorer les quatre ans de la disparition de Lucas Tronche.
Et quatre ans après les faits, la mobilisation ne faiblit pas. Ainsi, l’association Retrouvons Lucas, qui tenait son assemblée générale en amont du rassemblement, mène inlassablement des actions et compte pas moins de 1 429 adhérents. La mobilisation passe notamment par les réseaux sociaux, la page de l’association, gérée par onze bénévoles, regroupant 61 000 fans, et le compte Twitter 5 500 followers. Des campagnes de distribution d’autocollants reproduisant l’avis de recherche de Lucas ont également été distribués à 200 000 exemplaires. Par ailleurs, des affiches 4x3 sont toujours diffusées dans la France entière, des espaces publicitaires sur les pompes à essence ont également été gracieusement mis à disposition, et régulièrement, des coureurs de rallyes automobiles collent sur leur voiture des avis de recherche.
Par ailleurs, la semi-remorque sur laquelle figue l’avis de recherche de Lucas, réalisée par la société de transports Blancher, continue de sillonner les routes de France. Pierre, un des soixante chauffeurs de l’entreprise qui roule avec cette semi-remorque depuis 22 mois, a témoigné, très ému, du fait que « pour nous, chauffeurs, ce n’est pas évident de circuler avec cette remorque. C’est beaucoup d’émotion, on se dit qu’on doit être irréprochable quand on roule avec cette remorque derrière. »
« On vous remercie de tous être présents et de ne pas avoir oublié Lucas », lancera le père de Lucas Eric Tronche, avant de tirer le bilan de l’année écoulée côté enquête. Car la SRPJ de Montpellier et l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) ne lâchent pas, eux non plus, l’affaire Lucas : « Depuis un an, on a retrouvé le ‘tatoué’, il a été entendu, il n’a rien vu, au moins cette piste est close. Il y a eu une reconstitution de la journée de la disparition de Lucas il y a deux jours, ce qui permettra peut-être de définir des zones de recherches ultérieures. » « Cette reconstitution nous l’avons accueillie très volontiers, abondera Nathalie, la mère de Lucas, pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Aujourd’hui est une journée très difficile, et ça a été une semaine très dure. »
« On ne peut pas passer à autre chose »
Pour les proches de Lucas, le cauchemar entamé il y a quatre ans continue. « La juge nous a encore dit il y a deux jours que toutes les pistes restaient ouvertes, affirmera Nathalie Tronche. Imaginer que notre fils est peut-être séquestré quelque part, ça me donne des frissons. C’est pour ça qu’on ne peut pas lâcher, on ne peut pas passer à autre chose et continuer notre vie comme si notre fils était mort. Ça, on ne peut pas. On vit avec l’angoisse qu’il souffre quelque part. »
Alors cette année, une fois de plus, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place Mallet pour un lâcher de ballons — biodégradables, les ballons. « Chaque année, on se dit que ce sera la dernière », lance Nathalie Tronche au moment de lâcher les ballons, sur lesquels figuraient l’inscription : « Lucas, quatre ans déjà, on ne t’oublie pas. » « Ça fait quatre ans qu’on se bat sans relâche pour retrouver Lucas et savoir ce qui s’est passé, poursuit-elle. Lucas nous manque à chaque instant, on passe chaque jour de l’espoir au désespoir. » Heureusement, dans leur immense malheur les Tronche peuvent compter sur la mobilisation de l’association, et au delà, pour diffuser les avis de recherche, seul moyen de « mettre fin à ce calvaire », note la mère de Lucas. Car elle en est convaincue, « on ne peut pas disparaître comme ça, il y a forcément quelqu’un qui a vu quelque chose, et cette personne, il faut qu’on la trouve. »
Toujours soutenus par la mairie, représentée par le premier édile Jean-Yves Chapelet, qui a rendu hommage aux Bagnolais, « toujours là, mobilisés quand il faut l’être », Eric et Nathalie Tronche rappellent que ces soutiens multiples « nous font garder espoir. Nous avons besoin de vous tous et nous comptons sur vous pour diffuser l’avis de recherche, pour qu’on n’oublie pas Lucas. »
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Le groupe Facebook Je cherche Lucas est ici, et l’avis de recherche là.