FAIT DU SOIR Ces jeunes Fourquesiens s'accrochent à leur tradition

Le 1er mai, les Français s'offrent et reçoivent des brins de muguet. C'est la tradition. Mais à Fourques, ce sont des branches ramassées aux Sauzettes que les habitants de la rue de la République ont découvert en ouvrant leurs volets.
Dorian, Charly, Anthony, Jonathan, Thibault et Jean, des jeunes Fourquesiens, ont respecté la tradition, en accrochant aux fenêtres, aux mobiliers urbains ou encore aux gouttières des branches d'arbres appelés les mais, le long de la rue de la République à Fourques. Les habitants ont pu s'en rendre compte au petit matin du 1er mai. "C'est comme ça depuis plusieurs dizaines d'années. Moi, j'avais 13 ans quand j'ai commencé", se souvient Jean aujourd'hui âgé de 25 ans. Et cela se passe toujours dans la soirée du 30 avril après avoir ramassé les bois aux Sauzettes. "C'est notre façon de fêter l'arrivée du printemps et de se retrouver entre copains", ajoute-t-il. Toutefois, Jean n'ignore pas l'histoire originelle de cette tradition, également bien connue dans d'autres communes situées du côté est du pays.
Jean-Michel Azema, premier adjoint au maire de Fourques, qui a lui-même relayé et salué l'action des jeunes de la commune sur les réseaux sociaux, nous raconte cette histoire. "Autrefois, les jeunes hommes célibataires des villages installaient des arbres devant la porte ou contre le mur du domicile des jeunes filles à marier pour les honorer. Selon le choix de l'arbre, il y avait une connotation, certaines n'étaient pas très flatteuses d'ailleurs", explique Jean-Michel Azema, rieur. Aujourd'hui et même si dans le fond cette tradition a évolué, il se réjouit de l'enthousiasme et de la bienveillance de la jeunesse fourquesienne qui connaît ses classiques.

Chaque année, c'est la rue de la République qui est visée. Là encore, il faut se replonger dans le passé pour comprendre la raison. Au temps où la mairie y était encore installée, où les commerçants y occupaient une place très importante. Une rue incontournable de la commune. Elle l'est encore. Ce dimanche, des automobilistes visiblement peu coutumiers du fait, ont longé cette voie amusés de découvrir toutes ces branches. "L'an dernier, nous avions dû annuler et ça a vraiment manqué. Cette année, même si ce n'était pas la même fête, même si nous étions moins nombreux, nous sommes heureux d'avoir pu faire en sorte que cette tradition perdure", indique Jean en espérant que la relève se fera connaître très prochainement. Dès demain, il ne restera plus aucune trace de l'œuvre de Dorian, Charly, Anthony, Jonathan, Thibault et Jean. Les agents municipaux vont s'amuser, c'est sûr !
Stéphanie Marin
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