DIMANCHE MUNICIPALES Saint-Privat-des-Vieux : Philippe Ribot, le maire sans adversaires
Aux Municipales de 2014, Saint-Privat-des-Vieux était la plus importante commune gardoise où les électeurs n’avaient la possibilité de voter que pour une seule liste, en l'occurrence celle du maire actuel Philippe Ribot. L’histoire semble se répéter pour les élections de 2020.
Philippe Ribot est-il imbattable ? Fait-il si peur que personne n’ose l’affronter ? Quand on lui pose ces deux questions, le maire de Saint-Privat-des-Vieux est gêné et sourit. S’il n’a pas eu vent d’une quelconque liste face à lui, il n’est pour autant pas question pour lui de se reposer sur ses lauriers, pas le genre de la maison. « Je n’oublie pas deux élections particulièrement difficiles. En 1995, on gagne à la faveur d’une triangulaire (il est alors élu comme conseiller municipal, Ndlr) et, en 2008, je deviens maire avec 23 voix d’avance. C’était difficile pour une bonne raison : on avait perdu le contact avec la population. J’en ai tiré des leçons et j’ai tout fait pour inverser la vapeur ».
Engagement et proximité
À l’image de la grande ville voisine d’Alès et de son maire, Max Roustan, Philippe Ribot se veut un élu proche des gens, répondant à leurs problèmes du quotidien : « C’est ce que me demandent les Saint-Privadens. J’ai essayé de mettre en place un système d’écoute et, pour ma part, je m’engage à 150%. Être maire, c’est un mandat qui nécessite de l’engagement et de la proximité ». Le travail du maire et de son équipe municipale semble porter ses fruits : la commune connait une croissance régulière (elle avoisine les 5 300 habitants, Ndlr) et, malgré la baisse des dotations de l’État, des investissements sont en cours. « On a deux-trois gros projets de voirie car il faut donner au plus grand nombre la possibilité de faire ses courses à pied et en toute sécurité. L’accessibilité est également une priorité. Chaque nouveau bâtiment ou jardin est aménagé pour les personnes âgées, en fauteuil ou pour les poussettes », explique Philippe Ribot.
« Je dis peu, mais je fais ce que je dis »
En matière environnementale, Saint-Privat-des-Vieux est l’une des premières communes de France à avoir décroché le label « Terre saine », qui récompense les villes qui n’utilisent pas de pesticides. Une centaine d’arbres a été planté dans la commune durant ces six dernières années. « Globalement, je suis satisfait. Je suis quelqu’un qui dit peu, mais je fais ce que je dis », résume-t-il. En 2020, contrairement à ce que l’on peut constater ailleurs, il ne faudra donc pas s’attendre à de grandes promesses électorales. Non, Philippe Ribot compte bien poursuivre sur sa lancée, avec quelques nouveautés comme l’arrivée de douze membres dans son équipe municipale. Et bien qu’il soit le seul et unique candidat – à l’heure où nous écrivons ces lignes –, il tiendra des réunions publiques et se rendra à des ateliers participatifs à partir du mois de janvier. Quant à l’élection municipale en mars, quand on lui demande quel est son objectif, sa principale inquiétude porte sur le taux de participation : « J’espère ne pas faire en-dessous de 2014 où le taux était à 60%. On a besoin de l’assentiment de la population », conclut-il.
Tony Duret