ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Ça grésille sur la ligne. S'il y a bien deux personnalités du Gard qui ne partiront pas en vacances ensemble, ce sont Christophe Rivenq, le président d'Alès Agglomération, et Éric Giraudier, le président de la CCI Gard. Pour le coup, c'est l'avenir de l'aérodrome de Deaux, créé par la CCI d'Alès en 1975, qui est à l'origine des bisbilles entre les deux hommes. Situé sur les communes de Deaux et Vézénobres, ce site ouvert à la circulation aérienne publique (CAP) est voué à disparaître. En tout cas, dans la tête du dernier cité qui a lancé voilà plusieurs mois un appel à projet pour s'en débarrasser, considérant que l'État via la loi NOTRe lui imposait de ne plus gérer un tel équipement. Il n'a pas tort. Sauf que pour céder l'aérodrome, estimé par les Domaines deux millions d'euros selon la CCI, il est prêt à vendre au plus offrant sans nécessairement obtenir les garanties d'usage sur le maintien de l'activité aéronautique. C'est en tout cas ce qu'il a exprimé lors d'un échange récent sur Alès. Une discussion qui a tourné au vinaigre, Christophe Rivenq ayant tout de suite manifesté sa désapprobation catégorique. Hors de question pour lui de voir disparaître cette activité. Depuis longtemps, il s'est engagé auprès de la CCI d'Alès puis du Gard à racheter l'équipement plus de 600 000 euros. Une belle somme quand on sait que la CCI Lozère l'a cédé à l'Agglomération de Mende il n'y a pas si longtemps pour l'euro symbolique. Qu'importe !, le patron de l'Agglo d'Alès fourmille de projets et croit en l'avenir du site. Son idée est investir fortement dans l'aviation de demain : l'électrique. Le site alésien s'y prête parfaitement pour des avions "moyenne distance". Ils pourraient en plus, sans trop de travaux, utiliser la piste longue de 1 400 mètres pour faire se poser les aéronefs. Une piste dotée d’un balisage nocturne, d’un service d’information de vol (AFIS) et d'une aire de stationnement. Sans compter que sur l'aérodrome, il y a aussi des hangars et une station d’avitaillement en carburant, etc. Et même un équipement pour la Sécurité civile. Dans un département où les dérèglements climatiques sont prégnants et les saisons à risques nombreuses, particulièrement les incendies l'été, ce n'est pas délirant... Que nenni pour la CCI du département qui aurait reçu quatre offres de reprises dont deux pour en faire tout autre chose : du photovoltaïque ! L'un des acheteurs potentiels serait même prêt à mettre 8 millions sur la table. Des euros sonnants et trébuchants bien utiles pour boucler peut-être le financement d'une Maison des entreprises à Nîmes, siège futur de la chambre consulaire gardoise ? Dans ce rapport de force inédit, une chose semble certaine : le successeur désigné de Max Roustan est prêt à tout et ne va pas se gêner pour ouvrir les hostilités. Pas sûr que cela contrarie beaucoup Éric Giraudier qui a l'habitude de compter ses nombreux ennemis... Mais cette fois-ci, le président de la CCI semble être tombé sur un os. "C'est la bataille de Waterloo qu'il veut, il va l'avoir", nous indique un proche de Christophe Rivenq. Un élu d'Alès Agglomération de renchérir : "Il veut spolier les entreprises alésiennes qui ont financé, à l'époque de la CCI Alès, cet aérodrome. Il va falloir qu'il se lève tôt." Persona non grata désormais sur Alès, Éric Giraudier va devoir la jouer fine. Car cela risquerait de faire un peu tache à quelques petits jours de l'inauguration du Salon Miam organisé par la CCI au Parc des expositions de la capitale des Cévennes. Un site détenu aujourd'hui par Alès Agglomération... Seul petit lot de consolation si tout devait mal se passer, il pourra toutefois compter sur la diligence zélée de sa photographe officielle pour recadrer les photos ! Et éviter qu'il n'apparaisse plus seul que jamais...
