ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Nîmes, la ville avec un accent pointu. La victoire de Valérie Pécresse au congrès interne des Républicains est une bonne nouvelle pour Julien Plantier, le premier adjoint de la ville de Nîmes. D'abord parce que de tous les ténors de la Droite locale, il est le seul à l'avoir soutenue ouvertement et directement. Au-delà de ce bon instinct, c'est aussi une formidable opportunité pour lui dans son projet municipal en cas de victoire de sa championne en 2022 à la présidentielle. On le sait bien, en politique, c'est une histoire de renvoi d'ascenseur et Valérie Pécresse présidente saura certainement remercier ceux qui l'ont aidée à accéder à l'Élysée. D'ailleurs Franck Proust, membre de la direction nationale du parti et président de Nîmes métropole, l'a bien compris. Il a passé une partie du week-end à Paris à défendre d'abord et avant tout le dossier nîmois autour du prochain plan de prévention des risques inondations. Mais il en a surtout profité pour se faire voir, au premier rang avec les cadres et parlementaires du mouvement, réunis à la Mutualité autour de Valérie Pécresse. Un autre nîmois a compris que la succession de Jean-Paul Fournier se jouerait à la capitale, c'est Laurent Burgoa, sénateur gardois. Il n'a pas oublié que traditionnellement, pour les villes de plus de 150 000 habitants, c'est la direction nationale des Républicains qui décide de qui peut s'assoir dans le fauteuil de maire. Et l'influence de personnalités locales pour faire pencher la balance n'est pas qu'une légende. D'ailleurs, un autre adjoint au maire de Nîmes, François Courdil, voudrait bien co-construire aussi le choix de 2026. Et il va tout faire en juin prochain pour remporter les législatives sur la 6ecirconscription pour devenir député. Ainsi, comme l'ont imaginé les trois hommes forts de la Droite, la décision finale sera entre leurs mains. Mais dans cette belle histoire écrite d'avance, il manque quelques ingrédients. D'abord Julien Plantier est décidé et rien ne le fera reculer dans son entreprise d'accession à l'hôtel de ville dans quatre petites années. Ensuite, pendant que les sénateurs et députés seront mobilisés dans leur assemblée respective, lui fera le tour de Nîmes et en sorte de mener à bien ses dossiers. Il écoute déjà, prend la température sur le terrain, rencontre du monde. Encore davantage depuis sa victoire aux départementales qui lui a donné un peu plus d'épaisseur et l'occasion de faire pencher la balance sur le versant social, une thématique pour laquelle il a encore besoin de muscler son jeu. Malgré les gesticulations de quelques uns, il est qu'on le veuille ou non, devenu avec le temps l'atout maître de Jean-Paul Fournier. Il marche dans ses pas et bénéficie d'une qualité rare que la maire apprécie particulièrement : il a du tempérament et n'hésitera pas à couper toutes les têtes qui dépassent. Il est aussi les yeux et les oreilles de Jean-Paul Fournier. C'est d'ailleurs pour cela qu'après le départ de Laurent Boissier, il a été décidé qu'il intégrerait prochainement le bureau communautaire à Nîmes Métropole. Une décision imposée à Franck Proust par la Ville qui permettra à Julien Plantier de mettre le nez plus directement encore dans les affaires de l'Agglomération. Il pourra ainsi apporter son concours aux décisions et jouer de son influence. Et préparer l'avenir. Qui sait ? Il pourrait demain enfiler les costumes de maire, mais aussi de président de Nîmes Métropole...
