ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Où sont les femmes ? Comme le chantait Patrick Juvet en 1977 - et oui, tout cela ne nous rajeunit pas - le casting pour les Municipales 2020 à Nîmes sent bon la testostérone. On retrouve, à ce stade, des personnalités 100% masculine qui ont bien l'intention d'écarter toute opportunité féminine pour le poste clé de maire et de président(e) de l'Agglo. Et pourtant, quelques-unes auraient pu renverser le cours des choses et marquer l'histoire de la Ville. D'abord à Gauche, Amal Couvreur a tenu la corde tout l'été. Mais cette dernière a décliné dans la dernière ligne droite toute responsabilité de tête de liste préférant se concentrer sur l'unique enjeu à ses yeux : l'union de la Gauche. À Droite, c'est l'embouteillage des mâles. Des mâles enfin, restons raisonnables. Aucun d'entre eux n'a l'intention de près ou de loin de montrer ses muscles face à Jean-Paul. Au Centre, une candidate potentielle aurait pu se dégager. Mais elle aussi a préféré se ranger derrière un homme. Pourtant, Valérie Rouverand avait toutes ses chances. Déjà encartée à La République en marche, elle apparaît sur le papier moins clivante qu'Yvan Lachaud, le président de Nîmes métropole. Déjà et avant tout aux yeux du maire actuel de Nîmes avec qui, pendant quelques années, elle a entretenu de très bonnes relations. Qui sait, elle aurait peut-être eu aucun mal à le convaincre de s'allier avec elle. Une avec qui elle se serait parfaitement entendue, c'est Françoise Dumas. La députée du Gard avec qui Valérie Rouverand a prévu une rencontre dans les tout prochains jours... L'occasion peut-être de dénouer enfin la situation cosmique de la Commission d'investiture à Paris, incapable de décider entre le candidat du Modem, Yvan Lachaud, et le patron de l'Usam Nîmes Gard, David Tebib. Au final, allez savoir si c'est pas une femme qui va enfin réussir à mettre tous ces hommes d'accord ?
Le coup de pression. Après le rejet de la Décision modificative au Département, en particulier liée aux 13 millions d'euros de budget pour les mineurs isolés, Denis Bouad a bien l'intention de représenter le même dossier au début du mois de novembre. Pour convaincre son assemblée, le président du Conseil départemental va faire en sorte, selon nos informations, de mettre sur la table tous les sujets. Et un en particulier : l'ANRU 2 (nouveau programme de renouvellement urbain). Pour cela, l'entourage de Bouad fait savoir que le président du Département ne se rendra pas à Paris le 6 novembre prochain pour acter le dossier ANRU de Nîmes. Pour rappel, sur ce programme de renouvellement, le Département et Habitat du Gard participent à hauteur de 14 millions d'euros. Sans cette participation départementale, ce programme cher à Laurent Burgoa aurait du plomb dans l'aile...
Jean-Paul Fournier : top départ fin novembre. L'annonce du maire de Nîmes est proche, selon nos informations. C'est à la fin du mois de novembre que Jean-Paul Fournier devrait annoncer sa décision. Tout converge pour une poursuite de son action à la tête de Nîmes pour un quatrième mandat. Même si son entourage tente de faire croire l'inverse...
Mais qui sera chef de file LREM pour le Gard ? Les meilleurs ennemis sont à deux doigts de se rabibocher. Après avoir pris le temps de se voir il y a quelques semaines à Nîmes, voilà que l'on apprends qu'Yvan Lachaud serait très favorable à l'idée de composer sa future liste pour mars 2020 avec la députée La République en marche, Françoise Dumas. Pour cela, il aurait suggéré à Paris qu'elle soit nommée chef de file pour le Gard. Pour obtenir le soutien du parti présidentiel, y a pas à dire, le président de l'Agglo est vraiment prêt à tout.
Une patronne pour les Jeunes républicains. Pas encore officiellement nommé que le successeur d’Anthony Chaze, Arthur Rolland, s’est déjà fait éjecter de la présidence des Jeunes républicains du Gard. La raison ? Une tribune parue dans Valeurs actuelles actant sa participation à la Convention des Droites, initiée par Marion Maréchal-Le Pen. Après mûre réflexion, la Droite gardoise a décidé de promouvoir Maud Chelvi-Sendin, 27 ans, conseillère municipale déléguée à la jeunesse. La décision sera validée prochainement en bureau politique à Paris.
Un vice-président aux municipales. Élu en 2015 au Conseil régional Occitanie, le communiste Jean-Luc Gibelin occupe aujourd’hui les fonctions de vice-président aux transports. Une délégation à enjeux dans le Gard avec des lignes TER à revitaliser ou rouvrir (Alès-Bessèges, rive droite du Rhône…) ainsi que la mise en service de la la gare TGV de Manduel en décembre. Fort de cette expérience, il semblerait que Jean-Luc Gibelin ait pris goût à la politique. L’élu se prépare aux municipales de Salindres où il réside. La fédération communiste, assez favorable à sa candidature, arrêtera sa position dans les prochaines semaines.
RPQS. Voici enfin une bonne nouvelle pour l'Agglo de Nîmes en matière d'eau. Dans le cadre du rapport sur le prix et la qualité des services publics de l'eau potable (RPQS), on apprend que les rendements sont désormais respectés par le délégataire Saur, aux manettes jusqu'au 31 décembre 2019. Après avoir essuyé des pénalités de 350 000 euros sur la période 2016-2017, la Saur respecte aujourd'hui l'avenant 37 introduit par Nîmes métropole dans le contrat de l'eau qui fixe les niveaux de pertes d'eau sur le réseau d'eau nîmois. II n'est jamais trop tard pour bien faire.
Nîmes Olympique au Colisée. Après avoir réalisé plusieurs visites de locaux, le Nîmes Olympique est sur le point de louer à Nîmes métropole 200 m2 de surface pour installer son nouveau siège social au Colisée 3, au 4ème étage. Aujourd'hui, c'est au sein du stade des Costières que les dirigeants sont installés. Mais pour des "raisons de vétustés" comme nous le confie une source proche du club, Rani Assaf et ses équipes traverseraient bien le périphérique pour s'installer au Colisée. Le bail en location via la mairie de Nîmes devrait donc être dénoncé dans les prochains jours pour un déménagement officiel en début d'année. Vous aurez constaté que, pour une fois, nous n'avons pas fait de remarques au sujet de la guerre Fournier-Lachaud...
Suspense. Fin août lors d’une conférence de presse, le président de l’Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey, expliquait qu’il dirait ce qu’il ferait en 2020 « à la mi-octobre ». Alors cette semaine, nous lui avons posé la question. Finalement, l’élu s’octroie un délai supplémentaire et annoncera sa décision « début novembre », nous a-t-on fait savoir. A priori, Jean-Christian Rey n’a pas fini de consulter autour de lui.
La rédaction