FAIT DU SOIR Saison estivale en hausse pour le tourisme nîmois
Un an après l’inscription à l’Unesco de la Maison Carrée et un été sans incendie majeur ni sècheresse alarmante, le tourisme nîmois est-il boosté ?
Sophie Roulle, adjointe déléguée à la Culture, est contente des chiffres qui ont fait l'été à Nîmes. « Nous tirons le premier bilan de la saison touristique qui vient de s’écouler. Pour la culture, je peux dire que la volonté est de faire beaucoup d’actions. Nous avons les quatre festivals majeurs que sont Nîmes s’illustre, Une salle sous les étoiles, le festival du tango argentin et les Rencontres musicales. Même la fréquentation de nos musées est en hausse ! »
Nîmes s’illustre a attiré 500 personnes de plus qu’en 2023 et arrive à 1 500 visiteurs. Une salle sous les étoiles fait deux fois mieux avec une légère hausse de 100 visiteurs par rapport à 2023. Le tango a su attirer quelque 26 000 danseurs et curieux quand les Rencontres musicales ont séduit plus de 1 700 visiteurs.
Idem pour les six musées nîmois. On parle de 20 000 visiteurs en plus d’avril à septembre 2024 par rapport à 2023 passant de 79 000 à 99 000. « Nous sommes très très contents ! La fréquentation du musée d’art contemporain augmente de 53 %, celle du musée des Beaux-Arts de 46 %, celle du musée des Cultures taurines de 54 % et la hausse de fréquentation la plus importante est pour le musée du Vieux Nîmes avec +108 % ! La première édition de La Contemporaine y est sans doute pour quelque chose. »
Les monuments romains gérés par Edeis sont, eux aussi, en hausse. +4 % avec 362 965 visiteurs dont plus de 200 000 pour les seules arènes et 93 000 pour la Maison Carrée. Toujours avec Edeis, les spectacles du mois de mai et d’août, Germanicus et la colère barbare, puis, la légende des jardins, notons 27 281 personnes sur trois dates et 25 500 en six représentations.
Valentine Wolber, adjointe déléguée aux Commerces, aux animations commerciales et à la redynamisation du centre-ville, explique : « Les journées romaines, les ferias, les Jeudis de Nîmes, la braderie, le vid’boutik… Tout s’est bien passé, les commerçants sont assez satisfaits de cette saison et de nos animations. Malgré ce que l’on entend ou ce que l’on peut percevoir, le taux de vacance des commerces est de 10,5 %, taux le plus faible depuis des années ! »
Le centre-ville attire du monde, un peu plus qu’avant pour y passer une nuit. Américains, Espagnols ou Chinois, Brésiliens, Australiens et Canadiens l’apprécient.
De mai à septembre, on compte 1 769 204 nuitées soit +0,23 % par rapport à 2023. Plus de la moitié sont des Français, mais on trouve aussi et dans l’ordre décroissant des pays comme l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie, la Pologne, la Suisse, le Royaume-Uni ou encore la Chine. Les touristes restent à Nîmes 2,4 nuits contre 1,6 en 2010.
« Nous avons perçu une fréquentation à plusieurs vitesses avec un bon début de saison puis un fléchissement en début d’été. C’est à mettre en relation avec les contextes économique et international. Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, voit le tourisme comme un axe économique fort pour la ville alors nous continuons cette politique qui fonctionne. Je rappelle que le tourisme représente 11 % de l’économie nîmoise ! L’office de tourisme a accueilli près de 100 000 visiteurs et le petit train, même si sa fréquentation est en baisse de 20 %, a fait voyager 20 000 passagers », note quant à lui Xavier Douais, adjoint délégué au Tourisme.
Pendant la dernière feria des Vendanges, qui a attiré 758 995 visiteurs (mille de plus qu’en 2023) on notera 276 885 touristes excursionnistes. Les étrangers sont nombreux avec un gros tiers de la fréquentation totale.
Mary Bourgade, adjointe déléguée au Patrimoine mondial Unesco, aux monuments antiques, et à la coopération internationale décentralisée, est heureuse : « Nous fêtons la première année de l’inscription à l’Unesco de la Maison Carrée. C’est un grand bonheur et la fréquentation est en hausse de 11 % mais là on parle des personnes qui ont payé pour rentrer et voir l’intérieur ! On a du mal à quantifier le nombre de personnes qui viennent pour la voir de l’extérieur… En tout cas, l’Unesco donne envie de voir les autres monuments de la ville. C’est profitable à notre économie. »
Frédéric Pastor, adjoint délégué aux Festivités, retrace quant à lui l’excellent bilan du festival de Nîmes. Avec 190 000 mélomanes dans l’amphithéâtre antique, on ressent une hausse de 15 000 personnes. « Le maire voulait que 2024 soit une année festive, c’est presque un record ! Il s’est passé beaucoup de choses entre Germanicus et la feria des Vendanges… Les ferias ont attiré beaucoup de monde, presque comme avant le Covid et le festival a vu 11 concerts à guichets fermés ! Nous allons d’ailleurs annoncer quelques dates début octobre pour le festival 2025 », promet Frédéric Pastor.
La feria de Pentecôte avait attiré 1,2 million de personnes et avec près de 100 000 spectateurs dans les arènes (62 441 pour Pentecôte et 34 679 pour les Vendanges), Simon Casas, gestionnaire de l’aspect taurin semble satisfait. Même pour les deux courses camarguaises et olympiades des gardians d’août qui ont réuni en tout « seulement » 10 339 spectateurs. Les Jeudis de Nîmes ont attiré 45 000 visiteurs sur neuf dates. Pour finir, le festival Un réalisateur dans la ville a attiré 3 000 cinéphiles.