ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Trois mandats bouclés, le quatrième offert. Il a pesé le pour et le contre. A sondé son entourage politique, sa famille, ses amis. A pris en compte son état de santé. Son âge. Sa capacité à assumer six longues années supplémentaires. Et, au final, a compris qu’il devait raccrocher. Et puis... non. N’ayant pas préparé sa succession et refusant encore aujourd’hui la moindre défiance vis-à-vis de son autorité, Jean-Paul Fournier y retourne et compte bien s’investir pleinement dans cette campagne atypique où il devra affronter son ex-adjoint aux finances et président de l’Agglo de Nîmes, Yvan Lachaud, un nouveau parti politique dont l’étoile scintille chaque jour à l’Elysée et une panoplie de nouveaux candidats, plutôt séduisants pour la plupart. Même pas peur ! D’autant qu’un sondage commandé cet été par son entourage conforte le maire. Selon nos informations, toutes les hypothèses testées placent Jean-Paul Fournier en tête. Et loin devant le Rassemblement National. Qu’importe, Jean-Paul Fournier depuis plusieurs semaines est déjà partout. Rendez-vous officiel ou non, il a décidé d’occuper le terrain pour laisser peu ou pas de place à ses adversaires. Il a aussi confié aux services de la Ville la lourde tâche de faire briller Nîmes de mille feux jusqu’à la dernière allumette. Selon nos informations, la patinoire sera donc de retour lors des fêtes de Noël sur le parvis de la Maison carrée. Sans compter les animations et spectacles qui n’auront jamais été aussi importants y compris financièrement. La communication autour du stationnement dans le coeur de ville - l’une des épines dans le pied du maire - sera activement relancée en octobre prochain. Enfin, le premier édile a décidé de renouveler sa confiance à deux fidèles : Franck Proust, son premier adjoint, qui pourrait atterrir à la présidence de Nîmes métropole. Et Julien Plantier en charge des sports qui tiendrait la corde pour devenir son premier adjoint après mars 2020. Tout cela ne sent pas vraiment le renouvellement… Qu’importe les avertissements, le stratège Fournier est certain de son coup : les Nîmois ne veulent pas de changement(s) majeur(s) et devrait lui renouveler leur confiance. Pourquoi pas ? Le Républicain ne s’est pas beaucoup trompé ces 20 dernières années sauf peut-être, comme il le répète à l’envi, en ayant confiée l’Agglo à son ex-ami Yvan Lachaud. Son principal adversaire politique en mars prochain... Que le match commence !
Statut quo à La République en marche. L'été n'est pas toujours propice aux décisions. Celui qui s'achève a été dans cette droite ligne. Tout le monde est donc rivé sur la rentrée et la commission d'investiture de LREM qui devrait enfin statuer sur le sort de Nîmes. Selon nos informations, David Tebib, candidat toujours dans la course, sera auditionné dans les prochains jours à Paris. Il aura quelques heures pour convaincre du bien fondé de sa démarche. Yvan Lachaud de son côté a tout misé sur François Bayrou. L'ancien garde des Sceaux et patron du Modem est d'ailleurs à Bordeaux ce week-end pour les Campus des territoires LREM où il fera entendre une nouvelle fois sa musique pour les municipales. Un autre émissaire du président de Nîmes métropole est dans la ville chère à Alain Juppé : Valérie Rouverand. L'élue communautaire déléguée à la politique de la Ville et soutien inconditionnel d'Yvan Lachaud a pu échanger (comme en témoigne notre photo) avec le ministre en charge de la Cohésion des territoires Julien Denormandie, et le député de Paris, Pierre Person, tous les deux ayant l'oreille du Président Macron.
