GRAND DÉBAT Les réactions dans le Gard aux annonces d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a dévoilé ce jeudi en fin de journée sa réponse au mouvement des gilets jaunes et les conclusions du Grand débat qui avait fait suite. Un ensemble de mesures autour de la fiscalité, la démocratie, les retraites ou encore la reconquête des services publics...
Dans le Gard, les réactions sont nombreuses :
Françoise Dumas, députée LREM du Gard : "Le Président de la République a répondu aux attentes et aux espérances que les français ont exprimé dans le cadre du Grand Débat National. Le cap est clair, il réaffirme l’ambition du Gouvernement de revitaliser la vie démocratique de notre Nation. Un nouvel acte de décentralisation, baisser l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes, renforcer les services publics de proximité, lutter contre les inégalités dès la petite enfance : seront les chantiers de demain. Les grandes transitions annoncées ce soir s’accompagneront par plus de libertés, plus d’investissements, plus de protections individuelles et collectives. Je demeurerai mobilisée au sein de la majorité pour remettre l'humain et la justice au coeur du projet présidentiel."
Anthony Cellier, député LREM du Gard : "Un président tel que je le connais, conscient des enjeux et lucide sur la part nécessaire que chacun d’entre nous : élus, administrations, partenaires sociaux, associations et citoyens avons à prendre dans ce projet national, en mettant l’humain et la justice au cœur de cette ambition. Le grand débat nous impose d’aller plus vite pour lutter contre les inégalités de destin notamment à l’école en ne dépassant pas 24 élèves en classe jusqu’au CE1. Les injustices fiscales en baissant les impôts pour celles et ceux qui travaillent notamment les classes moyennes. Les injustices sociales en aidant plus particulièrement les familles monoparentales et les aidants. De nombreuses propositions qui vont toucher le quotidien des Françaises et des Français avec également plus de proximité dans les services publics inspirée du modèle canadien avec les « maisons France services » et les réformes de l’organisation de l’administration. Sur la transition écologique, des mesures concrètes ont été annoncées avec le « conseil de défense écologique » ou encore des citoyens tirés au sort qui travailleront sur les aides à la transition écologique et dont les résultats seront présentés au Parlement ou par référendum. Ce sont de premières pistes, à nous d’avoir toujours plus d’ambition : mettre en place des actions pour une rénovation énergétique plus efficace, inclure les parlementaires dans la décision de notre politique énergétique au travers d’une loi programmatique, c’est ce que je proposerai prochainement dans la loi Energie Climat."
Annie Chapelier, députée LREM du Gard : "J'ai beaucoup apprécié l'intervention du président de la République, qui non seulement à confirmer les nouvelles qui avait fuité la semaine dernière mais qui a rajouté certains points qui m'ont particulièrement touché. L'annonce de la création des maisons France Service répond à un vrai besoin de décentralisation, de simplification pour l'accès aux services et au droit. C'était une demande récurrente lors des débats. Bien sûr, le recouvrement des pensions alimentaires par un service dédié à la CAF. Mais parmi les annonces, même si il n'y a pas encore de calendrier de fixé pour cela, l'idée de mettre en place un minimum retraite pour que toute personne qui a travaillé reçoive un revenu décent est une des plus importantes. Enfin surtout, la mise en place d'un conseil de défense écologique réponds à l'urgence climatique qui devrait être à mes yeux le moteur même de toutes les décisions politiques prises quel qu’en soit l'échelle, communal, territorial, départementale ou gouvernemental."
Philippe Berta, député Modem du Gard : "J'ai trouvé un grand Président de la République qui avance des décisions sur la durée, un grand cap. Son discours était équilibré sur les grands items qui ont concerné les débats dans le pays. Je soulignerais en particulier ses propositions en matière d'éducation. Enfin un président qui réalise et donne les moyens pour faire comprendre qu'il n'y a pas d'intégration possible sans une éducation ambitieuse. Je rappelle que nous avons 15% de nos jeunes qui sortent du système scolaire illettrés. Des enfants entrent au Collège en 6e sans avoir ni lire ni compter. Sans un minimum d'apprentissage, ils sont d'office exclu de la société. L'éducation doit être la priorité des priorités et je me réjouis qu'Emmanuel Macron ai mis cette politique éducative en avant. En ce qui concerne les autres mesures, elles me touchent bien entendu et correspondent aux attentes du pays. Tout cela ne sera pas suffisant pour l'opposition mais elle n'est pas à la hauteur des enjeux."
Gilbert Collard, député Rassemblement National du Gard : "Tout ça pour ça ! Je pense que cette conférence de presse, ce grand débat n'avaient qu'un but : éviter la solution majeure et indispensable en cas de crise grave : la dissolution. Le Général De Gaulle n'avait pas du tout fait cela et avait proposé aux français de retourner aux urnes. Hier soir, Emmanuel Macron n'a rien annoncé sur le RIC, le vote blanc. Et en ce qui concerne l'indexation sur les retraites, ce n'est pas sa décision mais celle du Conseil constitutionnel qui l'a obligé."
Jean-Marc Philibert, fonctionnaire territorial et gilet jaune nîmois depuis le début du mouvement : "Il n'y a aucune avancée par rapport aux premières revendications des gilets jaunes. M. Macron continue sa politique en étant autiste des attentes des gilets jaunes. Nous appelons la population à lui dire que ce n'est pas un homme qui gouverne seul mais les français qui finiront pas imposer une politique sociale et humaine. Concernant les annonces d'hier soir, pas de date sur la revalorisation des retraites, on continue à casser les services publics. On nous parle de moins d'impots mais rien de concret sur le volet pouvoir d'achat. Nous, on veut plus de professeurs pour nos enfants, plus de médecins pour nos malades. Et pas de retraite à point comme aux Etats-Unis. Le combat continue."
L’union locale CGT du Gard Rhodanien : "Ce président l’avait annoncé, après son intervention télévisée plus rien ne serait pareil !!! Ah oui….et en même temps il n’a pas arrêté d’annoncer la poursuite de sa politique pourtant rejetée par le plus grand nombre. RIEN Sur l’augmentation des salaires à part le maintien d’une prime défiscalisée qui ne concerne pas les salariés des TPE et pas beaucoup ceux des PME. RIEN Sur l’augmentation des coûts de l’énergie qui grève concrètement le pouvoir d’achat des salariés, des retraités. RIEN Sur l’augmentation des produits d’alimentation suite à la loi d’alimentation. RIEN Sur une volonté d’amélioration de l’efficacité du contrôle des 100 Milliards d’€ par an d’évasion fiscale dans ce pays. RIEN Sur une volonté de mesurer l’efficacité des 200 Milliards d’€ par an distribués sans aucun contrôle ni contrepartie aux entreprises. MENSONGE Sur la l’affirmation de salariés Français travaillant moins que les autres salariés en Europe (source : DARES). MENSONGE Et supercherie quand il annonce qu’il n’y aura pas de fermeture d’école ou d’hôpitaux (sauf si le Maire en est d’accord). MENSONGE Sur l’amélioration des retraites (avec le passage au système par point) qui condamnera une grande partie des salariés (notamment les femmes) à une retraite de pauvre. Pour toutes ces raisons, et pour faire aboutir les revendications exprimées, appelle l’ensemble des salariés, des retraités, des privés d’emploi à se joindre massivement à l’initiative intersyndicale (CGT/FO/FSU) dans le Gard Rhodanien."