GARD Construction de logements sociaux : le département est à la traîne

Avec 887 logements sociaux financés en 2019, la production gardoise est à la baisse pour la seconde année consécutive alors même que les demandes affluent toujours plus nombreuses. Une situation d'autant plus inquiétante qu'elle devrait s'intensifier en 2020, avec seulement 850 nouveaux logements d'après les projections.
Une demande de plus en plus forte et une offre en berne depuis bientôt trois ans. Avec cinq dossiers pour une attribution de logement social, le Gard est le 2e département où la tension est la plus élevée en Occitanie. "Il y a de grandes disparités en fonction des territoires, observe le préfet, Didier Lauga. Le Nord du département répond relativement bien aux demandes alors qu'au Sud, et notamment sur les zones littorales très touristiques, les attributions sont plus rares."
Globalement et malgré ses quelques 40 000 logements sociaux, le Gard est loin du compte. Cette année dans le département, 23 communes membres d'une agglomération sont assujetties à des amendes dans le cadre de la loi "Solidarité et renouvellement urbain". Parmi elles, Saint-Hilaire-de-Brethmas est la plus durement sanctionnée. "À l'inverse, certaines communes font figure d'exemple, indique le président du conseil départemental et... du bailleur social Habitat du Gard, Denis Bouad. C'est le cas de Milhaud qui, avec 75 logements sociaux créés ces trois dernières années, n'est plus en carence."
Lutter contre les stéréotypes
Pour palier la pénurie de logements sociaux, Didier Lauga et Denis Bouad estiment crucial de faire évoluer les mentalités."Aujourd'hui, 75% des Gardois pourraient financièrement prétendre à vivre dans un logement social, souligne Denis Bouad. La qualité des bâtiments n'a pas grand chose à envier à celle des constructions privées. En terme d'isolation ou de chauffage par exemple, les normes sont les mêmes. Je pense d'ailleurs qu'il faut rompre avec cette appellation de logement social et lui préférer celle de logement pour tous."
"Ce que l'on construit aujourd'hui, ce n'est plus les barres d'immeuble qui fleurissaient dans les années 1970, appuie le préfet. De la même manière, ces logements ne sont pas destinés à profiter à des hordes de délinquants venus des quartiers sensibles. Ils servent majoritairement à loger des personnes du coin, comme par exemple des jeunes qui veulent prendre leur indépendance. On essaye d'être le plus possible dans le dialogue avec les municipalités pour évoluer les choses dans le bon sens." De quoi faire entendre raison à certains élus qui préfèrent encore payer une amende plutôt que de se conformer à la loi ?
Boris Boutet
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