Le président du Conseil général Jean Denat était de passage à Tresques hier soir dans le fief du conseiller général socialiste sortant Alexandre Pissas à l’occasion de la cérémonie de vœux de ce dernier.

Alors que la gauche semble divisée comme jamais sur le canton bagnolais, le président du Conseil général souhaite siffler la fin de la récréation : « mon message c’est un appel à la responsabilité des socialistes, et du camp de la gauche. »

« Je mesure ce que peuvent être les mésententes, les inimitiés »

Car le risque de voir ce canton, à gauche depuis presque toujours, basculer à droite est sérieux. Alors Jean Denat cherche à apaiser : il était lundi à la cérémonie de vœux de Jean-Christian Rey à Bagnols, et donc hier soir à celle d’Alexandre Pissas. Une manière sans doute de montrer qu’il ne prend pas parti, même s’il « mesure ce que peuvent être les mésententes, les inimitiés, et je demande à chacun de se retrouver pour conserver ce canton qui est si important pour le département. »

Mais Jean Denat est-il inquiet pour autant ? « Je suis confiant. Je connais les difficultés mais je suis confiant dans le sens des responsabilités des socialistes sur ce territoire. »

Quant à l’équipe choisie par Alexandre Pissas pour sa candidature à l’investiture socialiste, qui comprend deux maires divers droite du canton, Jean Denat rappelle que « ce sont les propositions d’Alexandre Pissas, mais les candidats PS sont investis par le PS et dans le Gard, le PS est sous tutelle. La tutelle prendra la décision qui lui semble la plus adaptée pour le territoire demain soir (ce soir, lors du conseil fédéral de Nîmes, ndlr). »

Autrement dit, à quelques heures du dénouement, tout est encore possible.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com