DÉPARTEMENTALES Uzès : victoire nette pour Denis Bouad et Bérengère Noguier
Sans surprise, le binôme sortant sur Uzès du Parti socialiste et d’Europe écologie-les Verts, Denis Bouad et Bérengère Noguier, l’a nettement emporté ce soir face au Rassemblement national de Patrice Adam et Mireille Ribanier.
Une victoire avec 67,28 % des voix pour les sortants, « prévisible au vu du premier tour, mais c’est une belle victoire avec un score exceptionnel », réagit Denis Bouad. Une victoire qui vient, pour Bérengère Noguier, « concrétiser un premier tour qui nous avait mis en tête largement, les reports de voix se sont bien faits pour ce second tour ». La récompense pour eux du travail mené lors du dernier mandat. « Les élections ne se préparent pas trois mois à l’avance mais six ans, notre action au conseil départemental nous a permis de vaincre avec une majorité plus que confortable », estime le sortant réélu ce soir.
Denis Bouad et Bérengère Noguier sortent renforcés d’un scrutin marqué toutefois par une forte abstention. « Il y a beaucoup de travail à faire pour comprendre cette abstention, estime Bérengère Noguier. Je veux bien que nous, politiques, ayons à faire notre examen de conscience, mais il faut aussi comprendre pourquoi il y a un tel désintérêt de la chose publique, au-delà de la politique, et pas que chez les jeunes. »
Denis Bouad a sa petite idée : « Tout ça ne suffira pas si on continue d’avoir un président de la République qui nationalise des élections locales. Arrêtons ! Quand on voit un président de la République faire le tour de France pour expliquer sa politique et pas pour inciter à aller voter, on ne peut être que très mécontent de la politique menée par La République en marche que je combattrai de toutes mes forces. »
Après cette large victoire, place désormais au troisième tour. L’ancien président du Département, désormais sénateur, compte « bien sûr » jouer un rôle dans l’élection du futur ou de la future président(e). « Je prendrai ma décision sans doute demain en fonction des forces en présence », poursuit-il, tout en glissant que « tout est possible ».
Une certitude déjà, celle d’une majorité de Gauche bien plus large qu’en 2015. De quoi, paradoxalement, en affaiblir certains au sein de la majorité, comme le conseiller départemental de Bagnols, Alexandre Pissas, qui avait âprement négocié lors du troisième tour il y a six ans, sa voix étant prépondérante pour garder une majorité relative à Gauche. « Si Alexandre Pissas garde le SDIS (il en est président du conseil d’administration, ndlr), on me perdra dans la majorité, tonne Denis Bouad. On ne va pas prendre le risque de continuer avec un président du SDIS qui n’est pas à la hauteur. » Signe que la majorité, si large soit-elle, ne sera pas uniforme pour autant.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Contacté, le binôme du RN sur le canton d'Uzès n'a pas retourné notre appel.