Olivier Fabregoul et Françoise Dumas. Elle est repartie de son café matinal avec le maire de Caissargues, Olivier Fabregoul, forcément déçue. Véronique Gardeur-Bancel, l'adjointe au maire de Nîmes, candidate sur la 1ère circonscription pour les législatives de l'année prochaine avait l'intention de proposer à Olivier Fabregoul d'être son suppléant. Mais le vice-président de l'Agglo de Nîmes en charge du Développement économique lui a signifié son refus. Non pas parce qu'il est trop occupé. Ah non pas du tout. Mais parce qu'il a déjà dit oui à Françoise Dumas pour devenir son suppléant en juin prochain ! Et si d'aventure la députée sortante devenait ministre, il deviendra ainsi député. Pas sûr que ce choix réjouisse la Ville et Nîmes métropole...
PAPI3 c'est bon ! Début septembre, Franck Proust, président de Nîmes métropole avait reçu à Nîmes, Patrick Soulé, directeur adjoint de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), rattaché au ministère de la Transition écologique. Objectif : venir se rendre compte concrètement des travaux nécessaires à réaliser pour éviter un nouvel épisode d'inondation meurtrier dans la capitale du Gard. Ce vendredi, c'est le Nîmois qui s'est rendu à Paris pour défendre le dossier au ministère de la Transition écologique. Et c'est avec la banane que le président de Nîmes Métropole est sorti des locaux parisiens. "Il a fait grande impression lors de sa présentation. Son dossier préparé avec l'Agglo et la préfecture était extrêmement bien ficelé. Les services du ministère ont été très agréablement surpris. Nîmes a vraiment de la chance d'avoir un mec comme Proust", fait savoir une source à la préfecture, partie prenante dans le dossier. Ainsi, le territoire de Nîmes Métropole devrait obtenir d'ici un mois la confirmation de la prise en charge à hauteur de 50% de l'État pour mener à bien le programme d'actions de prévention des inondations, Papi, troisième du nom pour un montant qui avoisine les 100 millions d'euros.
Semiga - Grand Delta, pour Bouad c'est non ! En fin de semaine, le Département, actionnaire de la Semiga, l’un des opérateurs de production logements sociaux dans le Gard a acté son entrée au sein de Grand Delta Habitat alors qu’une partie des élus était favorable à un rapprochement avec l’opérateur historique gardois, Habitat du Gard. Alors que l’opposition de Droite s’est abstenue, un seul élu a voté contre : Denis Bouad qui n’est autre que l’ex-président du département du Gard. Ce dernier avait pris soin de prévenir Françoise Laurent-Perrigot quelques jours auparavant. La présidente n’a d'ailleurs pas tenté de le convaincre de changer d’avis. Ce qui a passablement mis en colère le sénateur qui en a pris acte. La vengeance est un plat qui se mange froid…
Aéroport Nîmes : La Grande Provence. Ça phosphore ces dernières semaines pour trouver un nouveau nom à l'aéroport Nîmes-Alès-Camargue. Franck Proust et les équipes d'Edeis ont eu tout le temps d'y réfléchir lors du voyage à Dublin pour rencontrer la direction de Ryanair. Et l'on s'achemine vers une dénomination qui sent bon les vacances et fait rêver aux quatre coins de la planète : La Grande Provence. Nîmes est également présent dans le nom choisi, mais une place de choix est réservée aussi à Arles. Patrick de Carolis, le maire de la plus grande ville de France métropolitaine en superficie, ne dirait pas non à une présence sur la devanture de l'aéroport. Affaire à suivre.
Culturespaces met la pression sur Edeis. On vous racontait dernièrement les petites misères de Culturespaces en direction du nouvel opérateur des monuments romains nîmois. Il semblerait que la hache de guerre soit très loin d'être enterrée. Culturespaces vient d'attaquer devant le tribunal administratif de Nîmes le nom provisoire choisi par Edeis pour le spectacle qui remplacera Les Grands Jeux Romains. Le titre Les Jeux de l'Empereur ne sera donc pas retenu en raison des mots litigieux "Les" et "Jeux". Classe... Par ailleurs, Culturespaces a décidé de ne pas transférer les différents comptes des réseaux sociaux des spectacles crées pour Nîmes. Edeis n'a plus qu'à redémarrer l'histoire de zéro. Et c'est peut-être mieux comme cela.
