GARD Vieil homme tué lors d'un cambriolage : reconstitution du crime, ce mercredi soir
Une reconstitution criminelle vient de débuter, ce mercredi soir à 21h, sur la commune de Bessèges. Une reconstitution qui s'effectue sous le contrôle de la juge d'instruction de Nîmes, Sophie Puigredo, avec les enquêteurs de la Section de Recherches de Nîmes qui ont permis de mettre deux noms sur un crime odieux survenu dans la nuit du 30 octobre 2017. Deux hommes qui ont été mis en examen, en février 2018, pour « meurtre aggravé ». « Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité », avait affirmé lors d'un point presse le jour de leurs arrestations, le vice-procureur, Patrick Bottero.
Le 30 octobre 2017, un homme de 89 ans avait été retrouvé mort, violemment frappé au visage et ligoté aux pieds. « Le médecin légiste a évoqué des violences extrêmes », avait expliqué avant la mise en examen, le magistrat du parquet de Nîmes. L’octogénaire vivait seul dans une villa de Bessèges. Une fenêtre avait été fracturée, laissant présager un cambriolage qui avait mal tourné. Le vieil homme allait tous les jours dans des brasseries de cette ancienne cité minière des Cévennes, et il racontait volontiers sa vie, affirmant notamment qu’il avait de l’argent et possédait des œuvres d’art.
L’enquête dirigée par les gendarmes de la Section de Recherches de Nîmes, avec le groupement du Gard, a rapidement ciblé deux hommes qui se soumettent, ce mercredi soir, à la reconstitution... Un moment important de l'enquête qui permettra peut-être de mieux comprendre les circonstances de la mort du vieil homme et aussi de préciser le rôle des deux protagonistes.
Des arrestations en février dernier, d'un homme de 41 ans qui avait été interpellé dans les Bouches-du-Rhône, précisément à la prison des Baumettes où il purgeait une condamnation pour un délit. Cet individu défendu par Me Magalie Fiol, avait nié au moment de sa mise en examen, toute participation à la virée nocturne mortelle. L’autre mis en cause, un homme de 33 ans vivait à Bessèges au moment du drame... « Il a reconnu sa participation au cambriolage chez la victime. Un cambriolage qui aurait mal tourné », selon son avocat, Maître Carmelo Vialette, qui refusait d’en dire plus sur les circonstances du drame et le rôle précis des deux hommes suspectés après la garde à vue de son client en février.
Saura-t-on dans la nuit, après les explications des mis en cause et l'intervention des gendarmes, des experts et des légistes, comment ce drame qui a conduit à la mort d'un paisible retraité, s'est réellement déroulé ?
Boris De la Cruz