Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 29.01.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 3745 fois

GARD Condamné pour apologie du terrorisme, le Nîmois en fuite depuis trois ans arrêté hier au Maroc

Source : David Thomson

Un gardois condamné le 14 décembre dernier à 3 ans de prison ferme et un mandat d'arrêt, par le tribunal correctionnel de Nîmes, a été interpellé hier au Maroc.

Les autorités marocaines ont procédé à son interpellation. Le Nîmois faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis de longs mois. Ce Nîmois a pris la fuite alors que la cour d'appel de Nîmes avait décidé son incarcération en 2015 pour un dossier d'"apologie directe et publique du terrorisme et participation à une association de malfaiteurs".

En novembre 2015, une semaine après les attentats parisiens, le préfet du Gard avait décidé une perquisition administrative aux domiciles de personnes suspectées d'islam radical. Une perquisition va se dérouler dans un quartier sensible de Nîmes. Un homme, âgé de 33 ans à l'époque, est visé par cette opération. Chez lui, on retrouve 67 drapeaux qui feraient l'apologie de l'État Islamique.

Cet homme qui était dans le viseur des services de sécurité, aurait essayé d'enrôler des jeunes près des mosquées du Chemin bas d'Avignon, du mas de Mingue, de Pissevin et dans des lieux de rassemblement de fidèles. Il va s'avérer d'après l'enquête qu'il est également en relation avec des candidats au Jihad (guerre sainte, NDLR) et avec certaines personnes parties en Syrie. Il dispose de la carte d'identité d'un jeune originaire de la Seine-Saint-Denis qui est parti au combat.

Un suspect nîmois atypique donc qui possède une réplique de Kalachnikov, qui ne travaille pas depuis 8 ans pour mieux pratiquer sa religion et qui voyage beaucoup malgré ses faibles revenus tirés du RSA selon des informations obtenues en audience publique du tribunal correctionnel de Nîmes. Il a visité une quarantaine de pays et le répertoire de son téléphone compte de nombreuses personnes proches des milieux islamiques radicaux.

Mis en examen par un juge d'instruction de Nîmes en novembre 2015, il avait pris la fuite à ce moment-là. Il était depuis introuvable. Cet homme a été condamné par défaut, le 14 décembre dernier à 3 ans de prison ferme. Depuis dimanche, il dort dans les geôles marocaines et devraient être transféré prochainement à Nîmes puisque des accords internationaux existent entre la France et le Maroc.

Boris De la Cruz

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