ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Le début de la fin ? Déjà en 2020, il a hésité puis, finalement, considérant ne pas avoir à ses côtés le successeur avec les qualités requises, il a accepté d’y retourner, non sans mal. Deux ans plus tard, les rumeurs vont bon train. Jean-Paul Fournier pourrait rendre son costume de maire de Nîmes plus tôt que prévu. Six mois ? Un an ? Jusqu'à l'inscription Unesco en juin 2023 ? Des proches voient des signes d'usure partout. Lors de la dernière visite de Valérie Pécresse à Nîmes, l'assistance s’est étonnée des difficultés oratoires du maire : confondre les Irakiens avec les Ukrainiens, c'est vrai que c’est délicat. Vendredi soir, lors de la cérémonie en mairie avec les anciens du Nîmes Olympique, Jean-Paul Fournier a préféré passer son tour, laissant Michel Mézy faire le spectacle. Hier matin, ce sont des Kurdes auxquels il fallait porter assistance par la vente d'œuvres d'art à la place de l'Ukraine. Enfin, comment ne pas être sensible aux sorties d'un premier magistrat de plus en plus rare ? Une chose est certaine, rumeur fondée ou mauvaise intention, les prétendants sont nombreux et se préparent. Le premier d'entre eux, Julien Plantier, premier adjoint au maire de Nîmes et directeur de campagne en 2020, est le protagoniste de la quatrième victoire de Jean-Paul Fournier. Déjà en ordre de marche pour 2026, il s'imagine accéder au fauteuil bien avant l'heure. Pour cela, il peut compter sur des élus acquis à sa cause. Et il semble, selon son entourage, en avoir un nombre suffisamment important pour écarter son principal rival, de l'autre côté du périphérique, au Colisée. Franck Proust, y pense aussi en se rasant et dans les avions qui le mènent à l'autre bout du monde. Même s'il n'en fait pas l'alpha et l’oméga de sa fin de carrière politique locale, le président de Nîmes métropole se verrait bien à la tête de la Ville et de l'Agglo pour trois ou quatre années encore avant de confier les rênes des deux collectivités à son ancien poulain. Mais d’autres élus n’ont pas dit leur dernier mot. Sophie Roulle, l’adjointe en charge de la Culture, fidèle du maire depuis longtemps pourrait se laisser tenter. Tout comme Pascal Gourdel dont les remarquables capacités dans la gestion des finances sont reconnues de tous. Une partie, anciens et nouveaux adjoints, pourraient quant à eux peser dans la balance pour l’un des prétendants. Richard Flandin, par exemple, qui ne cache pas son inimitié pour le président de Nîmes métropole et qui s’est rapproché depuis quelques temps de Julien Plantier. Ou encore Frédéric Pastor, en charge de la Tauromachie, qui compte aujourd’hui dans l’échiquier. On pense aussi à François Courdil qui a plus à gagner en ralliant Franck Proust… Au sein des services de la Ville, l'inquiétude est en tout cas bien présente. La révolution pourrait en effet s'opérer avec des départs fracassants. Le premier dans la ligne de mire, Christophe Madalle, le directeur général des services, même s'il semble compliqué à ce stade de s'en séparer du jour au lendemain puisqu'il tient toute l'administration et une bonne partie des choix politiques. Le cabinet politique pourrait aussi connaître quelques chamboulements. Pour le moment, tout le monde s’observe en chien de faïence. Et attend le sifflet du maître…
Le groupe gardois Bastide concerné par le scandale Orpéa ? Victor Castanet, journaliste d’investigation indépendant, auteur du livre “Les Fossoyeurs : révélations sur le système qui maltraite nos aînés” était l'invité de nos confrères de C à vous sur France 5 cette fin de semaine. Durant l'entretien, il a révélé que l'enquête de l'Igas [l'Inspection générale des Affaires sociales] et l'IGF [l'Inspection générale des Finances] démontrait que le groupe Orpéa faisait des économies depuis des années sur l'argent public qu'il recevait pour ses missions d'accompagnement dans l'autonomie des personnes. Plus grave, "un système de marges arrières aurait été mis en place par le groupe Hartman et le groupe Bastide pour rétrocéder financièrement au siège d'Orpéa une partie des commandes des produits de santé", a expliqué notre confrère sur le plateau télé. Contactée, la direction de Bastide dément. Une chose est certaine, cette scandaleuse affaire ne fait que commencer. D'ailleurs, Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée chargée de l'Autonomie des personnes âgées, vient d'annoncer qu'une plainte de l'État avait été déposée. Il était temps...
