ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Franck Proust, la chèvre et le chou. Ça y est, la réforme des fonds de concours est prête ! Elle sera examinée, le 2 novembre au Colisée, par les élus de Nîmes métropole. Cette séance publique promet d’être périlleuse pour Franck Proust. L’élu nîmois, président de l’Agglo, devra à nouveau jongler entre les velléités des communes et les désidératas du maire de la Ville centre, Jean-Paul Fournier. Les fonds de concours, ce sont ces alléchantes subventions versées par l’Agglo aux maires pour financer leurs projets. En politique comme ailleurs, l'argent est le nerf de la guerre... Elle avait d'ailleurs alimenté celle que se sont âprement livrés Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud, l'ex-locataire du Colisée. Du coup, avec l'avènement de Franck Proust, le maire nîmois attendait une révolution en la matière... Pendant quelques mois, l'Agglo a imaginé une nouvelle doctrine. Si l’enveloppe budgétaire reste identique par rapport au mandat précédent soit 30 M€, les règles de répartition changent. La municipalité nîmoise pourra prétendre à un fonds de 10 M€ pour les projets intercommunaux dit « de secteur ». Nîmes, au même titre que la ville de Saint-Gilles, ont été identifiées à elles seules comme « secteur », en raison de l’attractivité. Seulement, ce nouveau partage des "pépètes" ne satisfait pas entièrement Jean-Paul Fournier, estimant l’enveloppe insuffisante pour boucler les projets de son dernier mandat ! Palais des congrès, conservatoire de musique ou encore parc Jacques Chirac… Les subventions vont être salées. D'autres maires craignent alors que le Nîmois empoche tout le pactole. Franck Proust a encore quelques jours pour trouver « un consensus ». Un exercice d’équilibriste auquel s’aventurait, non sans mal, son ennemi politique, Yvan Lachaud. Le Républicain fera-t-il mieux que son prédécesseur ? Tout est toujours possible. En tous cas, après son élection il y a un an et la hausse des taxes cette année, voilà l’édile face à un nouveau baptême du feu.
Une plainte du président de la CCI auprès du procureur de la République de Nîmes ? Suite à la réception du rapport définitif de la Chambre régionale des comptes, qui sera d'ailleurs remis officiellement la semaine prochaine aux élus de la CCI, le président Éric Giraudier a pris attache, selon nos informations, auprès du procureur de la République de Nîmes dans l'intention de déposer une plainte. Cette plainte serait liée, toujours selon nos informations, à des prétendus prêts frauduleux lors d'un précédent mandat qui auraient été pointé durement par les magistrats. Là où beaucoup ont tenté de déstabiliser Éric Giraudier - à travers les fuites dans la presse du rapport non définitif de la Chambre régionale des comptes - ces mêmes pourraient finalement en avoir pour leur frais. Sauf à ce que le président actuel tente d'allumer de son côté un contre-feu dans le cadre de la campagne des élections de la CCI... Tout est possible.
Après Talon, Lachaud ? Au Havre il y a quelques jours, l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a lancé les bases d'un nouveau mouvement Horizons. Maintenant que les statuts ont été déposés, les choses s'accélèrent. Localement, on vous racontait la semaine dernière que le co-référent de La République en marche, Jérôme Talon, avait l'intention d'y adhérer. Une autre personnalité a déjà rencontré le numéro 2 du parti, le futur secrétaire général Christophe Béchu : c'est Yvan Lachaud. L'ex-président de Nîmes métropole, directeur de l'Institut d'Alzon connaît bien le maire d'Angers. Il avait répondu favorablement à son appel dans le JDD, en 2019, "pour la réussite du président de la République et du gouvernement". Il va désormais répondre favorablement à la volonté du nouveau mouvement de lui confier les destinées d'une circonscription négociée avec les amis de Macron. Et plus si affinités... En politique, on le sait bien, tout est toujours possible !
Demain, l'Unesco. Jean-Luc Schnoebelen, président d'Edeis, a rendez-vous avec Jean-Paul Fournier demain lundi. Avec Olivier Galzi, son vice-président, il viendra présenter les détails du projet de l'entreprise d'ingénierie dans le cadre de la délégation de services publics, qui démarre officiellement le 1er novembre, pour les monuments romains et spectacles à gros budget. Le budget d'ailleurs, il en sera question. Le maire de Nîmes a bien l'intention de demander au grand patron d'Edeis de faire en sorte que l'argent puisse se voir dans les spectacles et dans toute la ville. Et oui, les experts de l'Unesco vont prochainement se déplacer dans Nîmes pour venir voir notamment la Maison carrée, candidate à l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. Y a intérêt que cette fois-ci, Jean-Paul Fournier réussisse son coup. Pour rappel, la réponse à cette question n'interviendra pas avant juin 2023... Mais tout est possible !
Barnier le 18. Les adhérents Les Républicains désigneront leur candidat pour la présidentielle le 4 décembre prochain. Et celui qui pourrait créer la surprise de la fin de l'année, c'est Michel Barnier. L’ancien négociateur du Brexit est un vieux de la vieille en politique. Député de 1978 à 1993, ministre dans la foulée, il a également été sénateur, président du Conseil général de Savoie et député européen. Il a surtout un atout par rapport à ses concurrents Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, il n'a jamais quitté la "Famille". Et chez les militants ça compte. Comme chez Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, qui le soutient officiellement et a prévu une belle mise en avant le 18 novembre prochain, lors de la venue à Nîmes du présidentiable.