Money, Money, Money ! Lors du dernier conseil d'administration du SDIS, la direction des pompiers du Gard n'a pas fait monter le son sur un des titres célèbres du groupe Abba mais a toutefois proposé une hausse de la contribution des communes du Gard et du conseil départemental à hauteur de 6% à partir de 2023. Une demande qui a fait tousser Richard Tiberino, le conseiller départemental Les Républicains, présent lors de l'échange. Pour lui, le principe de l’augmentation n'est pas justifié. D'autant que communes et intercommunalités cherchent déjà par tous les moyens à faire des économies en ces temps de crise économique. Et de demander peut-être aux pompiers d'en faire de même. Une position désapprouvée par Nathalie Nury, vice-présidente du Département qui a déclaré devant tout le monde : "On peut pas applaudir les pompiers et leur refuser une augmentation !" À la sortie, certains élus, peu courageux il faut bien le dire, n'ont pas hésité à critiquer la maire de Roquemaure : "Sa position est facile et hypocrite car tous les élus ont bien conscience y compris à Gauche que les pompiers ont quelques marges de manœuvre pour faire des économies mais préfèrent toujours appeler à la rescousse les finances publiques..." Ah bon ?
Deux rendez-vous cruciaux... Personne ne pourra reprocher à Franck Proust le président de Nîmes métropole d'être aussi actif pour trouver des solutions pour l'avenir du territoire nîmois. Maintenant que le Gard est devenu le département paria de France dans l'esprit du Gouvernement et du président de la République Emmanuel Macron. L'un des seuls à avoir réussi l'exploit d'élire quatre députés Rassemblement national et un député Insoumis. Il reste donc quelques personnalités pour tenter d'avancer contre les vents contraires. Nouvelle illustration avec les deux rendez-vous cruciaux que vient d'obtenir l'élu nîmois les prochaines semaines. D'abord, le 5 décembre, où il rencontrera Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales pour évoquer le renforcement de la base de Sécurité civile. Puis c'est avec Clément Beaune ministre délégué chargé des Transports début janvier que le Nîmois tentera d'avancer sur le contournement Nord et la 3e voie de la gare de Nîmes-Pont du Gard. Du pain sur la planche mais rien n'est impossible pour les visionnaires !
Sophie Roulle fait des jaloux. Il y a quelques temps, on vous racontait les médisances de certains élus de la Ville de Nîmes à l'encontre de l'adjointe à la Culture, remettant en cause ses compétences et la présence un peu trop insistante de son compagnon. Rebelotte depuis quelques jours. Où le nom de Sophie Roulle est de nouveau dans les conversations pour sa proximité avec le maire Jean-Paul Fournier : "Elle est de tous les repas le week-end." Son compagnon est aussi dans la ligne de mire : "C'est lui le cerveau. Il est à la manœuvre. Le pire, c'est que le mec est de Gauche et se pointe tous les vendredis à la permanence Les Républicains." Est-ce que certains n'auraient pas tout simplement quelques inquiétudes à imaginer Sophie Roulle en potentielle candidate pour prendre la relève du maire de Nîmes dans trois ans désormais ? "Elle commence à consulter", nous dit-on. Elle a bien raison, d'autres font la même chose depuis juin 2020, au lendemain de la 4e victoire historique de Jean-Paul Fournier...
Carole Solana recadrée. On avait laissé l'élue déléguée au Logement social, à la Solidarité et aux Échanges intergénérationnels à un repas avec Les Restos du cœur l'année dernière. On la retrouve dans une embrouille cette fois-ci avec Chantal Barbusse, un pilier de Jean-Paul Fournier, adjointe déléguée à l'Action sociale, présidente du CCAS. Une affaire qui a fait du bruit dans les couloirs de la mairie et qui a obligé le maire a recevoir Carole Solana pour lui rappeler quelques règles de bonnes conduites en tant qu'élue. Une deuxième couche a été rajoutée par Gérardo Marzo, l'homme de confiance de Jean-Paul Fournier, qui s'est assuré que le message du maire était bien pris en compte. La suite au prochain épisode !
Christophe Pio a la banane. Alors que sa vidéo au Maroc dans la peau d'un GO du Club Med a fait rire tout le Gard, sauf peut-être Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, Christophe Pio, conseiller municipal à Nîmes délégué aux Halles, aux Foires et Marchés raconte un peu partout en ville que ses exploits relayés par Objectif Gard lui ont fait gagner de nombreux et précieux followers sur les réseaux sociaux. Une attitude positive mais quelque peu surréaliste qui n'empêchera pas l'élu de relancer quelques projets du même genre dans les prochains mois afin de gonfler encore un peu plus son audimat. On ne sait jamais. Combien d'influenceurs gagnent un pognon fou en se ridiculisant sur Internet ? Pourquoi pas lui !
