EXPRESSO Aéroport : divorce à l'amiable entre l’Agglo d’Alès et Nîmes métropole
Il y a cinq ans, l'aéroport nîmois avait été la cause d'une brouille entre les deux poids lourds de la Droite gardoise. Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, réclamait 1,4 M€ à Alès Agglo pour acter sa sortie du syndicat chargé, à l'époque, de la gestion de l'aéroport. Finalement, les Cévenols ne paieront que 500 000 €. Explications.
C’est un vieux contentieux, opposant les deux poids lourds de la Droite gardoise, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, à son homologue alésien, Max Roustan, qui est en passe d’être soldé. La brouille a démarré lorsque le président d’Alès Agglo, Max Roustan à l'époque (c'est aujourd'hui Christophe Rivenq, NDLR), a fait part de sa volonté de quitter le syndicat mixte chargé de la gestion de l’aéroport nîmois. À la tête dudit syndicat, son camarade Les Républicains, Jean-Paul Fournier, qui n’a pas du tout apprécié la désertion de l’Alésien. Comme au restaurant, quand on sort de table, il faut payer : l'addition pour acter cette sortie s'élève à 1,4 M€.
Voilà de quoi couper l'appétit de Max Roustan. Remonté comme un coucou (pas l'avion), il s’était alors fendu d’un courrier, expliquant avoir été déjà bien gentil en 2005 d'intégrer le syndicat pour sauver l’aéroport. Et de rappeler que son implication « temporaire » de 300 000 € par an prenait fin après l’arrivée de la Sécurité civile. Finalement, le divorce a fini sur la table de la préfecture. En 2019, les services de l’État ont missionné Françoise Haye-Guillaud pour régler le litige et acter la liquidation du syndicat, Nîmes métropole ayant repris la main sur l’aéroport.
Finalement, les frais de sortie d’Alès Agglo ont été chiffrés à 500 000 €. On est donc loin des 1,4 M€ demandés par Jean-Paul Fournier, une somme qui comprenait à l’époque le rattrapage des trois dernières cotisations annuelles impayées par Alès Agglo. Le premier versement de 150 000 € des Cévenols devra s’opérer avant le 1er juin. Les autres seront répartis jusqu’en 2025. Une diminution due, en partie, au paiement des taxes aéroportuaires de Ryanair. « Cette décision est issue d’un arbitrage extérieur, il n’y a plus de discussion là-dessus », commente pour sa part Nîmes métropole.
À présent, la liquidatrice doit trouver un terrain d’entente avec le conseil départemental qui était également membre du conseil syndical. Une fois les accords trouvés, le « syndicat mixte de l’aéroport de Nîmes Alès Camargue Cévennes » sera officiellement liquidé. Un contentieux de moins entre les deux maires.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com