Cette semaine, nous commençons par un dialogue qui aboutira à la réforme protestante, entre Luther et Jean Tetzel, le commerçant des âmes. Mercredi, c'est le moment d'aller à la chapelle des Capucins voir une exposition à Aigues-Mortes de la photographe locale Kalian Lo qui fige le travail des chalutiers graulens. Vendredi, invité par le Labory Jazz Club de Nîmes, le Francky Poulet Jazz Band investit le Mas Merlet et promet un grand moment musical. Enfin, dès vendredi, le musée Réattu d'Arles ouvre ses portes à deux expositions dont une absolument fascinante sur les estampes des maîtres japonais.

Thérapie sans ordonnance

La culture est un anti-dépresseur naturel sans aucun effet secondaire à part peut-être, le bonheur et l’ataraxie, une certaine tranquillité de l'âme. Du Vigan jusqu’à Arles, retrouvez chaque semaine les spectacles à ne pas manquer à des prix raisonnables, en attendant qu’ils soient remboursés par la sécu.

Chouchoutez l’hémisphère droit de votre cerveau chaque semaine, les effets secondaires se feront sentir rapidement.

Luther, ou la Réforme en dix rounds, a pour objet la rencontre fictive entre Martin Luther et le vendeur d’indulgences Jean Tetzel à Wittenberg la veille de la Toussaint 1517, le jour où Luther est censé avoir affiché les 95 propositions contre les indulgences qui sont à l’origine de la Réforme.

Étant venu voir officier Tetzel qui donne quelques échantillons de son talent, il engage le dialogue avec lui, lui reprochant cet infâme commerce des âmes. Tetzel lui réplique non sans bienveillance, défendant la position du pape que Luther attaque de manière assez virulente.

Création contemporaine et musicale
Durée : 1h
Public : Tout public dès 15 ans

Dans le cadre du Printemps en Camargue, Le ciel d’Aigues-Mortes s’est orné d’une envolée de papillons multicolores. En marge de l’événement printannier, la cité accueille également une exposition, Restons vagues.

Une immersion dans l'univers de la mer à travers les regards croisés des artistes Kalian Lo et Pierre Bessuges, dans la magnifique chapelle des Capucins, place Saint-Louis. Depuis 2023, Kalian Lo réalise un reportage photo à bord de chalutiers des pêcheurs du Grau-du-Roi, notamment le Marie-Jérémy.

En quartet au mas Merlet, le Francky Poulet Jazz Band se produira à Nîmes lors d’une soirée jazzy et festive au style New-Orleans.

Une bande de copains qui jouait du jazz un peu partout dans la région (Vaucluse , Gard, Hérault) musiciens fous de jazz s’est réunie autour d’un quintet. Ces amis qui se connaissent depuis longtemps, autour de Francky le leader trompettiste, proposent le répertoire traditionnel qui vient de Louisiane, sur les rives du Mississippi, à proximité du golfe du Mexique, estampillé New-Orleans.

Mais aussi des titres de chansons connues revisitées en jazz comme Les feuilles mortes ou Les copains d’abord. Et puis une improvisation biguine viendra clôturer cette soirée dans la salle très acoustique du Mas Merlet, offerte par le Labory Jazz Club nîmois. À ne pas louper !

Le Musée Réattu accueille les maître de l’estampe japonaise, comme Hiroshige, Hokusai… Dans le cadre de la 3e édition du Festival du dessin d’Arles, la Bibliothèque nationale de France (BNF) sera présente à grâce à deux expositions qui dévoileront des œuvres issues des collections exceptionnelles de son département des Estampes et de la photographie.

Au musée Réattu, les visiteurs pourront admirer Deux siècles d’estampes japonaises, une exposition rassemblant un choix de gravures signées des grands maîtres japonais des XVIIIe et XIXe siècles, comme Utagawa Hiroshige ou Katsushika Hokusai, et une autre consacrée à Henri Rivière, réunissant des paysages dessinés et peints par cet artiste majeur au tournant du XXe siècle.

Ces estampes sont devenues emblématiques au Japon, et l’influence sur les artistes occidentaux, notamment Vincent van Gogh, a été considérable.

Chaque couleur est appliquée sur les parties en relief d'une planche de bois, puis transférée sur du papier par pression. Fruits d’une étroite collaboration entre le dessinateur, le graveur, l’imprimeur et l’éditeur, elles rappellent qu’il s’agit, sinon d’un art collectif, du moins d’une chaîne solidaire de sensibilités et de savoir-faire.