GARD SMICTOM Rhône-Garrigues : à partir du 1er novembre, tous les emballages vont dans le bac jaune
Qui n'a jamais eu un doute au moment de jeter un déchet dans la poubelle jaune ? À partir du 1er novembre, les 49 264 habitants d'Aramon, Domazan, Estézargues, Les Angles, Pujaut, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, Sauveterre, Saze, Théziers et Villeneuve-lez-Avignon, n'auront plus à se poser la question : tous les emballages iront dans le bac jaune.
Jusqu'ici, les habitants des onze communes du SMICTOM Rhône-Garrigues ne pouvaient jeter dans leur poubelle jaune que les films plastiques, les emballages métalliques, les bouteilles et flacons en plastique ainsi que les emballages en carton et briques alimentaires. À partir du 1er novembre, ils vont pouvoir aussi y mettre les barquettes, les pots, les boîtes, les tubes et les sacs et sachets. En clair, tous les emballages seront acceptés dans la poubelle jaune avec l'objectif qu'ils soient à 100 % revalorisés.
Cette extension des consignes de tri était voulue depuis longtemps par le SMICTOM qui a envoyé un dossier de candidature, retenu par l'entreprise CITEO, qui a pour but premier de réduire l'impact environnemental des emballages et des papiers. Cette extension fait également suite à la loi AGEC (Anti-gaspillage et économie circulaire) qui fixe l'harmonisation des consignes de tri pour les emballages en France au 31 décembre 2022.
Elle aura lieu un mois en avance pour le SMICTOM, grâce à l'adaptation et l'engagement du centre de tri de Vedène (où sont acheminés les emballages du SMICTOM, NDLR). Une importante campagne de communication est lancée pour préparer les usagers à ce changement : bâches sur les déchetteries, message radio, autocollants sur les poubelles, animations dans les écoles, envoi de magnets explicatifs dans les boîtes aux lettres...
Logiquement, cette extension de tri va entraîner une augmentation du volume des poubelles jaunes. Pour autant, la relève des bacs ne sera pas plus fréquente, comme le justifie François Zanirato, président du SMICTOM Rhône-Garrigue : "Il faut déjà penser à compacter les petits emballages, les bouteilles, pour gagner de la place. Selon une donnée nationale, 6 % de ce qui est jeté dans la poubelle grise pourrait en fait l'être dans la jaune. Ce n'est pas une révolution. Et si vraiment la poubelle jaune déborde, on peut proposer des bacs de contenance plus grandes. Les habitants ont le choix entre 120 ou 240 litres."
Pas d'augmentation de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères
Que va-t-il rester dans la poubelle grise alors ? "Presque plus rien, le but étant de la réduire au maximum", atteste François Zanirato. Toutefois, les ordures ménagères restantes sont incinérées à l'usine de Vedène, l'énergie générée est ensuite transformée en courant électrique alimentant le site des soupes Liebig du Pontet. Le président du SMICTOM assure que cette extension des consignes de tri n'entraînera pas d'augmentation de la TEOM (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères).
Ces nouveaux déchets admis dans la poubelle jaune rejoindront les nombreux détritus déjà valorisés. "Tous les matériaux recyclés chez nous sont revendus sur les marchés. Cela représente 500 000 € de recettes de vente pour le SMICTOM sur 12 millions d'euros de budget. Ce n'est pas ses 6 % de plus sur les poubelles jaunes qui vont faire exploser nos recettes. C'est vraiment l'aspect développement durable, respect de la planète que l'on veut mettre en avant. Ce sont des déchets qui ne vont pas dans le four, qui produit du CO2", poursuit le président. Pour rappel, le SMICTOM est engagé dans le tri sélectif depuis 2004 et présente de bonnes performances par rapport à la moyenne nationale, grâce aux bons gestes des habitants : "On est légèrement au-dessus de la moyenne ici alors qu'on n'est pas encore dans cette extension de consigne de tri. C'est très positif", confirme Antoine André, responsable territorial Occitanie chez CITEO.
Marie Meunier