FAIT DU JOUR Alès dans le top 30 des centres-villes les plus attractifs
Ce n'est qu'une confirmation pour certains, une surprise pour d'autres : Alès figure dans le palmarès des centres-villes les plus dynamiques. La capitale cévenole décroche la 25e place sur les 180 zones de centres-villes de villes moyennes étudiées.
Le classement est tombé hier matin et, comme souvent lorsqu'il s'agit d'une bonne nouvelle, l'invitation à la presse de la Ville n'a pas traîné. Cocorico ! Alès se classe à la 25e place des centres-villes les plus dynamiques. Son maire, Max Roustan, et son premier adjoint, Christophe Rivenq, ne sont pas peu fiers. « C'est le fruit d'un long travail couronné d'un succès, surtout dans un moment défavorable avec ce Covid. On est quand même la deuxième ville d'Occitanie avec le centre-ville le plus attractif », savoure Max Roustan qui tient entre les mains les résultats de l'étude.
Celle-ci a été réalisée par Mytraffic, une société spécialisée dans l'analyse du flux piéton, en collaboration avec l'association Villes de France. De mars 2020 à janvier 2021, Mytraffic a comptabilisé les passages dans plus de 180 zones de centres-villes de villes moyennes (entre 20 000 et 100 000 habitants, NDLR). Soyons précis : les passages sont comptabilisés grâce aux données de géolocalisation des applications mobiles et ne correspondent pas au nombre de personnes. Ainsi, une personne passant dans la même zone plusieurs fois sera comptabilisée plusieurs fois.
Le directeur stratégie et finance de Mytraffic, Grégoire de Laval, en visioconférence lors de la conférence de presse, dévoile les grandes tendances de son étude : « On observe qu'il y a eu deux fois plus de monde dans les rues lors du deuxième confinement et que les villes dites "moyenne" ont maintenu 76% de leur fréquentation contre 65% pour les métropoles. Cela n'est pas le fruit du hasard : toutes les villes de ce classement ont pris des mesures comme la reconcentration de l'activité ou en faveur de l'accessibilité ».
Les bénéfices des États généraux du cœur de ville
Le premier adjoint de Max Roustan, Christophe Rivenq, est sur un petit nuage. Depuis des années, il répète à qui veut l'entendre - et aux autres aussi -, que sa ville est attractive et que contrairement à ce qu'a dénoncé l'opposition pendant la campagne des Municipales en mars 2020, le centre-ville d'Alès ne se meurt pas.
Pour lui, l'explication de ce succès tient en quelques mots : États généraux du cœur de ville qui seront peut-être un jour rebaptisés - seul le temps le dira - États géniaux du cœur de ville. « On les a mis en place en 2017 et on était précurseurs en la matière. Les États généraux, ce sont 38 actions labellisées comme notre nouvelle politique de stationnement. Il y a 2 heures gratuites dans les parkings souterrains de la ville et, en surface, c'est 1 heure gratuite ».
Il évoque aussi les trois navettes gratuites électriques qui quadrillent le centre-ville et sa piétonisation avec des « espaces partagés ». Bref, le centre-ville d'Alès serait plus facile d'accès, donc plus attirant.
Un avis partagé par Jennifer Peniguet, la trésorière de l'UCIA, l'association des commerçants d'Alès, qui commente le résultat : « Je ne suis pas surprise par ce classement. Je suis installée depuis 2011 dans la rue d'Avéjan et je constate que le centre-ville a évolué de façon positive. Il y a eu cette volonté de le faire vivre avec la semi-piétonisation, le souhait de garder le cinéma ou encore les 2 heures de parking gratuit. Il y a pas longtemps, je suis allée à Bagnols-sur-Cèze et ça ne donne pas envie de consommer : beaucoup de magasins sont fermés. Enfin, je parle en mon nom, mais en termes de chiffres, on s'en sort mieux en centre-ville que sur la rocade et je peux en témoigner car j'ai une boutique à chaque endroit ».
Un argument déjà formulé par Christophe Rivenq : « Je réponds à nos opposants qui racontaient que les commerces de rocade allaient tuer le centre-ville. C'est complètement faux, il n'y a pas eu d'impact ». Sur l'année 2020, c'est l'étude qui le dit, il y a eu 1,13 million de passages mensuels moyens dans le centre-ville d'Alès avec une pointe à 1,4 million en décembre.
Tony Duret