FAIT DU JOUR 32 mesures qui peuvent changer notre petit monde...
Trois principes fondamentaux et 32 mesures applicables en un mandat et pour lesquels les candidats devront se prononcer pour un pacte pour la transition. Trouver le chemin d'un nouveau monde plus supportable.
Associations, collectifs et citoyens se sont emparés de ce pacte pour l’adapter aux spécificités de notre territoire et le porter devant les candidats aux prochaines élections municipales. C’est le collectif Nîmes en transition qui a impulsé, soutenu et finalisé ce travail long de plus d'un an.
En réalité, cela remonte même à 2015. Une première ébauche avait été faite mais sans les municipales à la clé, le rapport est un peu tombé dans l'oubli. Aujourd'hui prêts à se lancer dans la bataille, les citoyens ont repris le flambeau et ont bossé comme de beaux diables verts. Un document facile d'accès, très clair pour les néophytes et très complet pour ceux qui veulent aller plus loin.
Un vrai travail de fond
Les 30 associations nîmoises et leurs partenaires veulent démultiplier les dynamiques locales en faveur d’une transition à la hauteur des urgences écologiques (dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, etc.) et sociales (précarité, discriminations, etc.). Elles veulent aussi faire connaître les solutions et retours d’expérience sur les mesures de transition à mettre en œuvre au niveau local et favoriser l’évolution des pratiques démocratiques locales.
Les trois principes sont énoncés clairement et seront importants pour les futurs candidats. Sensibiliser et former à la transition, co-construire les politiques locales et intégrer les impacts à long terme sans oublier l'urgence climatique. Les 32 mesures qui vont avec ont chacune trois niveau d'intervention applicable. Il suffira aux candidats de cocher les cases. En tout, 96 pages pour 96 possibilités applicables.
" Nous voulons interpeller les listes et peser sur le travail des élus. Nous serons là pour les aider. Nous avons des compétences que nous voulons partager ", annonce Jacques Sarda, membre du collectif. Pour Christophe Loriac, également membre du collectif nîmois, " nous souhaitons réagir par rapport au dérèglement climatique et à la destruction de la biodiversité. Les crises sociales accentuent ces phénomènes, c'est l'effondrement... " " On se rend compte qu'on va droit dans le muret qu'il faut faire quelque chose, créer des alternatives ", pense quant à elle Josiane Flatté.
Au moins 10 cases à cocher
Sachant que les élus ne pourront pas tout faire, le collectif espère que les listes cochent dix mesures applicables. Est-il préférable de voir une liste s'engager sur les trois niveaux d'action de cinq mesures ou une autre liste affirmer qu'elle mettra en oeuvre le premier niveau de dix mesures ? Difficilement quantifiable... L'essentiel sera de faire, tout simplement.
Le coût des 96 mesures émanant des trois principes fondamentaux ? Aucune idée mais, petit à petit, on enlève des bricoles pour revenir en arrière et repositionner les pions à jouer sans opposer écologie et social. À Nîmes, deux idées forces prévalent sur le reste. Une nécessaire gestion des " communs " (eau, air, énergie...) alliant démocratie, écologie et justice numérique. Et aussi établir un véritable contrat social entre les élus, les citoyens, les associations et les entreprises.
260 000 habitants concernés
À quelques heures de la grande marche pour le climat organisée sur l'Esplanade à 14h30 (il se pourrait d'ailleurs que le cortège fasse un petit détour vers la mairie espérant trouver Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, pour lui remettre cette liste à cocher), la cité des Antonin veut changer de vie, trouver un nouveau sens à la politique qu'elle mène et laisser entrevoir un avenir plus serein à ses citoyens.
Comme l'essentiel des fortes compétences politiques dépendent de Nîmes métropole, la bataille concernera les 39 communes de l'Agglo, soit près de 260 000 habitants !
Au moins par curiosité et sans autre idéologie politique que celle de l'intérêt commun, allez jeter un œil (même les deux d'ailleurs) à la liste des mesures proposées, ici.
Parmi les 32 propositions, dans le désordre avec une liste non exhaustive :
- Se doter d’une politique ambitieuse d’achats publics responsables ;
- Soutenir la monnaie locale Krôcô, la mettre en place dans les services publics de la commune, de l’Agglo et de leurs groupements, dans les budgets participatifs et dans le soutien aux associations ;
- Renforcer l’offre, l’accès et l’attractivité des transports en commun sur le territoire ;
- Limiter la place de la publicité dans l’espace public ;
- Assurer un accès et un aménagement de l’espace public non discriminant, assurant l’usage de tous et toutes, y compris des personnes les plus vulnérables ;
- Alimenter les bâtiments et l’éclairage publics en énergie 100 % renouvelable et locale ;
- Préserver et développer le foncier agricole et accompagner l’installation de nouveaux agriculteurs et agricultrices dans une logique paysanne ;
- Proposer gratuitement des lieux d’accompagnement au numérique avec une assistance humaine à destination de toutes et tous ;
- Créer des dispositifs publics de premier accueil, à dimension humaine et en lien avec les acteurs associatifs, où pourraient se rendre librement les personnes étrangères à leur arrivée sur le territoire, quel que soit leur statut.