FAIT DU SOIR Raphaële Navarro, finaliste de Miss France : « 22 ans après, on m'appelle encore "la Miss"»
Élue Miss Languedoc en 2000 à l'âge de 19 ans, puis parmi les douze finalistes de Miss France quelques mois plus tard, Raphaële Navarro, désormais adjointe de la ville d'Alès déléguée aux Festivités, fera partie du jury consultatif à l'occasion de la demi-finale de l'élection Miss Languedoc 2022, organisée pour la toute première fois dans la capitale des Cévennes ce lundi soir. Interview.
Objectif Gard : Ce lundi soir (21h sur la place de l'Hôtel de ville), Alès accueille pour la toute première fois de son histoire une demi-finale de Miss Languedoc. Quel est le programme de cette soirée ?
Raphaële Navarro : Ce sont 30 candidates déjà élues localement, à l'image de Miss Alès, de Miss Beaucaire ou de Miss Nîmes, qui vont défiler dans plusieurs tenues. En robe de soirée, puis en maillot de bain. Elles auront accès au micro sur la scène pour s'exprimer en quelques mots. 14 d'entre elles seront sélectionnées pour la finale qui aura lieu cinq jours plus tard à Beaucaire.
De qui sera composé le jury ce lundi soir ?
Du côté du comité Miss France, il y aura Thierry Bazars, délégué du comité Languedoc-Roussillon, Diane Leyre, Miss France 2022, Marie-Charlotte Méré, déléguée correspondante Languedoc, et Sabrina Rami, directrice de Gouiran. En ce qui me concerne, je ferai partie du jury alésien, avec Olivia Doire, Miss Alès 2021, Stéphanie Cuisinier, directrice du Campanile d'Alès, et Dimitri Teissier, un influenceur du coin. Mais il faut savoir que le jury ne sera que consultatif.
Cela signifie qu'il y aura un vote du public et qu'il va primer sur celui du jury ?
Exact. Lundi, le matin de l'élection, on va dévoiler des coordonnées sur les réseaux sociaux pour que le public puisse voter toute la journée par SMS. On aura les résultats du public le soir, pendant l'élection. Le jury émettra son classement des 14 finalistes. Mais celui-ci ne sera que consultatif au moment des délibérations, dans le sens où il ne sera utilisé que dans de rares cas. Par exemple si deux candidates sont à égalité. Ou encore s'il y a vraiment une aberration dans le résultat des votes du public.
Au-delà de la beauté qui reste subjective, quels seront les critères sur lesquels le jury va émettre son classement consultatif ?
Je pense que l'expression orale sera déterminante. Quand on a beaucoup de candidates, ce sont souvent les petits détails qui font la différence. Elles ont toutes déjà remporté un titre local, donc la première grosse sélection a été faite. On arrive à un niveau supérieur et on va leur demander une exigence supérieure en matière d'expression et de démarche. On demande aux jeunes filles de savoir s'exprimer, convaincre, d'être des ambassadrices de la Région. Il faut qu'elles puissent savoir tenir un discours, ne pas être prises de panique si on leur demande de prendre la parole.
Avez-vous mis votre expérience d'ancienne Miss au service de Chloé Hervieux, élue Miss Alès 2022, en lui prodiguant des conseils ?
On en a parlé un peu. Mais il n'y aura pas de parti pris. Je sais être impartiale et je sais reconnaître en un coup d'œil les filles à fort potentiel. Et je pense réellement que Miss Alès a ses chances cette année.
Si l'élection de Miss Alès est désormais qualificative pour Miss Languedoc, qui ouvre elle-même les portes du concours Miss France, c'est parce que vous avez œuvré pour qu'elle le devienne. Comment y êtes-vous parvenue ?
C'était il y a 21 ans, ce qui ne me rajeunit pas (rires). En février 2001, l'élection de Miss Alès est enfin devenue qualificative dans le cadre du comité Miss France. Ayant été élue Miss Languedoc en étant Alésienne, ça a permis de montrer qu'on avait une magnifique élection locale, d'envergure, qui avait tout pour devenir régionale. J'ai poussé la porte du bureau de Max Roustan pour l'inviter à faire les démarches nécessaires. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'il voit l'intérêt d'une élection qui puisse donner l'accès à une marche supplémentaire.
Élue Miss Languedoc en 2000, le grand public vous a découvert quelques mois plus tard, le 9 décembre, en direct sur TF1 au micro de Jean-Pierre Foucault lors de l'élection Miss France achevée à une belle 8e place. À quel point cet évènement a changé votre vie ?
Ça a changé beaucoup de choses et à la fois très peu. Ça m'a permis de gagner énormément en maturité. J'ai été projetée sur le devant de la scène avec l'obligation de répondre à des situations stressantes. J'ai dû apprendre à avoir de la tenue, une prestance, savoir défiler. Quand je suis arrivée lors de ma toute première élection, je ne savais pas du tout marcher. Je n'avais presque jamais porté de talons de ma vie. Cette élection a été un plus. Mais c'est aussi une sacrée pression car on attend beaucoup de nous. J'ai acquis une aisance en matière d'élocution qui me sert encore aujourd'hui dans ma vie de tous les jours. Ça a été un énorme tremplin. Aujourd'hui, on me reconnait encore et on m'appelle "la Miss". 22 ans après, ça me colle toujours à la peau. C'est quelque chose dont je suis fière, même si je ne suis pas que ça, puisque je suis aussi une femme active, adjointe à la mairie, une maman. Ma fille, la plus grande qui a 11 ans, me demande souvent de regarder des photos. Ça restera un gros point positif de ma vie.
Vous avez déjà participé à deux reprises à l'aventure Koh-Lanta (2009 et 2018) diffusée sur TF1. Une troisième participation pour un Koh-Lanta des "légendes", ça vous tenterait ?
Il ne faut jamais dire jamais. Mais aujourd'hui j'ai 42 ans, donc il faut savoir laisser la place aux autres (rires). Après pourquoi pas, d'autant que Koh-Lanta n'est pas la seule émission. Je ne ferme pas de portes, car je suis très curieuse d'essayer autre chose. J'ai aussi de beaux projets dans le cadre de mon rôle d'adjointe à la mairie. On ne s'en rend peut-être pas compte, mais ça demande énormément de temps et d'énergie.
Propos recueillis par Corentin Migoule