EN DIRECT 2e tour Législatives 2022 : à Alès, les électeurs appelés à trancher entre la Nupes et le RN
Partagée entre la 4e et la 5e circonscription, la ville d'Alès jouera un rôle important dans l'élection des députés de ces deux territoires. Sur l'un comme sur l'autre, les électeurs (26 731) des 28 bureaux de vote alésiens sont appelés à trancher entre la Nupes et le Rassemblement national. Pour rappel, Pierre Meurin (RN/30,56%) est sorti en tête du premier tour devant Arnaud Bord (Nupes/26,58%) sur la 4e circo', tandis que Michel Sala (Nupes/33,48%) s'avance en favori pour l'emporter face à Jean-Marie Launay (RN/23,57%) sur la 5e.
18h15 : Le dépouillement a débuté au bureau centralisateur de l'hôtel de ville d'Alès. Ça pourrait aller relativement vite, puisque seulement 45,40% des 944 inscrits ont fait le déplacement pour accomplir leur geste citoyen.
16h : L'école des Près-Saint-Jean abrite deux bureaux de vote. Le plus gros, qui est aussi le plus imposant (953 votants), concerne la 5e circonscription. Il est présidé par Frédéric Jouve, lequel a vu défiler 205 votants. "On a fini à 212 dimanche dernier donc on n'est pas si mal", commente-t-il. Et ce dernier de préciser : "Ce matin, on a reçu la visite du candidat RN Jean-Marie Launay." Derrière le mur, un tout petit bureau de vote se dévoile et concerne cette fois la 4e circonscription. Il est celui à Alès qui compte le plus petit nombre d'électeurs inscrits (156). En cette fin d'après-midi, c'est morne plaine ! Pendant plusieurs dizaines de minutes, aucun électeur ne se présente. Ils sont seulement 34 à avoir voté à moins de deux heures de la fermeture des urnes.
14h : 34,64% de participation au bureau de vote de la montée de Silhol n°2. Deux heures plus tard, à 16 heures, le taux a péniblement augmenté pour s'établir à 38%.
13h05 : En discutant avec une poignée d'électeurs de la Maison du peuple de Tamaris, sous un soleil de plomb, on constate que les motifs qui les ont menés aux urnes sont divers. "Je n'ai pas voté au premier tour mais je suis venu faire barrage à la Nupes que je trouve dangereuse en raison de la présence de Mélenchon à sa tête", concède un quadragénaire. Un autre, plus âgé, muni d'un masque en tissu, admet : "Je n'ai pas voté à la Présidentielle mais je vote pour les Législatives par amitié vis-à-vis de l'un des deux candidats que je connais bien".
12h50 : "À une dizaine de votants près", le chiffre est le même dans le bureau voisin (n°217) qui a placé Arnaud Bord en tête au premier tour avec trois points de plus que son adversaire du jour.
12h45 : Établi à la Maison du peuple de Tamaris, le bureau de vote n°215 du quartier de Bruèges est tenu d'une main de maitre par la conseillère départementale Valérie Meunier qui fête son anniversaire ce dimanche 19 juin. "Étant née en juin, ça arrive souvent que ça tombe un jour d'élection", sourit celle qui a reçu des fleurs des mains de son fils. Quant au nombre de votants, il est, avec 27 % de participation, légèrement supérieur à celui du premier tour au terme duquel seulement 37 % des inscrits ont voté.
12h25 : Toujours dans la halle des sports de Clavières, laquelle concerne également les électeurs du quartier de Croupillac, 320 des 1 139 électeurs inscrits ont déjà voté. Parmi eux, les moins de 30 ans se font rares à en croire Christian Chambon. "Je pense que les collectivités devraient payer les assesseurs", suggère le conseiller municipal. Et d'ajouter : "Du moins indemniser plus que de rémunérer. Je pense que ça pourrait motiver les jeunes à venir travailler une journée et ça les intéresserait à la politique." En voilà une idée !
12h20 : À quelques hectomètres de là, la halle des sports de Clavières, non climatisée, est une fournaise. Le ventilateur est donc le meilleur ami des assesseurs (notre photo). Le bureau de vote n°211 "Chantilly" qu'elle abrite affiche un taux de participation de 30 %, soit "presque 10 points de plus que dimanche dernier", selon la conseillère municipale Marie-José Veau-Veyret.
12h10 : Au terme de notre échange avec ce jeune électeur de la 4e circonscription, notre regard se dirige vers les panneaux électoraux où la différence de taille des affiches des deux finalistes est criante. Pénurie d'affiches au format standard ou erreur de l'imprimeur ? Le RN est contraint de jouer petit bras ! C'est tout juste si on parvient à distinguer le visage de Jordan Bardella aux côtés du candidat (RN) Pierre Meurin.
