LA RÉCAP' Le Gard terre d'asile ou terre d'élection ?, le fossile et le marteau, Franc dévalué
Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Le Gard terre d'asile ou terre d'élection ? En mars, ça repart. Après Annick Girardin, ministre de la Mer en visite au Grau-du-Roi en février dernier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 1er mars à Nîmes et Alès, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, à Nîmes et à Aubais le 15 mars, la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, Élisabeth Moreno, le 18 mars, attendu comme un Père Noël avec la hotte pleine de cadeaux, c'est maintenant le Premier ministre, Jean Castex, qui a débarqué ce matin dans le Gard pour une tournée des popottes. Et pas tout seul ! L'homme lige du Président Macron et chef du Gouvernement était en effet flanqué de la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, de Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté, et de Nadia Hai, ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargée de la Ville. On s'interroge toutefois sur les raisons de la passion subite dont s'est pris pour notre département le Gouvernement et ces élites parisiennes, qui semblent avoir fait du Gard leur terre d'asile. Peut-être est-ce pour le soleil, la brandade, les Picholines et les paysages des Cévennes et de la Camargue... À moins qu'à quelques encablures des élections départementales et régionales et de la Présidentielle de 2022 il ne s'agisse en filigrane d'en faire une terre d'élection tant le parti présidentiel La République en marche pioche et s'escrime en vain à tenter de s'implanter sur un territoire occupé par les partis traditionnels, et où depuis des lustres les socialistes et les républicains se partagent le gâteau. Quoi qu'il en soit, on ne saurait mieux conseiller à la nouvelle préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, de faire graver préventivement de nouveaux ronds de serviette en prévision des prochains déjeuners ministériels. Les Gardois aimeraient maintenant tellement recevoir le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, et - quand elle ira mieux ! -, l'ex-animatrice et chroniqueuse de radio et de télévision, désormais ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Ils ont tellement de choses à leur dire...
Le fossile et le marteau. L'inénarrable vice-président socialiste du conseil départemental, Alexandre Pissas, a encore fait parler de lui cette semaine. Et cette fois encore pas en bien. Régulièrement animé par ses désirs de pouvoir inextinguibles et des desseins souvent retors, le Gargamel gardois a décidé de faire enrager ses petits camarades les Schtroumpfs socialistes qui n'ont pas voulu lui schtroumpfer l'investiture pour se présenter aux dernières élections sénatoriales, lui préférant Denis Bouad. La vengeance étant un plat qui se mange froid, contraint par l'application de la loi Elan (*), celui qui est aussi président du bailleur social Semiga (la Société anonyme d'économie mixte immobilière du département du Gard est le 5e bailleur du Gard, NDLR) depuis 2015, a décidé de faire alliance avec un autre organisme en Vaucluse avec Grand Delta Avignon plutôt que de favoriser un rapprochement naturel avec Habitat du Gard. Devant cette prise de décision qui va d'évidence à contresens de l'intérêt des locataires des 2 800 logements de la Semiga concernées et du département, le principal financeur de la Semiga, d'aucuns iront évoquer ses soixante-dix ans pour prétexter qu'il est devenu marteau et le traiter de vieux fossile. Que nenni ! C'est tout simplement que l'immarcescible maire de Tresques avait trouvé là un nouveau moyen pour prendre sa revanche sur le président d'Habitat du Gard, Denis Bouad. Las !, la décision prise en conseil d'administration vient d'être retoquée et invalidée. Le conquérant Alexandre (à lire dans cet ordre) a dû remettre à plus tard ses ambitions d'intégrer une présidence tournante vauclusienne et d'encaisser les juteux jetons de présence qui vont avec. C'est désormais à la Grande Schtroumpfette du conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, qu'échoit d'arbitrer le litige. Tout ce beau monde a rendez-vous lundi.
* Élaborée en partant du terrain, la loi Elan a, entre autres, pour ambition de faciliter la construction de nouveaux logements et de protéger les plus fragiles.
Franc dévalué. Mercredi, à Vauvert, la séance dédiée au vote du budget de la communauté de communes Petite Camargue (CCPC) a vu le vice-président à la Mobilité et aux Sports, Jean-Paul Franc, présenter sa démission. Ancien président de ladite ''Com'com'' et maire d'Aimargues, mauvais perdant, l'élu traîne son spleen et une rancœur tenace contre les élus vauverdois, désormais en position de force depuis l'élection du maire d'Aubord, André Brundu, à la tête de l'entité. Une déconsidération et une "dévaluation" que Franc n'a pas digéré, lui qui s'est senti trahi par ses anciens alliés. Se pose désormais la question du maintien d'Aimargues ans la CCPC. Un sujet que le premier élu aimarguois n'a pas éludé : "Aujourd'hui ma commune est complètement oubliée. Nous n'aurons droit à aucune infrastructure, a-t-il pointé à l'issue du conseil. Mon espoir c'est de quitter la CCPC. Je suis toujours en contact avec nos voisins de Rhôny Vistre Vidourle." Voilà qui a le mérite d'être... franc.
Philippe GAVILLET de PENEY
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