ÉDITORIAL Écoles fermées à Nîmes : dimanche il y a des élections !
Plusieurs écoles, 31 au total, fermeront exceptionnellement leurs portes ce vendredi à midi à Nîmes. Et ce jusqu'à lundi midi. La raison ? Elles sont réquisitionnés en tant que bureau de vote pour le double scrutin de ce dimanche des élections régionales et départementales. Une situation contrainte par la crise de covid qui oblige les services de la ville de Nîmes à employer les moyens nécessaires pour désinfecter les établissements avant et après le jour de vote. Sans compter que ce vendredi, il va falloir aussi organiser la livraison du matériel électoral. Et l'État est strict : pas question de brassage entre les techniciens de la ville et les usagers des écoles, personnel éducatif et élèves. La semaine d'après, pour le second tour, l'école fermera uniquement le lundi matin, le matériel ayant déjà été livré. Cela n'empêche pas les parents d'élèves de rouspéter. À juste titre. L'année dernière, l'école n'était pas obligatoire en sortie de confinement. Chacun avait le choix de mettre ou pas ses enfants en présentiel. Cette année, ce n'est pas le cas et chaque famille va devoir donc s'organiser pour mettre en place une garde sur deux demi-journées. Mis devant le fait accompli, sans solution alternative comme un service de temps périscolaire en extérieur. Pas évident pour de nombreux parents de demander deux demi-journées de congés payés à leur employeur. Contactée, l'élue en charge de ces questions, Véronique Gardeur-Bancel, l'assure la main sur le coeur : cette organisation logistique lourde et l'obligation d'assurer une désinfection totale des locaux utilisés avant et après les opérations de vote ne laissent que peu de choix. Pourtant, du côté d'Alès, la situation est bien différente. Des écoles un peu partout dans la ville sont aussi utilisées comme bureau de vote. Mais les services techniques se sont organisés sur la journée du samedi et le dimanche soir pour éviter une interruption des apprentissages. De là à dire que les services d'Alès sont mieux organisés et plus performants, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas. Christophe Rivenq, le premier adjoint du maire Max Roustan ne s'y aventure pas non plus même si cette comparaison entre les deux grandes villes du Gard le fait sourire. Un sourire qui en dit long...
Abdel Samari