ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
La surprise du chef ? Bientôt dix ans aux côtés du maire de Nîmes, Frédéric Pastor, élu d'abord sur la liste de Jean-Paul Fournier en 2014, est aujourd'hui adjoint aux Festivités, aux Rapatriés et à la Tauromachie. À 55 ans, le Nîmois, surveillant de prison de profession, poursuit son bonhomme de chemin sans faire de vague, mais participe activement en coulisse aux décisions de la cité. C'est lui, par exemple, qui a approuvé le changement de délégataire entre Culturespaces et Edeis. Contre vents et marées. Force est de constater qu'il ne s'est pas trompé. En 2019, favorable à une nouvelle ère pour les spectacles taurins, il se range finalement derrière l'avis du maire pour conserver Simon Casas, non sans avoir clairement exprimé l'envie d'impulser une nouvelle dynamique. Mais toujours dans le secret des réunions, jamais publiquement. Bon soldat, il est systématiquement solidaire des décisions et initiatives de ses collègues élus. Mais il sait aussi, en catimini, manifester sa désapprobation ou pointer du doigt ses désaccords, prodiguer des conseils aussi ou stigmatiser les mauvaises pratiques du cabinet politique de Jean-Paul Fournier quand elles pèsent négativement sur le collectif. Anticipant le danger des prochaines échéances, il travaille naturellement au quotidien pour convaincre les Nîmois que la "belle endormie" ne sera pas l'étiquette de 2026 collée par les opposants comme la majorité municipale l'avait utilisé en son temps pour décrier le mandat des communistes sous l'égide d'Alain Clary. Reste à savoir si l'élu quinquagénaire a de l'ambition ? Il est très pudique sur la question. Mais il suffit de l'observer dans les rues de Nîmes, saluant à chaque traversée de ruelle, grand sourire aux lèvres, les habitants et amis croisant sa route, pour imaginer aisément qu'il pourrait être l'une des têtes fortes de la Droite et du Centre dans les années à venir... L'un de ses points forts est aussi son lien indéfectible avec l'ensemble des quartiers populaires de la Ville. Loin des strass et des paillettes, il prend, sans se forcer, un immense plaisir à échanger avec la jeunesse nîmoise. Une jeunesse de tous les horizons avec qui il souhaite dans les prochains mois développer des actions pour les impliquer davantage au coeur des enjeux municipaux. Son père, Christophe, 80 printemps passés, ne peut que l'encourager dans cette entreprise. Lui, ce pied-noir débarqué en France qui a vécu un temps au Chemin-Bas-d'Avignon, n'a jamais fait de politique. Mais c'est tout comme : l'histoire de la Jeunesse sportive du Chemin-Bas-d’Avignon (JSCBA), les fêtes lors des Feria... Père et fils n'oublient pas d'où ils viennent : de l'autre côté de la Méditerranée. Dans son mandat politique, Frédéric Pastor n'a qu'une obsession : se mettre au service de Nîmes et des Nîmois. Jusqu'à quel point ? Jusqu'au fauteuil de maire ? Les prochains mois le diront. Il sera assurément un acteur incontournable. Il suffit de voir Julien Plantier, le premier adjoint du maire, ou encore Franck Proust, le président de Nîmes métropole, dirent tout le bien qu'ils pensent de lui pour ne pas avoir besoin de chercher midi à quatorze heures. D'ailleurs, Frédéric Pastor se garde bien d'exprimer ses préférences entre les deux probables rivaux des années à venir. Pas question de se fâcher, il pourrait demain les réunir derrière lui. Eh oui, rien ne dit qu'à la fin, Jean-Paul Fournier ne fera pas un autre choix... Frédéric Pastor a un dernier atout dans sa manche : il bénéficie de la confiance inconditionnelle du maire de Nîmes. Voilà qui n'a pas de prix...
Proust plus près de Dieu ? Non, Franck Proust ne part pas faire une retraite auprès de moines bouddhistes, même si le niveau de stress est monté très haut ces dernières semaines. Non, on parle des bruits parisiens qui annoncent depuis quelques semaines un maroquin pour Franck Proust. Un secrétariat d'État en charge de la Sécurité civile ou des Affaires européennes a été suggéré au président réélu Emmanuel Macron qui connaît bien Franck Proust. Mais le président de Nîmes métropole a immédiatement fait savoir que le poste ne l'intéressait pas. D'abord parce qu'il fait partie des instances nationales chez Les Républicains et ne veut pas mettre en difficulté le mouvement. Ensuite parce qu'il souhaite d'abord connaître l'issue du procès de la Senim où il est encore, à cette heure, suspendu à la décision de la Cour de cassation. Après...
Berta écrit à Chapon. Alors que le député Modem sortant, Philippe Berta, n'est pas franchement rassuré par les perspectives de son score aux Législatives sur la 6e circonscription où il concourt pour un deuxième mandat, il vient de prendre la plume pour écrire au maire d'Uzès. Un courrier faisant état de son bilan en tant que parlementaire, mais aussi pour demander quelques explications sur le désintérêt de Jean-Luc Chapon à son égard. Il faut dire que le maire d'Uzès fait campagne comme jamais pour François Courdil, le jeune loup des Républicains. Que Philippe Berta ne s'impatiente pas trop. Le courrier de réponse est déjà prêt à être posté. Il devrait recevoir la missive sous peu. Pas sûr que la réponse lui convienne...