Hybride mieux que 100% électrique. A l'occasion des 27e "Rencontres nationales du transport public" à Nantes du 1er au 3 octobre 2019, Nîmes métropole présentera officiellement son bus articulé de la future ligne Paloma-Carémeau qui sera mis en circulation sur le territoire à la fin de l'année. Une "première mondiale" comme se plaisent à le rappeler les services de communication de l'Agglo car ce bus amélioré de 24 mètres hybride (gaz-électricité) bénéficie surtout, comme sur les véhicules légers, de la fonction "Start and stop" qui lui permet de stopper son moteur à chaque arrêt de circulation. Ces rencontres seront aussi l'occasion pour les services de Nîmes métropole de constater qu'une autre option existait : le 100% électrique. Nantes métropole va en effet mettre en circulation dans quelques jours son e-busway de 24 mètres de long. Une solution qui fonctionne parfaitement, contredisant les propos d'Yvan Lachaud, le président de l'Agglo nîmoise dans une vidéo promotionnelle (voir ci-après à 1'40) qui indiquait que les bus 100% ne fonctionnaient pas "car il faudrait toute la capacité du bus pour y mettre les batteries électriques."
Tractations fleuries. Mercredi matin, à l'heure du café, deux personnalités de la vie politique alésienne ont été vues ensemble à la terrasse du Café des Fleurs, face à la gare d'Alès. Le communiste Jean-Michel Suau, plusieurs fois candidat à la mairie d'Alès, était en grande discussion avec le socialiste Arnaud Bord (venu au Café des Fleurs sans rose), qui a déjà annoncé son intention de briguer la mairie cévenole. Cette rencontre, quelques jours seulement après la rentrée, laisserait-elle entrevoir une entente entre les candidats des deux partis ? Une alliance qui aurait certainement plus de poids face à l'ogre Roustan auquel les deux politiciens ne comptent, pour le coup, pas faire de fleurs.
Touche pas à mes impôts. La Direction générale des finances publiques travaille actuellement à des modifications de la carte des trésoreries locales. Dans le Gard rhodanien, on savait déjà que la trésorerie de Pont-Saint-Esprit était menacée, voilà maintenant que le service des impôts des entreprises de Bagnols l’est aussi. Le président de l’Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey, a appris mercredi que le SIE de Bagnols serait probablement fermé au profit de celui d’Uzès à l’horizon 2021. L’élu ne compte pas se laisser faire et rappelle que le Gard rhodanien, deuxième pôle industriel de la région Occitanie, compte 9 000 entreprises. C’est un argument.
La dent dure. Qu’on se le dise, le maire d’Alès et président d’Alès Agglo, Max Roustan, est rancunier. Allumé dans nos colonnes il y a quelques semaines par la députée Annie Chapelier, l’élu ne manque désormais jamais une occasion de lui lancer quelques missiles. Par exemple, la semaine dernière lors du lancement de la huitième édition du concours Alès Audace : « Huit ans déjà ! Vous pourrez faire passer le mot à la députée que rien ne se fait en un jour et en un mandat. Elle n’a pas l’air de comprendre. » Plus tard, alors qu’il venait d’acter par un fait du prince la création d’un club des anciens lauréats d’Alès Audace, Max Roustan adressera une demande l’assistance : « Ne dites pas à madame la députée que je suis directif, elle dira que je suis un despote après. » Ensuite, en aparté, le maire d’Alès estimera qu’avec Annie Chapelier, « on perd(ait) cinq ans. » Seule consolation pour Max Roustan : « Heureusement qu’on a Olivier », Olivier Gaillard, l’autre député d’Alès et des Cévennes.
Annie Chapelier, députée-urgentiste. N'en déplaise à Max Roustan, tout le monde était bien content que la députée de la quatrième circonscription du Gard, Annie Chapelier, soit présente au pot de rentrée du théâtre du Cratère, ce jeudi 5 septembre à Alès. Tandis que les discours se succédaient sur l’importance de la culture et les subventions qui vont (ou pas) avec, un homme dans le public s’est effondré au sol, pris d’un malaise. Ni une, ni deux, la députée Annie Chapelier, infirmière anesthésiste de profession, s’est précipitée à son secours pour lui prodiguer les premiers gestes d’urgence avec beaucoup de sang-froid. L’homme a ensuite repris connaissance avant d’être pris en charge par les pompiers. Si les détracteurs d'Annie Chapelier remettent en question ses compétences d'élue, une chose est sûre : la députée n’a rien perdu de ses bons vieux réflexes d'infirmière.