Viva España ? L'aéroport de Nîmes passe en mode d'hiver en ce mois de novembre avec, comme chaque année, l'interruption des lignes commerciales vers Londres. Et cette année, celles de Dublin et Edimbourg. Des lignes qui seront de retour au printemps prochain. Edeis et Nîmes métropole ne perdent pas de vue leur objectif de développer le trafic aérien dans la capitale du Gard. Les négociations en cours devraient bientôt aboutir et une nouvelle ligne vers le Sud de l'Europe devrait être très rapidement annoncée, selon nos informations. Après le versant nord, place donc au versant sud !
« Ils sont casse-couilles ce soir ». Le 27 septembre, lors du conseil municipal du Grau-du-Roi, le maire Robert Crauste avait préparé une rentrée studieuse avec un programme musclé. Alors que le projet d'aménagement et de développement durable (PADD) de la commune était expédié, l’opposition restait sur sa faim face à une majorité muette, en ordre de bataille derrière un maire délivrant un cours magistral. Après exactement 3 heures et 4 minutes de discussions, Chantal Villanueva, adjointe déléguée au Commerce, craque. « Ils sont casse-couilles ce soir », lâche-t-elle à son voisin Lucien Vigouroux qui répond immédiatement : « Eh oui, c’est la rentrée. » Le problème c’est que les micros sont ouverts et ont tout enregistré. Face à une opposition scandalisée, beau joueur, Robert Crauste a présenté ses excuses, mercredi 2 novembre, devant le conseil municipal. Où, étonnamment, Chantal Villanueva, la principale concernée, brillait par son absence.
Thierry Jacob, la larmichette. Comme il en a l'habitude depuis des années, l'élu d'opposition Rassemblement national de la Ville et de l'Agglo de Nîmes commente sans qu'on lui demande, l'actualité locale et nationale. Vendredi soir, c'est le cœur serré qu'il a écrit à Objectif Gard pour se plaindre du silence assourdissant de ses amis députés RN du Gard après la sanction subie par le député Grégoire De Fournas. Rappel des faits : lors d'une question sur les exilés posée par le député de la Nupes Carlos Martens Bilongo, jeudi dernier, l'élu RN avait lancé dans l'hémicycle : "Qu'il(s) retourne(nt) en Afrique !" Exclu pendant 15 jours de l'Assemblée nationale, le député frontiste a dénoncé "une grande injustice". Thierry Jacob va plus loin : "Aujourd’hui, c’est l’Assemblée nationale, censée être le temple de notre République, qui est souillée par la sanction d’un de ses acteurs. Au-delà de Grégoire, c’est le cœur battant de notre nation qui est attaqué." Thierry Jacob a raison : il devrait donc vite fuir le pays des droits de l'homme, où le racisme est fort heureusement puni par la loi. Et rejoindre pourquoi pas les contrées italiennes où de nombreux amis d'extrême-Droite l'attendent bras ouverts.
Un nouveau directeur général pour la Camargue gardoise. Le Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise vient de désigner son nouveau directeur général en la personne de Pierre Jaumain. Le socialiste, directeur de cabinet de Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi succède à Jean-Gabriel Broc qui part à la retraite. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er janvier 2023. Et aura la lourde tâche de gérer à la fois les ressources naturelles de cette zone humide qu'est la Camargue gardoise, ainsi que la mise en valeur de son patrimoine. Un objectif loin d'être évident par les temps qui courent.
Le Club Objectif Gard rouvre ses portes ! Après quelques jours de pause durant les vacances de la Toussaint, votre émission d'information est de retour ce 7 novembre en direct vidéo de notre studio TV à Nîmes chaque soir, du lundi au vendredi, à 18 heures ,pour une nouvelle salve jusqu'à Noël. Au programme : du débat, des interviews, les titres du jour et la météo. Mais aussi désormais, du mystère, de l'humour et même un nouveau jeu pour l'invité : le Brandade'brain ! Pour parler des invités, ils seront nombreux : le sénateur Denis Bouad ouvrira la séquence, l'élu à la Ville de Nîmes Richard Flandin sera là mardi, le patron du Parti socialiste dans le Gard Arnaud Bord mercredi ou encore Léa Boyer, l'élue alésienne et conseillère départementale jeudi. Mais aussi le maire d'Alès, Max Roustan, celui de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Christophe Rivenq et Franck Proust, les présidents des Agglomérations d'Alès et de Nîmes. Ou encore David Tebib, le président de l'USAM Nîmes-Gard sont déjà annoncés les jours suivants. Rendez-vous à 18 heures précise sur Objectif Gard et l'ensemble des plateformes de réseaux sociaux (Facebook, Twitter et You Tube). Bande-annonce :
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