Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.10.2022 - yannick-pons - 3 min  - vu 731 fois

FAIT DU JOUR Unîmes finalise 1,9 million d'euros de travaux pour économiser l'énergie

Valérie Drezet-Humez, reçue par Benoît Roig, est venue entériner les rénovations à Unîmes (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

L’université de Nîmes a reçu hier après-midi la visite de Valérie Drezet-Humez, cheffe de la représentation de la commission européenne en France, venue entériner les rénovations effectuées en faveur de l'économie locale et de la transition énergétique opérées à l’université cette année.

Dans le cadre du plan national de relance et de résilience (PNRR), l’université de Nîmes a obtenu une enveloppe de l’Europe d'un montant de 1,9 million d’euros dans le but d’effectuer des rénovations destinées à faire principalement des économies d’énergie. Unîmes utilise ainsi 10% de l’enveloppe totale distribuée dans le Gard, où d’autres projets ont été financés comme au CHU de Nîmes, aux arènes ou dans des gendarmeries et casernes de pompiers.

Benoît Roig cible l'économie d'énergie

À la suite de la crise sanitaire, l’Europe a lancé un plan de relance NextGenerationEU (*) qui s’appuie sur plusieurs grands volets : écologie, compétitivité, cohésion... Au total, ce sont plus de 70 mesures qui sont soutenues financièrement par l’UE. Parmi celles-ci, des mesures emblématiques comme la rénovation énergétique des bâtiments. Le projet de Unîmes, orienté énergie, a été validé en 2021 et concrétisé en moins d'un an. « C’est l’économie d’énergie que nous avons ciblée en premier. Nous avons dû batailler ferme avec les architectes de France et surtout jouer contre la montre afin de présenter aujourd’hui notre copie quasiment finalisée à Valérie Drezet-Humez », lance Benoît Roig, président d'une université de Nîmes qui consommait 1,444 millions de kWh en 2019.

Des délais très courts et un exploit économique

"Le défi n’était pas aisé. Au-delà de la rapidité d'exécution, nous avons dû intervenir sur des bâtiments occupés par 5 800 élèves et les encadrants. Et donc souvent le week-end", indique Isabelle Gitteau, directrice du patrimoine de l’université de Nîmes qui a réussi l’exploit de lancer un programme d’économie d’énergie dès 2021.

Valérie Drezet-Humez qui a effectué une visite des locaux accompagnée par Benoît Roig, est venue entériner les rénovations effectuées (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Agencé par les architectes de l’Atelier ODA (Alexandre Ostrowski et Jean-Yves Demuyter), le projet a été concrétisé par la rénovation de trois bâtiments ainsi qu'un relamping (processus de modernisation du système d'éclairage, NDLR) extérieur. Le bâtiment D a bénéficié d’une isolation des combles à base de flocons de laine, du remplacement de 53 menuiseries extérieures en aluminium et double vitrage et de la suppression de la chaudière au gaz remplacée par une pompe à chaleur eau-eau chauffage et rafraîchissement.

La façade du bâtiment B a bénéficié d’une amélioration thermique. Le système d’éclairage du bâtiment C a été entièrement refait afin d’atteindre une efficience lumineuse importante en privilégiant également le confort de l'usage pour les étudiants : exactitude du rendu des couleurs et éblouissement. Des sources lumineuses ont été remplacées en extérieur, et des LED et détecteurs de présence et de luminosité, en intérieur. Selon Isabelle Gitteau, l'ensemble des travaux devrait permettre à l'université d'économiser 20-30% pour ce qui concerne l'énergie.

Nouvelle gestion technique du bâtiment

Et ce chiffre sera affiné notamment grâce à la modernisation de la Gestion technique du bâtiment (GTB). Cet outil informatique qui permet de programmer et piloter l'ensemble de l’utilisation de l’énergie en temps réel. Le logiciel permet désormais de piloter le chauffage et les éclairages extérieurs avec l’assistance d’une horloge astronomique. Par exemple, il peut couper automatiquement l’alimentation de certaines prises de courant la nuit afin d’éviter la consommation due aux appareils en veille. Le logiciel sera en mesure d’élaborer le bilan énergétique pour 2023-2024. La deuxième phase du plan, appelé résilience, permettra de poursuivre vers des économies d’énergie supplémentaires dans des 20 000 m2 de l'université.

Yannick Pons

* Le plan de relance européen, NextGeneration EU, qui bénéficie aux 27 États membres, s’élève à près de 750 milliards d’euros. Il cible notamment les États les plus durement touchés par la crise sanitaire de covid-19. Ce plan de relance européen a pour ambition de favoriser un investissement massif dans la transition écologique et numérique.

Yannick Pons

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