FAIT DU SOIR Une rentrée et des nouvelles lignes de bus pour Nîmes métropole
Ce lundi, les élus de Nîmes métropole ont fait leur rentrée en inaugurant le prolongement de la ligne 2 du TCSP (transport collectif en site propre) ainsi que deux nouvelles lignes reliant les villages de Marguerittes et de Caissargues.
Au lendemain de la réouverture de la rive droite du Rhône par le conseil régional, place à la communauté d’agglomération de Nîmes métropole de s'illustrer en matière de transports. Chargée des déplacements entre ses 39 communes, l’Agglo a inauguré ce matin le prolongement de la ligne T2 entre la gare Feuchères et la salle de spectacle Paloma. Deux nouvelles lignes ont également vu le jour : la T3 reliant la gare Feuchères au quartier de Valdegour à Nîmes et la T4 raccordant les villages de Marguerittes et de Caissargues.
« C’est l’une des actions les plus importantes de ce mandat », a lancé le président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust. La compétence transport est le premier budget de Nîmes métropole. Avec cette nouvelle offre, l'exécutif espère augmenter la fréquentation des bus, passée de 60 000 passagers par jour avant la crise sanitaire à 28 000. Une sacré chute... Lancé il y a trois ans, le chantier de la T2 se chiffre à 123 millions d’euros (dont 12,5 M€ financés par l’État, 8 M€ par la Région Occitanie et 4 M€ par le conseil départemental du Gard).
Rémi Nicolas : « J’ai longtemps rêvé de cette ligne »
Au colisée, siège de l'Agglo, la création de la T2 a toujours fait débat. L'ancien président de l'Agglo ( 2001 à 2014), Jean-Paul Fournier ayant fait le choix de prioriser la création de la T1, entre l'Écusson et la zone commerciale Carrée sud. Traversant la ville centre d’est en ouest, la T2 dessert pourtant les zones les plus denses de l’agglomération ; à savoir l’hôpital public et les zones d’activités économiques en dehors du centre-ville. « J’ai longtemps rêvé de cette ligne », ne s'est pas privé de rappeler le maire de Marguerittes, Rémi Nicolas.
L'édile s'est toujours « désespérée que l’influence marguerittoise au sein de l’Agglo - pourtant trois communes du territoire - n’étaient pas assez forte pour mener à bien ce projet plus tôt ! Il aura fallu 20 ans pour que notre commune soit reconnue. » Une pique en direction de l’ancien maire, William Portal, mais aussi à Jean-Paul Fournier. Au micro lors de l'inauguration, le maire de Nîmes, a reconnu que cette ligne était « la plus cohérente de notre territoire. » Faute avouée à moitié pardonnée ?
Un défi écologique et économique
Comme pour le conseil régional dimanche, l’offre de transport est un moyen pour les collectivités de redonner du pouvoir d’achat à leurs administrés. « Il n’y a pas photo avec la voiture ! », poursuit Franck Proust, rappelant la hausse du prix de l'essence. Toutefois, les automobilistes désireux de sauter le pas pour prendre les transports en commun veulent voir leur territoire est bien desservi et leur temps de trajet optimisé. Aujourd’hui, grâce à des voies spécialement dédiées, la liaison entre l’hôpital de Nîmes et la salle de spectacle dure environ 37 minutes.
Le maire de Caissargues, Olivier Fabregoul, a évoqué pour sa part la volonté de l'Agglomération de diminuer l'émission de gaz à effet de serre : « On ne peut plus nier le dérèglement climatique auquel nous sommes confrontés. Les élus de proximité que nous sommes doivent avoir un sens certain du service public. L’écométropole est un domaine vers lesquels toutes les collectivités doivent se diriger. » Présent lors de cette inauguration, le conseiller départemental communiste Christian Bastid a exhorté Nîmes métropole à rendre gratuits les transports pour les rendre plus attractifs. Une mesure à laquelle se refuse toujours Franck Proust.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com