DÉPARTEMENT Après le suspense, le budget 2019 validé
Malgré le coup de théâtre d'hier, l'opposition a finalement choisi de s'abstenir sur l'exercice 2019, permettant à ce dernier d'être entériné.
Deuxième et dernière journée du marathon budgétaire du Département pour l’examen de l’exercice 2019. Hier à midi, les élus se sont quittés sur un clash entre le président du groupe Socialistes et apparentés, Christophe Serre, et l’opposition de Droite. Cette dernière n’a pas apprécié les critiques sur la politique conduite par ses camarades à la ville de Nîmes et à l’Agglo nîmoise.
La majorité au Conseil départemental étant relative, la tension est montée d’un cran. « Tu vas le payer ! », a asséné à Christophe Serre, le président du groupe Bon sens républicain, Laurent Burgoa, laissant ainsi planer le doute sur le vote de l’exercice financier. Ce matin, suite à une réunion entre le président socialiste du Département, Denis Bouad, et les présidents des groupes politiques, le brouillard s’est dissipé.
Le président du Bon sens républicain a tenu à expliquer son abstention : « On a bien failli voter contre si nous n’avions pas eu des éclaircissements… » Même remarque pour le président du groupe Centristes et Indépendants, Thierry Procida : « On a réuni notre groupe et nous avons trouvé un terrain d’entente sur le sujet. »
Le budget 2019 a finalement été voté à la majorité avec l’abstention du Bon sens républicain et des Centristes et Indépendants. D’un montant d’un peu moins d’un milliard d’euros, l’exercice présente des dépenses estimées à 776 M€ et des investissements soutenus, à hauteur de 136 M€. Ces derniers seront financés par l’épargne à hauteur de 70 M€ (épargne brute) et par les emprunts. En 2019, la dette devrait atteindre 459 M€, en augmentation de 9M€ par rapport à 2018.
Enfin, le Président Socialiste a reconnu que : « ce budget ne va pas assez loin en dépense, en économie, en investissement… Il faudrait tout reprendre. » En cause : la nouvelle règle de l'État, qui impose à la collectivité de ne pas augmenter ses dépenses à plus de 1,2% alors que les dépenses sociales seront en hausse de 2,5% en 2019. Denis Bouad prévient : « mettre des chiffres sur un budget et trouver un consensus, tout ça n’est pas le plus compliqué… Le problème est de respecter ces lignes budgétaires. »
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com