FAIT DU JOUR Les Grands jeux romains se préparent à fêter leurs dix ans
Certes, elle n'était pas au complet pour diverses raisons (c'est toujours le cas pour la première) mais la famille des Grands jeux romains s'est réunie pour les préparatifs de sa fête annuelle qui aura lieu les 1er, 2 et 3 mai prochains dans les arènes de Nîmes.
Pas de chance, il pleut. L'hiver est doux mais l'hiver est là et pour la première répétition des Grands jeux romains, la pluie a eu raison de la témérité des protagonistes. C'est à Comps, où la Leg X Loricaca Romana joue à domicile, que l'essentiel des sessions a lieu. Proche de Nîmes, dans un cadre idyllique car sur un champ bordant le Gardon à l'endroit où il rejoint le Rhône, Comps est la bourgade parfaite pour accueillir les troupes.
Petit hic, sous la pluie, la beauté des lieux peut virer à l'horreur. Une fois n'est pas coutume, c'est sur le parking du local de l'association hôte que se déroulera le premier des nombreux actes qui séparent le jour de pluie à l'entrée lumineuse devant le public.
Formule remaniée
Il reste sept séances avant le grand jour. Sur le bitume, deux chaises en plastiques signifient l'espace de l'entrée du toril. C'est par là que pénétreront les quelque 500 reconstituteurs qui vont se prêter au jeu de la guerre historique. Cette année, pour les dix ans, Culturespaces, délégataire de service public des trois monuments antiques de Nîmes, remanie la formule en la dynamisant dès l'entrée en piste.
La thématique implique ces changements et les spectateurs n'en seront pas déçus. Les habitués retrouveront tout de même les grands marqueurs qui ont fait la force des éditions précédentes. Cesar en termine avec Vercingétorix et part à la conquête de Rome. Nous sommes en 49 avant notre ère. Mais les Grands jeux romains ont pour prétexte un rappel historique de plus. À Nîmes au XXIe siècle ils sont organisés pour l'empereur Hadrien de passage dans la cité des Antonin en 122 après JC.
Le public assiste donc à une vraie fausse reconstitution historique comme les Romains le faisaient régulièrement en leur temps. Pour coller au plus juste avec la réalité, les reconstituteurs doivent adapter leurs costumes à l'époque visée. D'une année sur l'autre elle change alors le matériel est parfois évolutif. Pour d'autres, achats ou confections maisons sont une solution efficace. Mais pour la première répétition, pas de chichi, on vient costumé en version light.
Ont répondu à l'appel la Leg X, donc, les Leg VI de Toulouse et d'Arles, les Mercenaires du temps de Codolet, les Limitis entre Rhône et Drome et les équipes des cascadeurs d'Equitempus et bien sûr les équipes de Culturespaces.
Un savoir-faire collaboratif
La session débute en début d'après-midi après un grand briefing matinal permettant aux associations d'appréhender le plus justement possible l'ensemble du scénario du spectacle qui sera forcément amené à évoluer au fils des deux mois à venir.
L'entrée en piste de l'ensemble des reconstituteurs afin qu'ils se présentent au public. Moment crucial car première image que dégage le spectacle. " L'idée, c'est qu'Hadrien, pour cette fresque, a ses propres troupes. Ils se battront pour Pompée, le grand rival de César qui sera quant à lui soutenu par les troupes de la République. On distinguera des tenues de deux époques ", aiguille Éric Teyssier, cuisinier en chef du banquet épique. Celui qui confectionne le scénario joue aussi le rôle de Macrinus. À la baguette de la régie et de la direction des " acteurs ", Michael Grenat dit Mike. Les deux font la paire.
Ils mettent tout le monde à l'aise, blaguent facilement mais sont d'une rigueur essentielle à ce type de représentation où plus de huit grandes scènes se déroulent et où les 500 reconstiteurs vont et viennent sur la piste comme en coulisses.
De l'entrée en piste à la fin, le show doit durer moins de 2h30. Les décors embarqueront les spectateurs du port du Rubicon à Marseille, de Dyrrachium (Grèce) à l'Égypte, en passant forcément par l'oppidum de Nîmes ! Une vraie balade historique, plaisante et dynamique, entremêlée par des combats de gladiateurs, une course de chars, des distributions de pains...
" Pour la prochaine répétition, on refera l'entrée et on attaquera la bataille finale. Dans les arènes de Nîmes la fois d'après, nous ferons le siège de Marseille ", conclut Éric Teyssier. D'ailleurs, un autre changement sera à vivre dans les arènes. Pour les amateurs de la fameuse prière à Jupiter prononcée par Macrinus, cette année, ils ne prieront pas comme d'habitude puisque guerriers et gradins prêteront serment à l'empereur.
Les Grands jeux romains :
Catégorie 3 - Assis placement libre, plein tarif à 15 euros (réduit pour les enfants de 4 à 12 ans à 5 euros). Catégorie 2 - Assis numéroté, plein tarif à 29 euros (réduit pour les enfants de 4 à 12 ans et les groupes à partir de 20 personnes à 19 euros). Catégorie 1 - Assis numéroté, plein tarif à 49 euros (réduit pour les enfants de 4 à 12 ans et groupes à partir de 20 personnes à 29 euros). Catégorie Premium, places réservées près de la tribune de l'empereur Hadrien avec décoration à la romaine, service de boissons à la place... Le public est par ailleurs invité à venir costumé à la mode romaine. Ici, le tarif plein est à 59 euros, (réduit pour les enfants de 4 à 12 ans et les groupes à partir de 20 personnes à 39 euros). Enfin, le camp romain sera accessible contre 5 euros (3 euros pour les 4-12 ans ou sur présentation du billet du spectacle) et il sera gratuit pour les moins de 4 ans ou détenteurs du billet spectacle " premium ".