FAIT DU SOIR Vers un retour du masque à l'école ?
Dans les couloirs et les salles de classes du collège d’Alzon, à Nîmes, les masques refont leur apparition sur le nez des élèves et des professeurs, lundi 28 mars. Une consigne qui pourrait bientôt se généraliser si la hausse des cas se confirme.
L’ensemble des enseignants, des personnels et des parents des 6 100 élèves de l’Institut Emmanuel d’Alzon, à Nîmes, Beaucaire, Vestric et le Grau-du-Roi ont reçu, en fin de semaine dernière, un message de la direction les incitant de nouveau à porter le masque. « Il s’agit d’une recommandation de notre médecin scolaire, le docteur Jean-Marc Bonnaure, basée sur celle des autorités sanitaires. Ce n’est pas une obligation, mais nous constatons que beaucoup d’élèves la suive et se sentent rassurés », confirme l’établissement catholique privé gardois.
Hausse « vertigineuse » des contagions
Depuis la rentrée scolaire de février, les absences et les fermetures de classes pour cause de covid augmentent ainsi de manière importante à d’Alzon, comme ailleurs dans l’Académie. Au lycée Philippe-Lamour, le niveau remonte également, mais plus doucement. L’établissement comptait 14 cas positifs vendredi, parmi ses 1 200 élèves. « Alors que nous n’avions presque plus de malades, nous avons eu 14 cas positifs, lundi 28 mars, décompte Jérôme Amicel, du syndicat SNES-FSU Gard, qui enseigne le Français à Philippe-Lamour. Cela remonte doucement, peut-être parce que la majorité de nos lycéens sont vaccinés. Mais étant donné la hausse vertigineuse des contagions partout ailleurs, le masque pourrait bientôt redevenir obligatoire… »
Pic d'incidence chez les 6-14 ans
Comme rappelé par le ministre de l’Éducation nationale le 11 février dernier, lors de l'annonce de l'allègement du protocole dans les établissements scolaires, la levée de l’obligation du port du masque reste soumise à un éventuel avis contraire du Haut conseil de la santé publique (HCSP). « Depuis que notre protocole est redescendu au niveau un, le 14 février dernier, le port du masque n’est plus obligatoire, mais il reste conseillé, si cela fait consensus, rappelle le directeur académique du Gard, Philippe Maheu. Vendredi 25 mars, 98 classes du premier degré étaient fermées dans le département, dont certaines dans des communes déjà tendues. C’est un nombre important, même s’il demeure inférieur à ceux du pic de la pandémie. »
Mais un nouveau pic pourrait déjà bientôt poindre. Vendredi 25 mars, l’ARS faisait ainsi état d’une hausse de 47% du nombre de cas en Occitanie en une semaine. Or, au niveau national, le taux d’incidence le plus élevé « se trouve chez les 6-14 ans, où il dépasse 1 000 / 100 000 », relevait de son côté Santé publique, jeudi 24 mars. Afin de limiter cette recrudescence, le centre de vaccination départemental du Gard, à Alès, proposera, entre le 1er avril et le 6 juin, quatre après-midi dédiés à la vaccination des enfants de 5 à 11 ans.
Pierre Havez