FAIT DU JOUR Salon Miam, un voyage haut en saveurs et en couleurs
Des odeurs, des saveurs, des couleurs : le Salon Miam est une explosion de découvertes culinaires de la région et d’ailleurs. Lancé vendredi au parc des expositions d’Alès, il est ouvert jusqu’à lundi soir et accueille cette année La Guadeloupe comme invité d’honneur. Immersion.
Dès les premiers pas dans le premier chapiteau accolé au parc des expositions (immense mais trop petit pour accueillir les 130 exposants), on est immédiatement happé par de bonnes odeurs. Celles qui creusent l’estomac alors qu’il n’est pas encore l’heure du repas. Mais au Miam, il n’y a pas d’heure pour manger ! Et dès le premier stand, le ton est donné : le Fort des Rousses, arrivé tout droit du parc national du Haut Jura, est venu avec ses meules de comté affiné que l’on peut déguster. Une excellente façon d’aiguiser son palais avant d’enchaîner les découvertes culinaires, stand après stand.
Très vite, la charcuterie occupe le paysage au point où l’on ne sait plus trop où donner de la tête pour acheter sa saucisse sèche. Saucisson de taureau de Camargue, jambon de la filière du Baron des Cévennes, cochon italien, saucisson lozérien… Le choix est large, peut-être même trop ! Toujours sous ce même chapiteau - dans lequel on peut déjà s’attarder un bon moment - on trouve aussi du foie gras des Landes, du vin du Pic Saint-Loup, du miel d’Auvergne et les fameuses châtaignes des Cévennes qui sont en passe de décrocher l’AOP… Et ce n’est qu’un amuse-bouche.
La Guadeloupe réchauffe les cœurs
À l’intérieur du parc des expos, un fond de musique antillaise rappelle que, cette année, la Guadeloupe est l’invitée d’honneur du Salon. De quoi apporter un peu de chaleur à l’heure où l’hiver est déjà arrivé dans la capitale des Cévennes. On se réchauffe très vite à la vue (et surtout à la descente !) du rhum arrangé ou des vieux rhums, selon l’envie. On découvre également des sauces exotiques du type massalé, curry, colombo pour apporter du soleil et du piment aux assiettes !
Mais pour goûter aux saveurs antillaises sur place, il faut faire preuve de patience avant de s’assoir à la table du restaurant de Jean Jourson, « Aux plaisirs d’Outre-Mer », qui sert du boudin créole, des accras de morue, assiettes créole, salade exotique, colombo de poulet, colombo d’agneau, chatrou, fricassée de Gambas... Pas de doute, la Guadeloupe est bien là ! Elle est aussi chez Nicole, une créole qui ne propose rien à manger, mais des tenues et robes traditionnelles toutes à base de madras, « le tissu de chez nous », souligne la Guadeloupéenne qui a fait le voyage jusqu’au Miam.
Gastronomie d’ici et d’ailleurs
Certes, le dépaysement guadeloupéen est un peu court, avec trop peu d’exposants insulaires, mais le visiteur trouvera tout de même son bonheur puisqu’il croisera sur sa route une multitude de producteurs d’ici et d’ailleurs. Les spécialités gardoises et cévenoles sont largement représentées : on retrouve les produits du terroir de la ferme de La Cézarenque de Concoules, on goûte aux produits cévenols sur le stand d’Alès Agglomération où les producteurs se succèdent, on croque dans les beignets d’oignons doux, on se laisse tenter par des assiettes de risotto à la truffe préparés par le traiteur Pasqualino de Saint-Geniès-de-Comolas ou par les paniers garnis de la Maison de la figue.
On s’arrête aussi sur le stand des apprentis boulangers d’Alès qui préparent sur place pizzas, pains et viennoiseries… Un peu plus loin, c’est l’aligot-saucisse de la Ferme des saveurs qui fait un carton, ou, à quelques pas, les escargots de la ferme de la Caracole en Cévennes préparés en brochettes ou à la cévenole qui s’arrachent tout autant. Ceux qui préfèrent les fruits de mer s’y retrouveront aussi. Jade coquillage, d’Alès, propose des assiettes d’huîtres, crevettes, etc. Une envie de Pélardon peut également être comblée avant de passer au dessert, en savourant par exemple les crêpes du chocolatier Malakoff Médéric.
D’autres régions de France sont présentes : la Bretagne - qui fut l’invité d’honneur du Miam en 2016 - propose kouign amann et gâteaux bretons, fabriqués artisanalement. Au moment de l’apéro, ou même pour le déjeuner, on peut opter pour une formule corse en achetant une assiette de charcuterie (coppa, lonzu, figatelli...) ou de fromages (tome brebis, tome chèvre, brebis crémeux, chèvre affiné...) à 8€ ou 14€ les deux. La Drôme, invitée d’honneur en 2018, est revenue cette année avec ses ravioles Saint-Jean que l’on savoure sur place avec une sauce aux morilles. Sans oublier la tome fraîche du Cantal pour aligot, la viande de race salers, le piment d’Espelette et autres spécialités du Pays Basque, etc. Bref, au Miam, on le savait déjà, il y a de quoi remplir le panier et le ventre des milliers de visiteurs, toujours plus nombreux chaque année.