Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 05.09.2021 - abdel-samari - 6 min  - vu 3004 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Les vacances sont finies ! C'est l'heure de reprendre nos indiscrétions politiques du dimanche.

L'oracle Berta. Il est comme ça Philippe Berta, la lumière, les tralalas et les hypocrites, il s'en cogne royalement. Parlementaire depuis bientôt cinq ans, il n'a qu'une seule ligne de conduite : le sérieux et l'engagement pour faire avancer la France. Cela fait quand même bizarre en l'écrivant car on ne peut pas dire que ce soit le cas de tous. Et pas seulement les élus du Sénat ou de l'Assemblée nationale. Il suffit de regarder attentivement les exécutifs locaux et départementaux... Bref en tout cas, le député Modem ne chôme pas et si un classement devait être établi des parlementaires les plus assidus, il ne devrait pas être trop loin de la palme du meilleur élève. Rappelons qu'outre ses nombreuses propositions de lois et rapports parlementaires, Philippe Berta est membre de la commission permanente sur les affaires culturelles et éducation (membre), qu'il a été rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, a participé à la commission d'enquête sur la stratégie de relocalisation de l'industrie et à la mission d'information sur le médicament, etc. N'en jetez plus, la cour est pleine ! Et il a été particulièrement présent pendant la crise sanitaire où ses prises de parole, ses explications, ses théories ont fait sacrément de l'ombre aux nombreux scientifiques de pacotille présents du matin au soir sur les plateaux TV. On en revient à cette fichue lumière que le Gardois déteste. D'ailleurs, c'est dans le secret de l'Élysée qu'Emmanuel Macron et sa garde rapprochée compte sur lui pour poursuivre ses activités de parlementaire après 2022. Il devrait d'ailleurs se voir confier une mission présidentielle "spéciale", selon nos informations. Rare. Voici encore un bel exemple et une jolie distinction pour ce travailleur de l'ombre qui s'est fixé pour seul objectif de ne pas perdre cinq ans dans les allées du Palais Bourbon à papillonner. Il a réussi. Cinq années utiles. Qui pourraient se prolonger. Même si la Droite et la Gauche locale vont tout faire pour s'emparer de cette 6e circonscription. Ni François Courdil, son ancien attaché parlementaire, pressenti pour se présenter, ni même le candidat de l'alliance PS-PCF n'ont l'assurance d'une victoire prochaine. Le rouleau compresseur Macron pourrait tout emporter et renouveler une bonne paire de députés. Sauf si finalement, malgré sa puissance, le président de la République y laissait quelques plumes. Philippe Berta s'en cogne encore une fois. Il n'avait pas l'intention d'aller plus loin qu'un mandat. Et même si l'appétit vient en mangeant, ses compétences seront assurément utiles ailleurs.

Teisseire président ! Le directeur de cabinet de la présidente du Département, Françoise Laurent-Perrigot, Vincent Teisseire voit ses fonctions de plus en plus élargies. Dernièrement, c'est lui qui représentait la collectivité lors d'un rendez-vous avec le préfet de Région. Une rencontre diversement appréciée et pour cause car ne respectant pas le protocole habituel dans le respect duquel c'est un vice-président (le premier ?) qui aurait dû être à la table des échanges. Du côté de la préfecture du Gard, on commence aussi sérieusement à en avoir marre. La présidente serait régulièrement aux abonnés absents. Pire, elle ne répondrait pratiquement jamais aux appels, sauf les plus insistants, et prendrait son temps sans raison objective pour remettre des dossiers stratégiques. De l'arrogance ou de l'incompétence ? Certains ne se posent plus beaucoup la question...

Panpan cucul. Il était énervé, contrarié Jean-Paul Fournier après avoir découvert dans nos colonnes lundi matin, notre première indiscrétion Expresso. Marc Taulelle, son adjoint qui invite à Nîmes Éric Zemmour, le polémiste d'extrême-Droite via son association Pour un grand Nîmes. Ironie de l'histoire, cette association avait été créée pour accompagner les victoires de Jean-Paul Fournier à la mairie de Nîmes. Après l'avoir appelé devant un parterre d'élus de la Ville pour lui signifier son mécontentement, l'avoir reçu pour lui mettre les points sur les i, le maire de Nîmes a officialisé ses menaces par un courrier à Marc Taulelle. Soit l'adjoint se fait discret lors de la venue d'Éric Zemmour, soit ses délégations lui seront retirées. Et il sera dégagé de la mairie avec un bon coup de pied au cul !