Le Mas Larrier aiguise l’appétit des… restaurateurs. Situé face à la nouvelle gare LGV Nîmes/Pont-du-Gard, au coeur d’un parc arboré, le Mas Larrier est le premier équipement de Magna Porta. Son aménagement vient de commencer et sera achevé au cours de l’année prochaine. Principalement tourné vers l’agrotourisme, cet espace sera en partie dédié à la restauration, aux produits régionaux et au coworking. Le président Yvan Lachaud n’était pas peu fier d’annoncer l’autre jour, lors d’une visite, que de nombreux restaurateurs avaient répondu à l’appel à projets de Nîmes métropole. Parmi les sept candidats, le chef étoilé Jérôme Nutile, le traiteur bien connu « Maison Jules » ou encore le Mas Merlet ont manifesté un réel intérêt. Nîmes métropole statuera prochainement sur l’ensemble des candidats et leur projet et sur leur capacité financière à les mener. On en a l’eau à la bouche...
La visite privée. Jeudi, les élus d’opposition du Département ont visité la future caserne des pompiers de Nîmes ouest. D’un montant de 5 millions d’euros, ces locaux accueilleront, au premier trimestre 2020, 37 pompiers professionnels. Accompagnés par le président socialiste du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours), Alexandre Pissas, les élus de Droite en ont profité pour découvrir les nouveaux services techniques. Opérationnels depuis septembre 2017, ces bâtiments n’ont toujours pas été inaugurés… Et pour cause : au même moment, les soldats du feu s'étaient mobilisés, avenue Feuchères, pour réclamer plus de moyens. L'excursion s'est terminée autour d'un pot de l'amitié "sans alcool". Ce dernier étant prohibé depuis plusieurs années dans les locaux du SDIS par le colonel Simonet.
Bonné plaque Tebib. Ce jeudi soir, le RCN a organisé, en grande pompe, la présentation de sa nouvelle saison dans le magnifique décor des arènes de Nîmes. Pour l'événement, les partenaires privés et les élus locaux étaient présents : Yvan Lachaud, président centriste de Nîmes métropole, Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, et Julien Plantier, maire et adjoint aux Sports Les Républicains de Nîmes, et Christian Bastid, conseiller départemental communiste. Ce dernier, comme on a pu souvent l'entendre auparavant, n'a pas manqué de souligner la force du sport de rassembler des politiques issus de divers horizons. Après cette remarque, Olivier Bonné, président du Rugby Club Nîmois, a repris la parole et a ajouté : "Il ne manque que Tebib mais faut pas déconner non plus." Un bon plaquage des familles destiné au président de l'USAM qui n'est pas passé aperçu devant les centaines de spectateurs présents. Les deux hommes se connaissent peu mais nul doute que David Tebib, candidat à l'investiture LREM pour les Municipales de 2020, aura envie d'avoir quelques explications avec son homologue du rugby.
Fournier, ça roupille. Ce vendredi, deux audiences d'installations avaient lieu au palais de justice de Nîmes. La première en fin de matinée pour la présentation de Françoise Pieri-Gauthier, nouvelle procureure générale de la cour d'appel de Nîmes. La seconde à 15h pour l'accueil des nouveaux magistrats et greffiers du tribunal de grande instance. Une cérémonie protocolaire longue d'une heure programmée en pleine phase de digestion. Forcément, à un moment donné les yeux se ferment tout seul et Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, commençait à piquer du nez (voir photo ci-dessus). Des phases de micro sieste qui ont duré plusieurs minutes pour l'homme qui fêtera dans un mois ses 74 ans. De là à penser que le maire sortant est fatigué...
La rédaction