FAIT DU JOUR Ces Gardois qui refusent de se faire vacciner contre la Covid-19
À partir du 15 septembre, la vaccination sera rendue obligatoire pour le personnel soignant. Mais d'ici là, il faudra présenter son pass sanitaire pour accéder aux lieux de culture et de loisirs, puis potentiellement aux restaurants, bars, cafés, trains, cars, avions et centres commerciaux. Malgré cette très forte incitation à se faire vacciner, des Gardois refusent toujours de sauter le pas. De très nombreux lecteurs d'Objectif Gard ont souhaité témoigner et tous n'ont pas pu être interrogés par notre rédaction. Florilège.
Yann, 26 ans, contrôleur SNCF
"Suite aux annonces d'Emmanuel Macron, j'ai pris un rendez-vous sur Doctolib. Ma première réaction a été de ne pas me marginaliser et pouvoir poursuivre une vie sociale. Ensuite, j'ai pas mal cogité et je me suis dit que je ne m'écoutais pas. J'estime qu'on n'a pas assez de garanties sur les effets du vaccin ni sur son efficacité. J'ai un temps envisagé de faire un faux, mais je me suis dit que c'était non seulement trop risqué, mais aussi immoral et que ça ne me correspondait pas. J'ai annulé mon rendez-vous à 24 heures de la vaccination. J'étais prêt à tomber dans la facilité et à éviter les contraintes, aujourd'hui je suis prêt à les affronter. S'il faut payer, je payerai un test PCR pour mes loisirs. Je ne pense pas que se vacciner pour pouvoir aller au restaurant soit une bonne solution. Il faut le faire par conviction, pas par facilité. Par contre, je ne suis pas prêt à perdre mon travail pour éviter le vaccin. Si mon employeur me demande par écrit de le faire, je le ferai. "
Bruno, 51 ans, formateur et coach d'entreprises
Formateur et coach d'entreprises, Bruno Lebeau est connu à Vauvert pour s'être présenté aux dernières élections municipales. Il a contacté Objectif Gard pour exprimer son refus de se faire vacciner : "Je ne suis pas un anti-vaccin, mais selon moi, on n'a pas assez de recul sur celui-ci. Et surtout, c'est pour moi une question politique puisque le Président Macron remet en cause le principe de liberté individuelle qui est pourtant aux fondements des démocraties occidentales. En tant que formateur, je fais beaucoup de télétravail et je m'estime privilégié. Je peux prendre parti pour ceux qui n'ont pas la liberté de le faire. Je suis optimiste pour l'avenir : beaucoup de Français se réveillent, des manifestations sont organisées et des hommes politiques commencent à ruer dans les brancards. Je ne pense pas que cette mesure anti-démocratique puisse être réellement appliquée. La loi ne le permet pas."
Alain Martin, militant CGT et membre de la France Insoumise
« Vaccinez, ça peut rapporter gros ! En ce qui concerne la mise sur le marché de ces vaccins, on entend souvent parler de la formule « bénéfices/risques ». Pour les risques, on comprend que ce sont les patients qui les prennent avec ces vaccins d’un nouveau type plus proche de la thérapie génique. Mais pour les bénéfices, on va voir que les laboratoires ne donnent pas leur part au chat, et que c’est « tout benef » pour eux. Sanofi est même presque « gêné » de tous les profits accumulés car après avoir lamentablement échoué à nous dégoter un vaccin malgré les milliards encaissés au titre du crédit impôt recherche ou du CICE, ils annoncent des résultats financiers très positifs. L'entreprise affiche 12,3 milliards d'euros de bénéfice net en 2020, en progression de près de 340% sur 2019. Sur cette somme, 4 milliards vont être redistribués sous forme de dividendes. Pfizer, qui se retrouve en situation de quasi-monopole en Europe, a fait passer le prix de son vaccin de 12 euros à 15,50 euros et il est prévu à 19,50 euros pour les nouvelles commandes de l'Union européenne. Tout cela sans la moindre protestation des valets du capitalisme en poste à Bruxelles et à Paris. Et comme si cela ne leur suffisait pas, les labos souhaitent injecter une 3ème dose “d’antidote” (à cause des variants), ainsi qu’une dose supplémentaire tous les ans comme pour la grippe. La santé ne doit plus être considérée comme une marchandise sur laquelle on peut spéculer comme bon nous semble. Il est temps de créer un Pôle Public du médicament pour stopper ces dérives... ».
Élodie(*), soignante au CHU de Nîmes
« Nous soignants, nous allons être obligés de nous faire vacciner. Alors qu'au début de la pandémie, on devait aller travailler même quand on était positif car les effectifs étaient tendus. Sans se soucier si on pouvait contaminer ou pas des patients. Je ne veux pas me faire vacciner car il n'y a pas assez de recul et surtout à l'hôpital, on voit des gens vaccinés en réanimation. Le vaccin ne protège pas des variants. Alors quel intérêt ? Même vaccinés, on doit encore porter le masque, faire attention. Les contraintes ne s'arrêtent pas.
J'attends le 15 septembre. Vu qu'on doit toucher un salaire minimum, on se mettra probablement en maladie, en dépression... La vraie question, c'est comment on va faire pour compenser tous ces personnels non vaccinés qui ne pourront pas travailler ? Déjà qu'en temps normal, on manque sans cesse de bras. Si votre enfant tombe, se fait mal, vous l'emmenez à l'hôpital, peut-être qu'on vous dira qu'il n'y a personne pour le soigner. Il faut voir jusqu'où cette décision va impacter, quel avenir on dessine pour l'hôpital public.»
Des extraits de vos témoignages par mail et sur les réseaux sociaux :
Corinne, responsable d’un salon de coiffure : « Le virus de la Covid 19 n'est pas arrivé par hasard, il est sorti d'un laboratoire P4 à Wuhan en Chine. Les grosses puissances mondiales souhaitaient voir comment la population mondiale allait réagir à une attaque bactérienne (réagir dans tous les sens du terme, être rebelle ou soumis) une épreuve pour nous humains. Sachant qu'un vaccin est mis sur le marché normalement une dizaine d'années après les premières expérimentations, comment expliquer que celui-ci, en un an même pas, il est sur le marché ? »
David, La Grand’Combe : « Ma réticence à effectuer le vaccin n'est pas sur le produit en lui-même mais sur la gestion des données personnelles qui gravite autour. »
Marie du Gard (sur Facebook) : « Pas opposée au vaccin, je suis vaccinée, mais c’est mon choix. Je suis contre l’obligation de l’imposer aux personnes qui ne le souhaitent pas ou de tout faire pour qu’elles se sentent obligées de le faire ».
Audrey, aide-soignante : "Je ne suis pas contre la vaccination en général mais je suis contre la vaccination du covid-19 en ce qui me concerne. Pour moi, il n'y a pas assez de recul sur ce vaccin. Créé en seulement 6 mois alors que beaucoup d'autres maladies plus anciennes n'ont aucun vaccin... (...) Aujourd'hui, j'ai plus peur de cette vaccination que de la covid-19 et de ses variants. Nous avons un système immunitaire, laissons-le faire. (...) En ce qui concerne les vaccinés, je n'ai aucun jugement si cela peut leur apporter de la sécurité, une protection, très bien. Je respecte leur choix. Je veux juste qu'on respecte le mien."
(*) ce prénom a été modifié