Le patron du parti Les Républicains est dans le Gard, ce jeudi et vendredi. Une visite dans le cadre des élections régionales des 20 et 27 juin. La Droite s'est rangée derrière le député du Lot, Aurélien Pradié, qui brigue la présidence de l'Occitanie. 

Objectif Gard : Quel est le programme de votre visite gardoise ?

Christian Jacob : C’est mon premier déplacement pour la campagne des Régionales. Avec Aurélien Pradié et les élus du territoire, nous rencontrerons de jeunes agriculteurs à la cave coopérative de Cazevieille, nous visiterons l’entreprise agroalimentaire Senfas à Méjannes-lès-Alès, nous irons aussi à Nîmes et au Cailar. Un programme de terrain qui correspond bien à la volonté d’Aurélien Pradié d’incarner le territoire.

Vous avez choisi Aurélien Pradié comme tête de liste aux Régionales en Occitanie. Pourquoi pas l’Alésien Christophe Rivenq, président de l’union des élus de la Droite et du Centre à la Région ?

Ce choix s’est fait en accord avec Christophe ainsi que tous les élus et présidents de nos fédérations de la Région. Ce n'était pas acquis... Vous savez ce qu'il s'est passé la dernière fois avec la candidature de Dominique Reynié. Aurélien Pradié est un bon candidat, c'est le numéro 3 de notre parti. Il a gagné des combats difficiles dans le Lot, en décrochant un fauteuil de conseiller départemental à 23 ans. Il a aussi gagné les élections législatives en 2017 après notre défaite à la Présidentielle.

Votre choix n'a rien à voir avec le sondage qui présente Aurélien Pradié comme un élu plus connu que Christophe Rivenq ? 

Pas du tout. Aujourd’hui, il fait l’unanimité. Il a le tempérament, la jeunesse et l’énergie pour permettre à la Droite de reconquérir cette Région. On ne va pas se raconter d’histoire, le combat régional sera difficile.

Face à la présidente PS sortante, Carole Delga, et au candidat Rassemblement national, Jean-Paul Garraud, comment l'emporter ? 

Grâce à notre tête de liste, mais aussi en mobilisant nos troupes. Aux dernières Municipales, nous avons fait la démonstration de notre ancrage territorial, qui permet de répondre aux besoins des citoyens. On a gagné nos villes ! Dans le Gard, nous avons un réseau militant solide. Ce n'est pas un hasard si le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a décroché son quatrième mandat et que Franck Proust a réussi à prendre la présidence de Nîmes métropole. 

Vous êtes adepte de la méthode Coué, non ?

Non. Aujourd'hui nous sommes rassemblés et nous venons de faire la démonstration que nous étions capables de gagner même quand le combat était difficile. 

Un mot sur les élections départementales dans le Gard. La Droite aborde ce scrutin avec quelques difficultés : elle n’est pas présente dans tous les cantons. Quel regard portez-vous sur cette situation ?

Si en 2015 nous étions à deux doigts de l’emporter peut-être que cette fois, nous gagnerons d'une courte tête. Nos résultats aux élections municipales vont nous aider. C’est ça qui me met en confiance. Le travail de terrain paie toujours.

Quel regard portez-vous sur la situation du canton de Nîmes 1 avec la division entre la Droite et le Centre ? 

Je me déplace pour les élections régionales, pas pour les départementales. Je fais confiance à nos dirigeants départementaux pour gagner les cantons. Ne me demandez pas de trancher... Jean-Paul Fournier et Franck Proust sont des vieux compagnons de route qui ne m'ont jamais manqués. 

Avez-vous toutefois le sentiment que Jean-Paul Fournier, étant à la fin de sa carrière politique, est en roue libre ?

Le tempérament de Jean-Paul Fournier lui a permis de gagner quatre fois les Municipales à Nîmes !

Propos recueillis par Coralie Mollaret