Le 10 novembre, Bachelot. Du 11 novembre 2021 au 8 mars 2022, le musée de la Romanité à Nîmes accueille l’exposition « Portraits et secrets de femmes romaines ». Une exposition déjà présentée aux Galeries des Offices de Florence l'année dernière... Une plongée au cœur de l’histoire des femmes sous l’Empire romain. De la puissante impératrice à l’esclave oubliée, des multiples visages et parcours de femmes qui seront à découvrir lors de cette exposition exceptionnelle. Pour l'occasion, Jean-Paul Fournier a invité officiellement la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, à participer au vernissage programmé le 10 novembre prochain.
La carte siouplait ! Les nouveaux élus régionaux de l'équipe de Carole Delga ont été invités à prendre leur carte d'adhérent au Parti socialiste. Tous n'ont pas encore sauté le pas, mais y réfléchissent sérieusement. Pour Régis Bayle, maire d'Arrigas et président de la Communauté de communes du Pays Viganais, c'est fait. Tout comme Julie Delalongue, directrice de l'offre de soins du CHU de Nîmes. Seuls Henry Brin et Jalil Benabdillah hésitent encore un peu. On ne sait pas pourquoi. Il est évident qu'à Nîmes pour le premier, ou à Alès, pour le second, il ne fait plus de doute de leur attachement très fort à la socialiste...
Vus au meeting d'Éric Zemmour. Cette semaine, l'évènement politique à Nîmes était incontestablement la venue de l'essayiste identitaire Éric Zemmour. Parmi les 1 200 spectateurs (selon les organisateurs), des têtes plus ou moins connues comme le maire d'Orange, Jacques Bompard, ou Gilbert Collard venus « créer des ponts » avec Marine Le Pen. L'euro-député n'était pas le seul élu Rassemblement national. Dans la foule, on a aperçu Thierry Jacob pour qui « Zemmour ferait un bon Premier ministre de Marine » ou encore Stéphane Guillemin, un militant Les Républicains qui devait prendre le poste de secrétaire de la 6e circonscription pour Les Républicains. Un plan qui, du coup, pourrait bien être compromis...
Antoine Roger, l’agent double du maire de Nîmes ? Quiproquo en terres nîmoises... Avant la venue d'Éric Zemmour, une partie du mundillo politique a été choquée de voir le directeur de cabinet, Antoine Roger, « aimer » et même « participer » au meeting du polémiste sur les réseaux sociaux. Antoine Roger a-t-il viré sa cutie, inconscient du sort que le maire Les Républicains lui réserverait pour son infamie ? En réalité, Marc Taulelle a rebaptisé sa page Facebook pour la campagne pour les élections départementales. Tous ses anciens like et personnes affiliées seraient restés tel quel. Ceci explique cela.
Debout la France aime Zemmour. Parmi les personnalités présentes au Grand Hôtel vendredi pour écouter le discours d'Éric Zemmour, plusieurs cadres de Debout la France, à commencer par Benjamin Cauchy, l'ancien porte-parole national du parti. Également présent, le secrétaire départemental Daniel Fabre, soutenu par Nicolas Dupont-Aignan en personne à l'occasion des élections municipales au Grau-du-Roi où il avait obtenu 3,15% des voix. "J'ai prévenu Nicolas Dupont-Aignan, il n'était pas très content", nous a-t-il déclaré vendredi. Avant de confier être séduit par l'idée d'une candidature de Zemmour. "Je suis pour l'union des Droites et il me parait le mieux placé pour la porter." Là encore, pas sûr que Nicolas Dupont-Aignan, annoncé très loin dans les sondages, apprécie.
Une nouvelle députée rebelle chez En Marche ? Après Annie Chapelier qui n'a pas manqué de dire ce qu'elle pensait de l'Assemblée nationale, la nouvelle députée de la 5e circonscription, Catherine Daufès-Roux, fait parler d'elle. Commentant un message de Gilles Romieux, professeur d’histoire-géographie, auteur du projet "Touche pas à mon professeur" en hommage à Samuel Paty, la députée (professeur de métier, ndlr) a dénoncé la frilosité du ministre de l'Éducation nationale qui n'a pas rendu obligatoire l'hommage à Samuel Paty. « Frileux » aussi les professeurs qui selon elle, « ont dit qu’il n’auraient pas dû », en référence aux caricatures de Mahomet que le professeur a montré lors d’un cours sur la liberté d’expression. Des débuts prometteurs...
Philippe Ribot dans l’embarras. À l’échelle nationale, la course pour la succession de François Baroin, à la tête de l’Association des maires de France, est lancée. Une fois n’est pas coutume, deux candidats sont en lice. Il y a d’abord la liste dite « traditionnelle » et de « consensus » composée d’élus de Droite et de Gauche, conduite par le maire de Cannes, David Lisnard. Face à elle : la liste de Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, poussée par la majorité présidentielle dans laquelle on retrouve le maire de Bagnols, Jean-Yves Chapelet. Mais qui soutiendra Philippe Ribot ? Entre un camarade UDI et un maire soutenu par la majorité des élus du Gard, Philippe Ribot a choisi… de ne pas choisir !
Tout est toujours possible ! Demain lundi, dans Bonsoir le Gard, Objectif Gard vous propose une émission spéciale autour de la sortie chez Plon de l'essai de David Tebib, le chef d'entreprise et président de l'USAM Nîmes-Gard. La réussite sociale est-elle encore possible ? Être issu d'un quartier populaire empêche-t-il la réussite professionnelle ? On en parle demain sur le plateau TV à partir de 18 heures 30 avec de nombreuses personnalités du Gard nées dans un quartier populaire et aujourd'hui avocat, cardiologue, chef cuisinier, chef d'entreprise, etc. Ils seront tous là pour rappeler une nouvelle fois que tout est toujours possible !
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