Pierre Ricordeau sur le départ ? Selon nos informations, le directeur de l’Agence régionale de santé Occitanie (ARS), Pierre Ricordeau, serait sur le départ. Si ce n'est pas encore officiel, le monde médical et politique régional en a eu connaissance depuis plusieurs jours. Difficile de connaître la raison de ce départ soudain. "Pour raison personnelle", indique une source bien informée à l'ARS Occitanie qui précise, "et tout cela n'a rien à voir avec la situation du directeur du CHU de Nîmes, Nicolas Best qui a subi ces dernières semaines une perquisition de la part du parquet national financier."
Philippe Ribot l'opportuniste ? Sur le plateau de Bonsoir le Gard mardi dernier, le Centriste n'a pas caché ses intentions pour la Présidentielle. Alors qu'il a parrainé la candidate Les Républicains Valérie Pécresse, et qu'il avait fait acte de candidature pour les Législatives auprès des LR, il pourrait finalement se laisser tenter par Emmanuel Macron. Du côté des élus alésiens, c'est la douche froide. Comment le maire de Saint-Privat-des-Vieux, président de l'association des maires du Gard, peut-il quitter le navire alors qu'il est à la dérive ? Surtout que cette stratégie pourrait ne pas être judicieuse. Car du côté de La République en marche, il n'est pas question de confier la 4e circonscription au nouveau parti Horizons d'Édouard Philippe. Parti dans lequel Philippe Ribot pourrait trouver refuge. Encore moins depuis que la proposition de défendre les couleurs de la Majorité présidentielle a été faite à Benoit Trichot, maire de Montclus. Ce dernier ayant accepté et fait savoir partout sur le territoire qu'il sera le candidat désigné. Un beau sac de noeud en perspective...
Rivenq ovationné. Lors de la cérémonie d'ouverture du festival de cinéma Itinérances à Alès, le premier adjoint à la Ville et président d'Alès Agglomération a annoncé sur scène la bonne nouvelle : Alès est officiellement candidate pour devenir la capitale française de la Culture en 2022. Élus de Droite et de Gauche confondus ont chaudement applaudis l'intéressé. Christophe Rivenq, qui ne porte pas la moustache habituellement, se l'est quand même un peu grattée. Une nouvelle fois, il a réussi son coup : mettre tout le monde d'accord derrière lui. Il sera ensuite difficile en 2026 pour ses opposants de lui faire quelques menues reproches...
Le Printemps alésien et Arnaud Bord : clap de fin. Arnaud Bord, le patron du PS gardois, devrait l'annoncer demain soir en conseil municipal. Il quitte officiellement le groupe Le Printemps alésien qui comptait jusque-là cinq membres d'élus d'opposition. Lui qui avait déjà refusé de co-signer la dernière tribune dans le journal municipal met ses intentions à exécution : s'émanciper des communistes cévenols et particulièrement de Paul Planque, l'ancienne tête de liste en 2020. Ce dernier pourrait en effet se retrouver face au socialiste en juin prochain lors des Législatives sur la 4e circonscription. Les négociations étant au point mort avec le PCF, Arnaud Bord tente la méthode Coué. Mais sa naïveté risque de le perdre. Si les communistes ne bougent pas aujourd'hui, c'est tout simplement qu'ils attendent impatiemment le score d'Anne Hidalgo à la Présidentielle. Et si d'aventure leur candidat, Fabien Roussel, finissait devant elle, les négociations nationales ne seraient plus de la même teneur. Et Arnaud Bord n'aurait alors plus que ses yeux pour pleurer.
