ÉDITORIAL La ZAC des Sablas : un déni de démocratie ?
Ils font appel. La ZAC des Sablas, l'arlésienne d'Uzès. Encore et encore, les opposants à la future ZAC des Sablas, à Montaren, portée par la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU) ne lâcheront rien. Pourtant, à la fin du mois de septembre, le tribunal administratif de Nîmes a rejeté leur énième requête contre l’arrêté préfectoral autorisant la tranche 1 de la ZAC des Sablas, dernière procédure en cours contre le projet, intentée par le Collectif de sauvegarde de l’Uzège et l’association Soreve, ouvrant de fait la voie à la construction de la zone. En tout, quatre recours et un référé suspensif ont été rejetés par ce même tribunal. Sans compter qu'initialement les services de la préfecture du Gard et de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer, Ndlr) avaient émis un avis favorable. Mais il semble qu'il soit encore possible d'aller à l'encontre de la décision répétée des juges et des pouvoirs publics. Certains vous diront qu'il n'y a qu'en France que l'on voit cela. Alors oui, certainement que durant des décennies, des collectivités ont usé et abusé des développements urbanistiques grossiers, moches et qui plus est, ne respectaient pas les compensations environnementales. Heureusement que des collectifs de citoyens sont montés au créneau pour le dénoncer et obtenir de subsistes réparations. Mais tout cela est terminé depuis belle lurette. Pour le moindre projet public, il faut montrer patte blanche, vérifier ce qu'il y a dans le sol et s'assurer qu'aucune espèce protégée ne pourrait subir les conséquences de la pelleteuse. Sans compter la démocratie locale qui peut renverser à chaque échéance le pouvoir en place. Il ne semble pas que du côté d'Uzès depuis plusieurs décennies, les habitants aient envie de stopper le maire, Jean-Luc Chapon, dans son entreprise de développement. Sur ce site, rajoutons que la Communauté de communes du Pays d'Uzès l'assure, la main sur le coeur, elle souhaite proposer des commerces à dominante artisanale tournée notamment vers les métiers d’art comme le propose dans son offre de formation le lycée d'Uzès. Et une pépinière d'entrepreneurs locaux pour le développement de leur activité. En l'espèce, il s'agit donc d'allier développement économique et environnemental en faisant appel à des entreprises locales pour développer une offre commerciale cohérente. Sur le papier, c'est très alléchant. Reste à savoir donc si le déni de démocratie contre le pouvoir uzétien touchera bientôt à sa fin. Sauf à vouloir finalement donner raison à ceux qui souhaitent que ce territoire finisse à la ramasse économique dans les prochaines années...
Abdel Samari