12h05 : Bastien, 18 ans, sort tout juste du bureau de vote et regagne sa voiture lorsqu'on l'interpelle sur le parking pour connaître les raisons qui ont motivé son déplacement. "C'est plus par devoir que par conviction", reconnait le jeune homme, étudiant dans la région lyonnaise, qui n'est "pas d'accord avec toutes les propositions" portées par son candidat mais pense tout de même avoir fait "le bon choix". S'il a voté aux deux tours de la Présidentielle, comme à ceux des Législatives, l'Alésien estime que "ce n'est pas évident pour les jeunes d'aller voter en pleine période d'examens".
12h : Le bureau voisin (n°1) présidé par Jean-Claude Rouillon a vu passer 284 votants alors que midi vient de sonner, soit 34% des électeurs inscrits. "On entre dans la période calme", indique une assesseure, désignant la salle d'école vide (notre photo).
11h55 : Au bureau de vote n°2 de la Montée de Silhol, la présidente, Ysabelle Castor, relève un taux de participation de 27,25%, contre 28% à la même heure il y a une semaine. "J’ai été étonnée du nombre de nouveaux visages", rajoute par ailleurs la conseillère municipale de la ville d'Alès. Et d'enfoncer : "Je m’aperçois en regardant le tampon sur les cartes électorales que beaucoup de gens ont pris l'habitude de ne voter qu’au second tour."
10h50 : Comme au premier tour à l'issue duquel l'abstention a triomphé dans la capitale des Cévennes (58,5%), de nombreux alésiens ne s'intéressent pas à ce second tour. Offrant une ombre appréciable en ces temps caniculaires, la terrasse de l'un des rares cafés du centre-ville alésien ouverts ce dimanche fait le plein. Parmi les clients, un lecteur de Libération a réalisé son devoir civique un peu plus tôt dans la matinée, un autre prévoit d'y aller "en début d'après midi car il y a moins de monde", tandis qu'un couple et son nourrisson s'abstiendra comme au premier tour, ayant le sentiment que le vote n'influence "pas beaucoup le quotidien".
10h35 : En lice au second tour face à Pierre Meurin (RN), Arnaud Bord a également voté ce matin à la halle des sports de Clavières. Comme la semaine dernière, son bulletin a été glissé dans l'urne ouverte par Christian Chambon, président du bureau de vote n°214 de Croupillac. Le candidat (Nupes), papa de quatre enfants, a également souhaité "une bonne fête des pères à tous".
10h30 : Même dynamique - toute relative - à l'école Mandajors où 22% des inscrits ont déjà voté, soit "un poil plus que dimanche dernier". "J'ai l'impression de devoir choisir entre la peste et le choléra", confie une jeune femme, venue voter "blanc" accompagnée de son bambin.
10h15 : Quand il s'agit d'accomplir un devoir citoyen, certains ne se trouvent pas d'excuse et bravent la chaleur et leur handicap, à l'image de ce retraité en béquilles (voir ci-dessous) accompagné de son épouse. C'est aussi le moyen de (re)découvrir la façade fraîchement rénovée de l'espace André-Chamson. 200 des 941 inscrits ont déjà fait le déplacement jusqu'aux urnes, soit 21% de participation. "Avec cette chaleur, c'est le matin qu'on a le plus de monde", confie une assesseure.
9h30 : À l'espace Alès-Cazot qui centralise les votes de la 5e circonscription, les électeurs répondent présents en ce dimanche matin. Avec pas moins de 1 095 inscrits, le bureau n°327 présidé par la conseillère municipale Hélène Cayrier a enregistré un très faible taux de participation au premier tour (40,46%). Il est déjà de 13% une heure trente après l'ouverture ce matin. Son voisin, le n°328, est parti sur des bases équivalentes (14%). "On voit quelques nouveaux visages", annonce Martine Magne, la présidente.
9h15 : Moment de complicité entre le maire d'Alès, Max Roustan, et Cécile Bérard qui, à 91 ans, est la doyenne des assesseurs alésiens. Tout sourire, Simon Rossini-Bourgade, responsable communication LREM dans le Gard, surveille tout ça de près. Avec 70 votants à l'heure de notre passage par le bureau centralisateur de la 4e circonscription, l'affluence est similaire à celle du premier tour.
9h : Le patron des Républicains du Gard, Christophe Rivenq, a voté ce matin au bureau centralisateur de l'hôtel de ville d'Alès. "C'est le pire choix de ma vie", reconnaît le président d'Alès Agglomération. "Il va attraper le torticolis", commente le maire, Max Roustan, au sujet de son "bras droit" qui se tourne vers la presse.