FAIT DU SOIR Brises marines et force des galets : bienvenue dans l'AOP Costières de Nîmes
Changement de logo pour l’AOP Costières de Nîmes. On passe du rose fluo au prestigieux terracotta.
Fermez les yeux, vous êtes chez nous ! Cela s’imposait sans doute tant l’Appellation d’Origine Protégée des Costières de Nîmes a grandi, qualitativement, ces derniers temps.
Parfois il faut savoir avancer sans oublier le passé, mais sortir de l’adolescence et se diriger vers les joies de l’âge adulte. Et pour l’AOP des Costières il ne s’agit pas seulement de la création d’un nouveau logo ou d’une identité visuelle, mais bien de l’avènement d’un nouveau discours qui va avec cet excellent vin qui est issu des vignes locales.
On parle ici de 150 000 hectolitres réalisés par 250 déclarations de récoltes, 70 caves particulières et 11 coopératives. Le président du syndicat, Cyril Marès, explique : « Nous vous parlons d’une mue, nous évoluons dans notre identité visuelle. Nous aimions notre rose, mais il fallait réfléchir pour mieux partager notre nouveau look. »
Un nouveau look pour une nouvelle vie, comme dirait l’autre. La démarche fut collective, évidemment. « Ce changement aurait pu diviser, mais cela fait plus d’un an que nous y travaillons. On perd peut-être la visibilité qu’offrait le rose, mais on devrait y gager en aspect qualitatif pour être un peu plus pris au sérieux. Nous sommes montés en gamme, nous avons un terroir magique et reconnaissable, nous voulons le faire savoir, faire connaître l’identité de nos vins et peut-être toucher de nouveaux consommateurs, un nouveau public », poursuit Cyril Marès.
Il faut redécouvrir cette appellation située dans un pays de rêves, entre Rhône et Camargue, le seul terroir à avoir un côté minéral et solaire grâce à ses galets roulés portés par le fleuve, à ses sols profonds et bien entendu son souffle, ses brises marines apportant un brin de salinité et la fraîcheur nécessaire à un vin de qualité supérieure. En tout cas, c’est à ce voyage que les Costières invitent leurs dégustateurs.
Aurélie Pujol, directrice du syndicat, reprend : « La vigne est le reflet d’une culture. Il fallait fédérer les vignerons sur une nouvelle identité, l’ancienne avait près de 40 ans ! Les forces de notre terroir n’étaient pas assez mises en avant, nous voulons partager notre culture méditerranéenne conviviale et colorée tout en montrant nos actions innovantes et modernes, notamment sur l’environnement. Le logo, l’identité visuelle choisie est simple, épurée et reflète les couleurs de notre terroir, la terracotta, le sable… Notre appellation est porteuse d’espoir ! »
L’AOP des Costières conserve tout de même son « de Nîmes » mais, vous l’avez compris, mise plus sur ses acquis comme la brise marine et les galets roulés, deux éléments des plus fédérateurs. D’autres combinaisons de couleurs seront testées, mais les premiers à voir ces nouveautés seront sans doute les festaïres lors de la prochaine feria de Nîmes.
Et pourquoi ne pas se mettre à rêver plus grand ? Jérôme Castillon, vice-président de l’AOP Costières de Nîmes, revient de Manchester où il a passé une semaine studieuse. « Le marché des vins français en Angleterre est de 15 %, pourquoi ne pas positionner les nôtres ? Les Anglais veulent des vins plus naturels, du terroir, nous avons cette magie qui fait que nos vins illustrent notre territoire et quand on les boit, on voyage. Les gens y sont très réceptifs. »
Au carrefour des cultures méditerranéenne, camarguaise, protestante, cévenole ou languedocienne et provençale, l’AOP Costières de Nîmes a de l’avenir. « Cet accent d’authenticité est une chance, nous avons une vraie personnalité ! », avoue Cyril Marès.
Patrick Mallet, responsable de la communication, prépare la feria des Costières : « Depuis deux ans, nous sommes sur l’Esplanade, à proximité des arènes et de la fête et nous allons faire déguster 35 cuvées pour faire découvrir plusieurs gammes. Il y aura de quoi manger midi et soir grâce à notre traiteur qui assurera du 100 % terroir des Costières ou du Gard avec des produits attrayants. »
Rôtisserie de cochon, de volaille ou de taureau, de la rouille, des fromages, de la charcuterie, des fraises, de la fougasse saint-gilloise, du riz… et un peu d’huîtres de Port-Saint-Louis. « En soirée, sont prévus des groupes puis des DJs. Le samedi soir sera très féminin mais les visiteurs pourront venir du jeudi midi au lundi midi. N’oubliez pas que dans la foulée, nous organisons aussi les Vignes toquées ! », conclut Patrick Mallet.