BOUCOIRAN Le Gardon, la pépite des chercheurs d'or
Véronique et Alain, la cinquantaine, cherchent de l'or dans les rivières depuis des décennies. Pendant la belle saison, ils font partager leur passion aux vacanciers dans le Gardon d'Anduze.
9h45. Les touristes ont rendez-vous au Pont de Ners avec Véronique et Alain. Les deux acolytes, vêtus d'un tee-shirt estampillé "In gold we trust", arrivent avec leur bonne humeur. Un convoi se forme direction Boucoiran-et-Nozières, par des petits chemins de terre qui mènent au Gardon d'Anduze. Le cours d'eau, déjà bien asséché, sera le terrain de jeu du petit groupe : c'est là que les vacanciers vont orpailler, c'est-à-dire explorer la rivière à la recherche de ce précieux métal.
Pour Véronique et Alain, cette activité est une histoire de famille. Trois générations la pratiquent : le grand père, les parents et le fils. "C'est comme la pêche ou les champignons, c'est un loisir. Personne ne vit de l'or qu'il trouve", assure l'orpailleuse. Mais le plaisir de récolter quelques paillettes vaut tout l'or de la rivière. "Rassurez-vous, vous en aurez dans vos mains d'ici la fin de la journée", garantit Véronique. De quoi motiver les participants, comme Quentin et Nolan, deux jeunes garçons venus avec leur mamie, Audrey et Sébastien, venus en couple pour apprendre les techniques d'orpaillage ou encore Claude et son petit-fils Adrien.
Mais avant d'aller s'installer dans la rivière, un peu de théorie est indispensable. Pourquoi trouve t-on de l'or dans les rivières ? Quelles sont les particularités de ce métal ? Quel matériel utiliser ? En bonne pédagogue, Véronique transmet ses connaissances à son public : "L'or se cristallise dans les fissures de la roche. Il va subir tous les phénomènes de la terre : c'est l'érosion. Il est ensuite entraîné dans les rivières. Comme il est plus lourd que les autres métaux, il va se déposer dans les alluvions. Pour trouver de l'or, il suffit de laver les sables et graviers du cours d'eau".
Après la théorie, la pratique : équipés d'une gamelle en plastique noire et rugueuse appelée pan américain, Véronique et Alain font leur première démonstration. Assis dans le cours d'eau, ils apprennent à leurs stagiaires comment manier ce récipient, chargé de matériaux, pour récupérer les paillettes d'or. Procédé que les vacanciers, immergés dans l'eau, vont reproduire tout au long de la journée. "A présent, vous ne regarderez plus jamais la rivière de la même façon", assure Véronique. Elle avait raison.
Plus d'informations sur www.chercheur-or.com
Elodie Boschet