Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.09.2022 - corentin-migoule - 4 min  - vu 1449 fois

INTERVIEW Abdoulaye Diaby (OAC) : "Cette équipe fait partie de celles où il y a le plus de qualités individuelles"

Abdoulaye Diaby est arrivé à Alès au début de l'été. (Photo Corentin Migoule)

Adroit devant le but, Abdoulaye Diaby s'est montré à son avantage lors de l'entraînement ce jeudi matin. (Photo Corentin Migoule)

Promu en National 2, l'Olympique d'Alès en Cévennes a démarré son mercato estival avec lui. Dès le mois de juin, Abdoulaye Diaby a en effet rejoint l'effectif dirigé par Stéphane Saurat. Car après avoir écumé plusieurs clubs de la région parisienne dont il est natif, l'ailier semble se plaire dans le sud de la France où il est établi depuis son passage à Canet RFC. À 27 ans, son expérience fournie dans la division fait le plus grand bien aux Oaciens qui découvre un joueur aspirant à devenir de plus en plus décisif. Interview.

Objectif Gard : En juin dernier, tu as été annoncé comme la première recrue du mercato estival oacien. Comment s'est opéré ce transfert en provenance de Canet en Roussillon ?

Abdoulaye Diaby : Ça s'est fait assez vite et naturellement. Je connais Arnold Abelinti (dont l'avis compte beaucoup aux yeux du staff oacien, Ndlr) car j'ai joué avec lui à Limoges. La saison dernière, j'ai suivi les résultats de l'OAC à travers lui, en lui parlant régulièrement. Il m'a proposé de venir après m'avoir dit beaucoup de bien du club. Donc je n'ai pas hésité, j'ai signé directement.

Depuis plusieurs saisons, l'effectif de l'OAC est, en plus de sa qualité sportive, réputé pour les qualités humaines qui en émanent. Le ressens-tu depuis ton arrivée ?

Le stage à Mende m'a bien aidé à m'intégrer, comme les joueurs qui étaient déjà en place. C'est vraiment un club familial, contrairement à ce qu'on peut trouver ailleurs. Je perçois une grosse différence avec la région parisienne, c'est ce qui fait aussi que j'ai privilégié ce club.

Dans une récente interview réalisée lorsque tu étais encore un joueur de Canet RFC, tu mentionnes le fait que tu as commencé le football à l'âge de 13 ans, ce qui est relativement tard. Quel a été l'élément déclencheur ?

En fait je jouais au foot dans mon quartier depuis très longtemps. Un jour, on était en train de jouer. Et puis d'un coup, tout le monde est parti car chacun avait son entraînement. Je me suis retrouvé tout seul donc je les ai suivis et j'ai pris une licence le jour-même au Sucy FC (rires) dans le 94 (Val-de-Marne, Ndlr).

Abdoulaye Diaby a inscrit 8 buts et délivré 7 passes décisives la saison dernière. (Photo Corentin Migoule)

Depuis ton arrivée à Alès, tu es aligné en position d'ailier, notamment dans le couloir gauche. Quel est le poste dans lequel tu te sens le mieux ?

Lors des saisons précédentes, c'est en tant qu'ailier droit que j'ai été le plus efficace. Mais je peux aussi jouer à gauche. En pointe également, mais seulement dans un système à deux attaquants. On va dire que les trois postes offensifs peuvent me convenir. Mais je me considère avant tout comme un ailier.

Même si on les a déjà largement entrevues lors des premiers matches, quelles sont tes principales qualités footballistiques ?

C'est avant tout la vitesse et la percussion. J'essaie de déborder et de centrer le plus souvent possible. Le coach me demande d'être efficace dans les zones décisives pour que mes actions se terminent par un centre ou une frappe.

Justement, as-tu une exigence personnelle quant au fait d'être décisif comme tu as pu l'être la saison dernière avec Canet (8 buts, 7 passes décisives) ? Autrement dit, es-tu préoccupé par les statistiques ?

Ça me préoccupe dans le sens où j'évolue à un poste qui m'oblige à être décisif. Je dois aider l'équipe à gagner les matches en marquant des buts ou en faisant des passes décisives. Je travaille beaucoup pour ça. Ce que j'espère c'est d'avoir de bons résultats avec le groupe. Ça va forger un bon collectif.

Le championnat le plus relevé dans lequel j'ai joué"

L'OAC, promu en National 2 cette saison, a opéré un gros recrutement (10 arrivées). Quel est le projet qui t'a été vendu à court terme ? Celui de jouer le maintien, ou, secrètement, d'espérer mieux ?

C'est celui de stabiliser le club en se maintenant rapidement pour pouvoir aller jouer la première partie de tableau, dès cette saison. Ça ne sera pas facile car le championnat est très très relevé. Selon moi, en connaissant bien la division, c'est le championnat le plus relevé dans lequel j'ai joué.

Après trois matchs officiels disputés, on s'aperçoit que la gifle reçue en ouverture du championnat à Lyon-la-Duchère (3-0) a fait plus de bien que de mal. Il fallait ça à certains pour se mettre au niveau de la division ?

Je pense que c'est un tout. Pour les joueurs qui n'avaient pas d'expérience en National 2, ça leur a montré à quel niveau va se jouer notre championnat. Pour ceux qui connaissaient, ça nous a montré qu'il ne fallait pas lever le pied. On a compris qu'il fallait hausser notre niveau d'agressivité. Je ne suis pas inquiet du tout. Il y a de grosse individualités. Je connais bien le National 2 et très honnêtement, cette équipe fait partie de celles où il y a le plus de qualités individuelles. Il faut juste que la mayonnaise prenne entre nous. Il faut trouver la bonne formule et on va faire de bonnes choses.

À 27 ans, tu es dans la fleur de l'âge pour un footballeur. Tu évolues à un niveau semi-professionnel, presque comme un pro' dans la mesure où tu t'entraines tous les jours et que le football est ton unique activité professionnelle. Entretiens-tu l'intime espoir de devenir un jour professionnel ?

Je pourrais me contenter de cette situation mais ce n'est pas le cas. On reste quand même des compétiteurs. On aime gagner. Aujourd'hui, j'y pense moins qu'avant. J'arrive à un âge où ça me préoccupe moins. J'essaie de donner le maximum en prenant du plaisir sur le terrain. Et si ça doit arriver tant mieux. Si ça n'arrivera je n'aurai pas de regrets.

Propos recueillis par Corentin Migoule

Corentin Migoule

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