Tous sauf Giraudier. Après avoir tordu le bras à Henry Brin à la Chambre de métiers et de l'artisanat, contraint de ne pas se présenter pour un second mandat, c'est à présent le président de l'autre chambre consulaire qui pourrait être menacé. En effet, selon nos informations, une union CPME et U2P veut se monter avec comme tête de gondole l'actuel président de la délégation de Bagnols-sur-Cèze, Philippe Broche. Mais le match est loin d'être gagné tant du côté de Nîmes Éric Giraudier a ses entrées. Et ce n'est pas l'adjoint au Tourisme, Xavier Douais, qui voue une telle détestation à l'actuel président de la CCI, qui pourra faire pencher la balance. Par contre, à la CMA, le match semble plié. Éric Affortit devrait l'emporter car il devrait avoir face à lui un adversaire de paille, Xavier Perret, président de la CPME du Gard, lequel a autant envie de devenir président que d'aller se pendre...

Thierry Procida se reconvertit dans le privé. Après sa cuisante défaite en juin dernier lors des Départementales, le centriste a décidé de prendre du recul avec la politique. Et sa traversée du désert, il a bien l'intention de l'exécuter dans une boîte privée. Ainsi, selon nos informations, une entreprise locale réputée pourrait bientôt se payer ses services. Thierry Procida pourra ainsi mettre à disposition son joli carnet d'adresses et conseiller sur de futurs investissements. Mais attention, le président gardois de l'UDI n'a pas dit son dernier mot. Et comme beaucoup avant lui, il fera forcément son come-back dans quelques années. Quand Fournier aura quitté la scène ?

Falco-Fournier, la réconciliation. Entre le patron de l'Impérator et le maire de Nîmes, les relations étaient très compliquées ces derniers mois après les travaux entrepris par la Ville devant l'établissement 5 étoiles. À coup d'interview dans la presse, Jean-Bernard Falco, le patron des groupes hôteliers Paris Inn et Maison Albar (qui possède notamment l'Imperator à Nîmes) n'avait pas hésité à dire tout le mal qu'il pensait de Jean-Paul Fournier. Ce dernier n'avait pas réagi, préférant laisser passer l'orage et finir le boulot devant l'hôtel. C'est désormais chose faite et Jean-Bernard Falco semble être heureux de cette belle réalisation. Les deux hommes ont donc pris le temps de s'expliquer et sont, d'un commun accord, passé à autre chose. La venue d'une centaine de parlementaires à Nîmes la semaine prochaine et le maintien de la Feria des Vendanges ont aussi forcément participé économiquement à cet apaisement.

L'Agglo va fêter ses 20 ans en décembre. Nîmes métropole se prépare. En fin d'année, la collectivité fêtera ses 20 ans d'existence. L'occasion d'une fête anniversaire et d'une rétrospective des différentes réalisations de l'Agglomération nîmoise. Reste à savoir si les équipes de communication, sous l'autorité de Franck Proust, feront la part belle aux travaux d'Yvan Lachaud, l'ex-président. Extension de la Ligne T1 et création de la ligne T2 du TCSP, changement de délégataires pour l'eau et les transports, extension du Colisée, etc. Bon ou mauvais joueur Proust ? Rendez-vous en fin d'année...

Le futur stade des Costières, on en parle bientôt ! C'est le 21 septembre prochain que la première réunion publique aura lieu pour évoquer le futur stade des Costières imaginé par Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique. Cette rencontre ouverte au public donc se déroulera au Mas Merlet. De nombreuses personnalités seront présentes, notamment le maire de Nîmes. Mais attention, pas question ici de parler du remboursement des abonnements, de la fermeture du centre de formation ou encore du comportement autoritaire de Rani Assaf avec les supporteurs. Non, la grande famille de Nîmes sera tout sourire, bras dessus et bras dessous. Pour 250 patates, on est prêt à tous les sacrifices et à quelques compromissions...

Rani avec Objectif Gard au tribunal. Comme nous n'avons pas d'occasion de nous voir ou d'échanger par téléphone dans des relations normalisées entre une presse locale et un président du premier club de football du département, Rani Assaf a choisi de s'entretenir avec nous devant le tribunal devant lequel il a cru bon de nous convoquer concernant une de nos publications. Une bonne nouvelle, on va enfin pouvoir se parler, nous qui n'attendons que cela depuis des années. Alors selon vous, est-ce que les débats auront lieu devant le tribunal de Nîmes ou de Montpellier ? C'est bien entendu celui de l'Hérault où les activités de l'industriel fleurissent ! En tout état de cause, après avoir fait plier la mairie de Nîmes, le patron du Nîmes Olympique pense aussi réussir le tour de force de faire taire la presse libre et indépendante du coin. Il va falloir qu'il se lève de bonne heure... Que ce soit devant Rani ou le bon Dieu, en France, la presse a des droits : la liberté d'expression, les points de vue, la critique et la caricature. Bien entendu, on vous racontera les différents épisodes dans les prochains épisodes. On a hâte d'y être !

La rédaction

Nouveau ! Les indiscrétions sur Objectif Gard, ce n'est pas que le dimanche. Désormais, retrouvez Expresso chaque matin à 8 heures 30 pour une information politique inédite.

Abdel Samari

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