Le Département met les petits plats dans les grands. 1 000 agents à Méjannes-le-Clap en fin de semaine, le petit village gardois a encore du mal à s'en remettre. Et pourtant, cette initiative de Françoise Laurent-Perrigot, la présidente du Département, a réchauffé le coeur du personnel. D'autant que tout a bien été orchestré, les petits plats ont été mis dans les grands. Un satisfecit général qui n'empêche pas de poser la question du coût de ce festin entre amis. Certainement le prix d'une présence au Salon international de l'agriculture. Mais cette fois-ci, ce ne sont pas les Parisiens qui en ont profité... En revanche, personne ne s'est aventuré à évoquer pendant cette journée très spéciale la bombe à retardement de la collectivité : l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires. Que ce soit l'alliance populaire Nupes ou la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, il va falloir pourtant passer à la caisse. Et pas qu'un peu. Le montant devrait avoisiner les 7 à 10 millions d'euros supplémentaires par an pour le Département.
Jacline à Saint-Gilles ! Vous vous souvenez de Jacline Mouraud, la figure des Gilets jaunes qui passait son temps à la télévision au plus fort de la crise sociale fin 2018 ? Depuis, elle a rallié Éric Zemmour à la Présidentielle. Malgré le faible score du polémiste, pas question de lâcher la rampe. Elle s'investit aux Législatives et sera dans le Gard le 7 juin prochain. À Saint-Gilles précisément, à la salle Jean-Cazelles à 19 heures, pour soutenir Anthony Leroy, le candidat Reconquête ! de la 2e circonscription. Hasard ou coïncidence, c'est aussi ce jour-là que l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, sera à Saint-Gilles pour soutenir son candidat, Yvan Lachaud. Reste à savoir si l’hypnothérapeute de profession, qui anime régulièrement des soirées dansantes à l’accordéon, passera une tête pour saluer Edouard Philippe et pousser la chansonnette.
Lui, pas besoin de le pousser pour la chansonnette ! Le président d'Alès Agglomération n'a pas honte. C'est une qualité. Il fait partie de ceux qui se rappellent que le ridicule ne tue pas. Alors à l'occasion du retour de sa feria, la ville d'Alès a lancé une nouveauté : un karaoké géant. Et pour chauffer une assemblée un peu frileuse quand il s'agit d'ouvrir le bal, Christophe Rivenq est monté sur scène pour interpréter un titre très connu de Johnny Hallyday, L'Envie. "On m'a trop donné bien avant l'envie. J'ai oublié les rêves et les mercis. Toutes ces choses qui avaient un prix. Qui font l'envie de vivre et le désir. Et le plaisir aussi. Qu'on me donne l'envie. L'envie d'avoir envie. Et qu'on allume ma vie..." Pas question de se moquer de lui. Au contraire, comme le slogan d'Alès, Christophe Rivenq ne manque pas d'audace. Ce n'est pas donné à tout le monde. Lui qui répète, "si je perds en 2026, j'arrête la politique", il pourrait aisément tenter sa chance à l'édition 2027 de The Voice. En attendant que les fauteuils du jury de TF1 se retournent, voici la prestation de Christophe Rivenq :
Banino et Cellier, une nouvelle page. Le maire des Angles, Jean-Louis Banino, n'est pas un tendre. Il a la rigueur de la franchise, que cela plaise ou non. Il y a quelques mois, sur le plateau de Bonsoir le Gard, il n'avait d'ailleurs pas hésité à faire état des absences régulières d'Anthony Cellier, le député de la 3e circonscription, sur sa commune. Finalement, comme il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, les deux élus se sont rabibochés. Et les relations seraient au beau fixe. "Elles se réchauffent doucement", nuance le maire des Angles qui rajoute aussitôt : "Petite précision : je soutiens Blandine Arnaud de toutes mes forces." La candidate Les Républicains sur la 3e circonscription qui fait face au député sortant de la majorité présidentielle. Pas fou Banino. Ce n'est pas parce que la hache de guerre est enterrée avec Anthony Cellier qu'il va lui donner un blanc-seing. Et renier sa famille politique...
Flash-ball à Bagnols. Le maire Jean-Yves Chapelet en a fait un argument de campagne en 2020 en promettant d'investir dans la sécurité pour apporter plus de tranquillité aux habitants. Il a été bien aidé par son ami député sortant Anthony Cellier qui a réussi à obtenir plus de moyens au sein du poste de police de la circonscription de sécurité publique de Bagnols. Depuis quelques mois, six policiers ont rejoint les 51 fonctionnaires déjà en place. Pour 2022, la mairie veut renforcer aussi les effectifs des services de sécurité en recrutant deux agents au centre superviseur urbain et deux gardiens de la police municipale et en mettant en place un service de médiation. Sans compter la vidéo-verbalisation sur certains secteurs de la ville, notamment pour lutter contre les rodéos urbains. Une acquisition n'est pas passée inaperçue elle-aussi, la police municipale de Bagnols s'est dotée d'un flash-ball. Un engin qui a parfois fait polémique en raison des blessures qu'il peut engendrer... Il est donc plus que nécessaire de relire le mode emploi.
Bourdin davantage au Nîmes Olympique ? Président d'honneur du Nîmes Olympique, le célèbre journaliste Jean-Jacques Bourdin est muré dans un silence médiatique depuis des mois après avoir été écarté de l'antenne de BFM-RMC. Aperçu régulièrement dans les tribunes officielles des Costières, il est resté très proche de Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique. Selon nos informations, ce dernier lui aurait proposé de prendre plus de responsabilités au sein du club d'ici la fin de l'année. Pour le moment, Jean-Jacques Bourdin réserve sa réponse. Mais le challenge ne le laisse parait-il pas indifférent.
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