Anthony Cellier a-t-il trouvé sa suppléante ? Le député LREM de la 3e circonscription, Anthony Cellier, a décidé de se présenter une nouvelle fois en juin prochain à l'occasion des Législatives. Député sortant, il voudrait toutefois apporter du changement dans sa stratégie électorale. Pour se donner toutes les chances de l'emporter, et d'obtenir aussi les suffrages des communes rurales, il aurait jeté son dévolu sur la maire de Valliguières, Laurence Trapier. Est-ce la raison pour laquelle l'élue est de plus en plus sur le territoire de la Communauté de communes du Pont du Gard ?
Lignes commerciales à l'aéroport de Nîmes, stop ou encore ? Stop pour cette année. Après avoir réussi le coup de mobiliser deux nouvelles lignes commerciales sur l'Europe du Nord depuis l'aéroport de Nîmes, Dublin (Irlande) puis Edimbourg (Écosse), Franck Proust, président de Nîmes métropole et son délégataire, Edeis, ont décidé de temporiser pour l'année 2022. "On se laisse le temps de digérer toute l'activité supplémentaire que génèrent ces deux nouvelles destinations. Et puis, n'oublions pas que nous avons maintenu toutes les autres lignes qui fonctionnent bien. Celles pour le Maroc, Bruxelles ou encore Londres. Il sera temps en 2023 de proposer de nouvelles lignes", commente une source à l'Agglo de Nîmes. Qui se frotte déjà les mains en raison des premiers chiffres des billets vendus sur Dublin et Edimbourg. Selon nos informations, près de 60% des ventes concernent des vols entrants. Des euros sonnants et trébuchants pour l'économie gardoise et un pari réussi pour Franck Proust qui n'en espérait pas tant, aussi rapidement.
Faible mobilisation chez LREM. Que ce soit vendredi soir à Beaucaire où la députée Françoise Dumas animait une réunion publique - "une bonne trentaine de personnes dans la salle" - ou ce samedi où deux ministres et pas des moindres avaient fait le déplacement : Élisabeth Borne, ministre du Travail et Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. La déception était de mise avec, à tout casser, 150 personnes au Grand Hôtel hier. On est loin, très loin de la mobilisation pour Éric Zemmour il y a deux mois, qui avait attiré au même endroit à Nîmes, un bon millier de personnes. Ce qui ne semble toutefois pas refléter les intentions de vote à en croire les sondages qui placent Emmanuel Macron largement en tête. Peut-être, tout simplement, que la Présidentielle reste la rencontre entre un peuple et une personnalité. Le reste n'a que peu d'importance...
Une bonne pêche au Sénégal. Franck Proust, président de Nîmes métropole, a embarqué dans l'avion avec lui cette semaine une délégation d'entreprises direction Dakar pour nouer des liens économiques. Alors que les échanges ont été cordiaux, ils n'ont pas pour le moment débouché sur des contrats concrets et efficaces. "Ca va venir", tente de se rassurer l'équipe de l'Agglo. Par contre, bonne pioche pour le Nîmois. Une des entreprises présentes lors du déplacement, et qui pour le moment n'est pas présente physiquement sur le territoire nîmois, pourrait se laisser tenter par une installation du côté de la base de sécurité civile avec qui des coopérations sont envisageables rapidement. Quand on sait que cette entreprise compte parmi ses actionnaires, Xavier Niel, le fondateur et actionnaire principal d'Iliad, groupe de télécommunications français, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free, on se dit que le voyage n'a peut-être pas servi à rien...
La rédaction
- Nîmes
- Législatives
- Mairie
- Jean-Paul Fournier
- Franck Proust
- Françoise Dumas
- Parti socialiste
- ARS
- départ
- lignes
- Julien Plantier
- Christophe Rivenq
- Philippe Ribot
- Arnaud Bord
- anthony cellier
- LREM
- Sénégal
- Michel Mézy
- christophe madalle
- Paul Planque
- Elisabeth Borne
- Pierre Ricordeau
- Laurence Trapier
- Aéroport de Nîmes
- bastide
- Anne Hidalgo
- succession
- Fabien Roussel
- Teddy Maurel
- Victor Castanet
- Clément Beaune