FAIT DU SOIR À Uzès, carton plein pour l’humoriste politique Guillaume Meurice
En deux heures de spectacle à l’Ombirère, le chroniqueur de France Inter a tourné en dérision la classe politique. Au grand bonheur de « Fabichou » alias Fabrice Verdier, président du Pays d’Uzés, aux premières loges pour apprécier le show.
Les initiés - entendez par là ceux qui écoutent France Inter - connaissent Guillaume Meurice pour ses micro-trottoirs hilarants.Vendredi soir à Uzès, pour la première date de sa tournée « 2027 », les 500 spectateurs de l’Ombrière ont pu apprécier deux heures de show au cours desquelles le quadragénaire a tourné en dérision les responsables politiques. Tout le monde en a pris pour son grade. Même les élus locaux ! Il faut dire que le Parisien s’est bien renseigné sur le Duché « Jean-Luc Chapon (le maire d’Uzès, ndlr) c’est un peu votre Bouteflika à vous ! ». Au pouvoir depuis 40 ans, le maire centriste a fait même mieux que l’ex-président algérien, au pouvoir, lui, pendant 20 ans !
C’est sur cette entame locale que le spectacle démarre. Au premier rang, le président socialiste du Pays d’Uzès Fabrice Verdier qui rallié à Jean-Luc Chapon aux dernières municipales, a aussi subi les affres de l’humoriste : « Fabichou, tu as la mairie d’Uzès en viager ! » Rire de la salle. Guillaume Meurice a également pris les résultats de la dernière Présidentielle à Uzès. « Tiens, combien a fait Anne Hidalgo ? La pauvre, 1,65%… Elle est derrière Jean Lasalle ! » Usant du running gag « c’est un(e) ami(e) », Guillaume Meurice passe en revue l’ensemble des politiques : Yannick Jadot ? « Il ressemble au Général de Gaule en tofu ! » Adrien Quatennens ? « On allait voir ensemble tous les concerts de Bertrand Cantat ». Quant à Emmanuel Macron ? « Quand il a entendu parler des quartiers, il pensait que c’était des montres ! »
Jacques Séguéla : « Casimir après une chimio »
Guillaume Meurice s’est occupé d’Éric Zemmour : « Bon c’est un ami… Mais vous savez c’est un mec qui souffre énormément. Imaginez, quand il se lève tous les matins, il voit un arabe dans son miroir ! Et puis, c’est le seul juif qui aime Pétain. C’est un peu comme un torero vegan ! » Évoquant la chaîne d’information CNews, il explique : « On dit qu’elle n’invite pas de gens de couleur. Mais c’est faux, regardez…. » Et de montrer une photo de Jacques Séguéla : « Il est orange ! On dirait Casimir après une chimio ! »
La force de Guillaume Meurice, c’est aussi son contact et sa répartie avec le public. Dans la salle, beaucoup de professeurs et de couples : « l’Éducation nationale, c’est devenu le Tinder des profs ». Des syndicalistes également : « Ah Sud rail ! Même Daesh prend des notes lorsqu’il voient leurs actions à la télévision ! » Revenant plusieurs fois vers « Fabichou », Guillaume Meurice l’a remercié pour la loi Travail qui à l’époque de François Hollande a déclenché l’ire de la Gauche : « Mais non, c’était très très bien ! ». Il a ensuite décliné son programme pour la prochaine présidentielle. Sur la question des violences policières, il explique que la BAC est en fait « la Brigade anti-courbature ». Et de montrer une photo d’un jeune immobilisé au sol sur le ventre avec les pieds touchant presque sa tête.
L'ultime combat de poireau
Concernant l’éducation, Guillaume Maurice prône la pratique d’activité dès le plus jeune âge : « Imaginez le petit Gregory avec une formation de nageur de combat ! » Enfin parallèlement à ses blagues, l’humoriste s’est adonné à un jeu de rôle avec son assistante Julie sur les rapports misogynes entre homme et femmes : « Elle demandait de l’argent en bas de chez moi. J’ai préféré lui donner un emploi ! C’est ça ma France ! ». Et à Julien de répondre : « Ça fait trois mois que tu ne m’as pas payé ! ». Cette caricature a donné lieu à la perte par Guillaume Meurice d’un concours de gainage et d’un combat de poireau.
On souhaite donc à l'humoriste bon rétablissement. En attendant, vous pourrez le retrouver pour le Moment Meurice, du lundi au vendredi, de 17h à 18h sur France Inter.