Hadrien et le Toro. Edeis fera une grande conférence de presse le 21 décembre prochain avec la ville de Nîmes. L'occasion donc de présenter le spectacle qui remplacera Les Grands Jeux Romains. C'est l'empereur Hadrien qui sera à l'affiche. Le spectacle devrait tout simplement s'intituler : Hadrien. En ce qui concerne le spectacle du mois d'août qui remplacera les Nuits de Nemaus, notre petit doigt nous dit qu'il y aura six représentations qui feront toujours appel aux sons et lumières. Mais c'est le Toro qui sera au centre de l'histoire.
On transforme bientôt les quartiers. Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement sera à Nîmes le 17 décembre prochain pour acter le lancement officiel de l'accord autour du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). Pour rappel, il prévoit la transformation profonde de plus de 450 quartiers prioritaires de la politique de la ville en intervenant fortement sur l'habitat et les équipements publics, pour favoriser la mixité dans ces territoires. Pour le territoire de Nîmes, c'est 470 millions d'euros.
Carrière fait la gueule, préféré à Rainville. Emmanuel Carrière s'y voyait déjà après le départ de Laurent Boissier du côté d'Angers. Il avait déjà acheté le tableau et la petite lampe pour décorer son bureau. Il avait même pris attache avec quelques clubs de sports amateurs avant de passer quelques messages dans la presse et auprès de quelques personnalités influentes. Tout cela n'a pas servi à grand chose, il a été préféré au jeune arbitre de football professionnel, Nicolas Rainville, nommé adjoint aux Sports de la ville de Nîmes. Depuis, l'élu fait un peu la gueule mais pourra se consoler en siégeant désormais à Nîmes Métropole. Et se rappeler l'adage : vitesse et précipitation ne font pas toujours bon ménage.
Pécout lance une association. Après sa défaite aux Départementales, Philippe Pécout a décidé de continuer à investir le terrain. Avec ses trois autres compagnons de route, il vient de créer une association dans l'objectif de mener le combat d'idées sur le Gard rhodanien et préparer l'avenir. Soutenu par plusieurs élus du territoire, il espère parvenir à prolonger l'esprit de construction et de proximité de juin dernier.
Les précisions de Vivette Lopez. L’équipe de la sénatrice Les Républicains n’a pas manqué le passage de Frédéric Touzellier dans notre émission Bonsoir le Gard. Candidat aux élections législatives sur la 2e circonscription du Gard, le maire de Générac a fait part de son incompréhension face à la réaction de Vivette Lopez lors de son investiture à Paris. Et d’attaquer : « Je pensais qu’un sénateur, ça prenait de la hauteur ». Selon nos informations, la sénatrice se serait surtout émue de ne pas avoir été mise au courant de cette investiture comme des autres d’ailleurs. Avant cette réunion à Paris, « il n’y a eu aucune réunion du bureau à la fédération du Gard. On apprend les informations au dernier moment » ou sur Objectif Gard qui a révélé sa candidature.
Législatives : Huguette Sartre dans le viseur de l’UDI. Le responsable de l’Union des démocrates et indépendants du Gard, Thierry Procida, a prévenu. Sur le plateau de Bonsoir le Gard, le Nîmois a montré les muscles, expliquant qu’il mettrait des candidats « sur toutes les circonscriptions ». Une manière d’entamer un rapport de forces avec ses autres partenaires comme les Républicains. Seulement, avant de se lancer dans pareille stratégie, mieux vaut avoir les moyens de ses ambitions. Et ce n’est peut-être pas le cas partout… Sur la 2e circonscription, Thierry Procida a contacté à plusieurs reprises l’élue du canton de Saint-Gilles et adjointe sur la commune de Milhaud, Huguette Sartre, pour se présenter. Refus de l’intéressée, plus occupée à gérer les affaires de son territoire que de participer à ces scabreuses stratégies politiques.
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